Ma nouvelle version de la fin de la belle au bois dormant
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Ma nouvelle version de la fin de la belle au bois dormant
La princesse était figée sur son lit, ses paupières fermées, elle semblait dormir paisiblement. Elle ne réagissait pas au moindre bruit ni chatouillement. Un sommeil profond inquiétait le roi et la reine. Même le médecin de la cour ne s'expliquait pas, car le battement de son cœur était au ralenti. Le seul constat était un petit point sur un doigt avec une petite sortie de sang séché. Un morceau de tissu était à côté d'elle avec un tracé d'une fleur et une aiguille était dessus.
La belle était promise à un noble pour un mariage afin d'enterrer les hostilités et acquérir des terres pour le roi. Tous ses plans tombaient à l'eau.
De plus, sa fille aimait quelqu'un en secret et ils s'étaient jurés de s'aimer pour l'éternité.
Une enquête sera menée et la personne sera condamnée.
Cela ne changeait rien pour l'état de la jeune fille, elle ne se réveillait pas.
La guerre continua et le roi fut tué sur le champ de bataille.
La reine n'eut pas le choix : elle épousa son adversaire pour avoir la paix dans le royaume, mais le peuple et la cour ignoraient qu'ils étaient amants. Elle allait souvent comme messagère et ils complotaient sur leur futur mariage.
Tout était finement manigancer, rien se mettait à travers leurs chemins.
Sauf qu'Isabelle dormait encore et ce n'était pas ce qu'il était prévu sur la durée de son sommeil.
Les jours se transformaient en mois et les mois en années. La reine vieillissait et elle n'espérait plus pour sa fille. Des rides commençaient à venir et la reine voulait préserver sa beauté.
Elle demanda à un tailleur de pierre de fabriquer un masque de pierre à l'image d'Isabelle.
Cent ans plus tard, Isabelle était exposée dans un musée.
Un jeune homme la trouva jolie et promena ses doigts sur son visage. Une envie irrépressible de l'embrasser. Il n'écouta que son instinct et s'exécuta.
Et là, miracle.
Un bruit de fissure s'entendit et le masque de pierre se fendit en deux.
Le véritable visage d'Isabelle apparut. Ses yeux s'ouvrirent, elle avait perdu toute sa jeunesse sous ses traits ridés. Incapable de bouger, la bouche entrouverte, elle prononça d'une voix chevrotante : Édouard, c'est toi ? Tu as une tenue particulière.
Le jeune homme effrayé par cette femme d'un autre temps, il ne s'attendait pas à ce résultat. Impossible d'aligner trois mots, il partit en courant. Il se crut dans un jeu vidéo. Lorsqu'il fut dehors, il tapota un message à un camarade de jeu : j'arrête les jeux, mon imagination me joue des tours et je me perds dans le temps. Je ne sais plus qui je suis.
Isabelle cria aussi fort qu'elle put : tu ne pouvais pas venir plus vite au lieu de laisser ainsi ! Je ne peux pas me lever, viens à mon secours.