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Menace sur l’usine Renault de Flins

Menace sur l’usine Renault de Flins

Published Sep 7, 2020 Updated Sep 7, 2020 Economy
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Menace sur l’usine Renault de Flins

Le mercredi 20 mai 2020, une information du Canard enchaîné a annoncé que le groupe français automobile Renault doit dévoiler le 29 mai prochain un vaste plan d’économie de 2 milliards d’euros. Ce plan prévoirait la fermeture de quatre usines en France : Choisy-le-Roi, Dieppe, les Fonderies de Bretagne et Flins. Pour cette dernière, cela ne serait pas une fermeture mais un changement d’activité selon l’AFP. Le gouvernement serait « intransigeant » sur la « préservation » des sites de Renault en France, d'autant plus qu'il a garanti un prêt bancaire de 5 milliards d’euros.

Selon des informations publiées par Le Canard enchaîné et confirmées par l’AFP, le constructeur français Renault devrait dévoiler le 29 mai prochain un vaste plan d’économie de 2 milliards d’euros. Le groupe au losange était en difficulté avant même la crise sanitaire du Covid-19, qui a provoqué l’effondrement du marché automobile. Effectivement, en 2019, Renault a enregistré ses premières pertes depuis 10 ans. La France, premier actionnaire de Renault avec 15 % du capital, a garanti un prêt bancaire d’environ 5 milliards d’euros pour aider le constructeur.


Cependant, selon les informations du Canard enchaîné, le plan de Renault prévoirait la fermeture de quatre usines dans l’hexagone : Choisy-le-Roi, Dieppe, les Fonderies de Bretagne et Flins. L’AFP a indiqué que, dans le cas de l’usine de Renault-Flins, il ne s’agit pas d’une fermeture mais de l’arrêt de la production automobile pour consacrer le site à une autre activité. Cette information est lourde en conséquences économiques, sociales et historiques.

L’usine Pierre-Lefaucheux, un symbole

L’usine de Renault-Flins, connue en interne, et pour les amoureux de la marque au losange, sous le nom de l’ « usine Pierre-Lefaucheux », est la plus importante et la plus ancienne du groupe depuis la fermeture de celle Boulogne-Billancourt. Elle fut inaugurée en 1952 et fut baptisée ainsi à la mort de Pierre Lefaucheux. Ce héros de la Résistance durant la Seconde Guerre mondiale, administrateur provisoire des usines Renault, fut le premier PDG de la marque au losange le 7 mars 1945, après qu'elle fut nationalisée le 15 janvier 1945. Cette usine est un symbole de l’histoire de cette marque française. L’usine de Renault-Flins s’étend sur 237 hectares, à cheval sur les communes de Flins-sur-Seine et d'Aubergenville, ; elle faisait travailler 2642 personnes, au 31 décembre 2018. Elle produit la Nissan Micra et la voiture électrique du constructeur : la Zoé.

De ses lignes de production sont sorties les Dauphine, les R4, les R5, les R18, les Supercinq, les Clio, les Twingo… L’an dernier, l’usine a produit 160 000 véhicules, dont la Clio IV, dont la production est maintenant délocalisée en Turquie. Depuis de nombreuses années, le nombre des employés n'a cessé de se réduire. La fin de la production automobile dans cette usine serait un coup dur pour l’économie locale.

« Si cela est confirmé, cette annonce constitue une très mauvaise nouvelle pour notre territoire déjà frappé lourdement par le chômage généré par des fermetures d’usines industrielles. Face à cela, chacun a le droit de se demander où sont passés les millions d'euros octroyés à cette entreprise pour pallier aux difficultés. En tant que maire de Limay, je suis scandalisé et je demande des comptes sur cette restructuration de la production qui va toucher d’autres usines. Beaucoup de familles limayennes travaillent dans cette usine. Je serai à leur côté pour défendre leur outil de travail.  », a déclaré Eric Roulot, maire de Limay, sur sa page Facebook, à l’annonce de cette information.

« Nous serons intransigeants »

Le prêt garanti par l’État et approuvé par l’Union européenne devait être signé mardi soir. La directrice générale par intérim, Clotilde Delbos, avait indiqué fin avril que ce prêt ne remettait pas en cause le plan d’économies de Renault, ni d’éventuelles suppressions d’emplois. La seule condition fixée par l’État était le renoncement aux dividendes versés aux actionnaires, cette année. Cependant, devant le Sénat, l'après-midi du 20 mai, Édouard Philippe, le Premier ministre, a déclaré « Nous serons extrêmement exigeants sur le fait que la France demeure le centre mondial pour Renault de l’ingénierie, de la recherche, pour l’innovation et le développement ». «  Et nous serons extrêmement attachés à la qualité du dialogue et de l’accompagnement social  », a-t-il ajouté en répondant à la sénatrice (Les Républicains) des Yvelines, Sophie Primas, ancienne maire d’Aubergenville, qui l’interrogeait sur le sujet.

Édouard Philippe a affirmé que le gouvernement serait « intransigeant » sur la « préservation » des sites de Renault en France, si le constructeur automobile confirmait sa volonté de fermer ces quatre sites. En présentant les choses ainsi, le Premier ministre a souligné que ce plan n’est pas encore présenté et donc probablement pas encore arrêté.

Toutefois ce plan, ainsi présenté, fait planer au-dessus de l’usine de Flins, ainsi que sur celles de Choisy-le-Roi, de Dieppe et des Fonderies de Bretagne une menace sur leurs emplois.

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