On peut garder ses larmes

Sans succomber au charme

Peut-être un autre jour

Reviendra notre tour,

Sinon si fort le dire 

Que pour l'autre on existe

L'aime jusqu'à en mourir

D'une belle histoire bien triste,

Comme souffrir à s'aimer

Tels deux fous amoureux

Un jour bien séparés

Autant amis qu'on peut,

Si on sait que ce monde 

Ne changera pas sans nous

La terre tournera ronde

Puisqu'on est rien du tout,

Si demain vient trop vite

Qu'on oublie d'être heureux

A se perdre on gravite

Sans rythme chaleureux,

Alors avec le temps

Elle s'en va la jeunesse

L'esprit s'enfuit d'autant

Parfois en la vieillesse,

Si elles nous font trop mal

Nous heurtent nos blessures

En nos coeurs si fatales

Que le bonheur murmure,

Nous guident vers la pénombre

Nos grands âges en nos ombres

Vers la fin du chemin

Sous un ciel plus serein,

Sachant qu'on a perdu

Par nos actes manqués

Ce qu'on n'aura pas su

Faire de nos libertés,

Et les larmes de nos vies

Font d'un beau feu la cendre

Couvent nos âmes en survie

Prêtes au diable à se vendre,

Simple est notre existence

Humble en philosophie

Mais tumultueuse conscience

Qui combat qui défie,

C'est un viel héritage

Qu'on porte en notre sang

Qui vient du fond des âges

Et de la nuit des temps,

Mais encore son venin

L'humain crache et oublie

Son plus bas des instincts

Dans les larmes de nos vies.