Ca y est . On y est . A l'heure où beaucoup se réjouissent de la réouverture des bars et autres magasins, après avoir été confinés durant des mois. C'est pour moi l'heure du bilan. Ai-je envie en tant que grande hypersensible de me retourver à la terrasse d'un bar au mois de mai pluvieux ? Qu'est ce qui m'a fait me rendre compte de ce dont j'ai besoin réellement pour être heureuse ?

Depuis des mois, je suis donc chez moi. Entre nature et campagne, au sein d'un vrai havre de paix. Il y a eu dans un premier temps de grandes peurs vis à vis de cette maladie qui s'avère être un calvaire. Puis j'ai choisi de faire ma part du colibri : de me mettre à coudre des masques, et de les fournir aux soigants. C'était il y a un an.

Est venue ensuite l'heure du télétravail, et de l'école aux enfants. Alors je ne sais pas ce dont se sont emulsionnés les journalistes, mais ici ça a été incroyablement fluide. Respect des horaires, assiduité, j'ai enfin pu prendre conscience du fait que mes enfants soient haut potentiel, et on a avancé sans être ralentis. Début juin le programme était fini. Vive l'école à la maison.

Le temps nous a semblé long, mais on a créé de nouvelles activités : ballades, mise en pratique de la méditation, écriture aux amis et grands parents. 

En tant que grande solitaire, j'ai apprécié ces moments. Maintenant je sais. Je n'ai pas envie de revenir à la vie d'avant.

Je veux du calme. Je veux moins d'avions et plus d'oiseaux au dessus de nos têtes. Des gens solidaires dans l'adversité. Des gens qui s'écoutent les uns les autres, qui se font coucou à leur balcons et prennent le temps de découvrir leur voisinage.

Je ne veux pas me perdre dans une foule qui court après le prochain métro. Je ne veux pas me perdre moi, je veux me reconnecter à moi même et à ceux veulent être proches de moi. Je souhaite écrire, et composer. Pas être dans des magasins à acheter un truc à la mode ou être férue de consommation.

Voilà, alors s'il y a un monde d'après, après tout ça, après l'affrosité des débats stériles, après l'horreur de la maladie, je souhaite juste que ce monde soit simple et zen.

Sinon vous savez quoi ? je saurais m'en abstraire via la poésie, et via mes écrits dans Panodyssey ;-))