Vingt-Mille Lieues sous l’amour
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Vingt-Mille Lieues sous l’amour
Ô Clara laisse donc mon ombre te caresser une dernière fois.
Quand j’y pense c’est impossible la lumière chasse l’obscurité,
Comme le vent balaye l’écume qui s’envolent sur les toits.
Ainsi, suis-je condamné à t’admirer caché ?
Ne laisse pas mon coeur chavirer, secoué par les vagues de ton absence,
Ma vie sans toi n’est qu’une boussole sans aiguilles, elle est vide et dénuée de sens.
Mes flots intérieurs s’intensifient quand tes cheveux virevoltent,
Je crois apercevoir les voiles délicates d’un navire aux motifs d’archivoltes.
Un ciré jaune, une marinière, une canne à pêche et des appâts,
J’irai pêcher par delà les océans, où à l’horizon je ne vois plus de mâts.
J’espère ainsi te trouver au bout de ma ligne, ma sirène,
Attrape l’hameçon et devient ainsi mon âme soeur.
Des mers, je serais pour toujours Poséidon et toi ma reine,
Les coraux et les anémones raffinés remplaceront les fleurs.
Vois tu là-bas le reflet de la lune qui brille dans le noir ?
Regarde les goutes perler sur lui quand il commence à pleuvoir.
À défaut d’avoir réussi à l’attraper, la mer s’en est chargé à ma place,
Pour ça je la remercie tous les jours que Dieu fasse.
La mer nous accorde une dernière danse, c’est la marée,
Un ballet gracieux caressant le sable doré.
Tel un marin tu as saisi mon coeur puis tu l’as noué,
Ce noeud, je ne sais le défaire je l’accepte avec bonté.