Le miracle du bonheur malouin

Un peu d'histoire...

Entre les années 1590 et 1594, Saint-Malo a souhaité prendre ses distances avec la couronne de France. Pendant cette période, la cité a mis en place ses propres institutions politiques, et développé des relations commerciales et diplomatiques avec ses voisins. Les devises officieuses de la ville, « Ni Français, ni Breton, Malouin suis », et « Malouin d'abord, Breton ensuite... et Français s'il en reste » sont probablement le fruit de cette époque agitée, restée dans l’histoire sous le nom de « République malouine ».

Prologue

Lorsque le Président de la République française, blême dans son costume de bonne facture, les traits tirés, prit la parole en ce soir du mois de janvier 2025, chacun comprit qu’il ne s’agirait pas d’une distribution de bonbons. Mais lorsqu’il annonça que l’État français, essoré, était en faillite et que les collectivités allaient devoir maintenant assurer seules les services publics, beaucoup s’évanouirent, au propre comme au figuré.

Plus de police nationale, d’armées et donc de gendarmerie, la fin de l’école publique, une économie entière à repenser … Les villes allaient devoir tout reconstruire, tout recréer, et vite ! Et comment allaient-elles s’y prendre sans les aides de l’état ? Le défi était de taille, pour ne pas dire impossible à relever !

Quand le Président, d’un ton hésitant, remplaça le traditionnel « Vive la République et vive la France », par « Vive les villes et vive les campagnes », ce fut le coup de grâce.

Et il devint évident pour beaucoup que des jours bien sombres s’annonçaient.