En me levant ce matin, j'étais fatiguée d'une nuit ni bonne, ni mauvaise. J'ai commencé à errer sur la toile...heureusement pour moi, Stromae avait sorti un clip...

J'ai donc pris le temps de ne pas le regarder, mais de mettre en route le cd reçu juste quelques jours plus tôt, et hop, directement la chanson concernée: Fille de Joie.

Pas super transportée, il faut bien le dire...mais. Du coup j'ai voulu laisser un commentaire sur la page officielle de l'artiste. Ben oui, maintenant qu'on est tellement proche vu que j'ai acheté un de ses cd, mon avis ne manquera pas de susciter un intérêt chez le du-dit. Tu m'étonnes, l'a d'la chance comme même.

Mais. Avant d'aller regarder le clip, dans ma tête une première bataille, que je me devais de montrer sur la dite page. je ne l'ai même pas écouté...

Parce qu'elle me plait et me dérange à la fois, depuis que je l'ai rencontré. Il est temps de faire mon outing: je ne suis pas une femme. Entendez par là que je ne suis pas un mot qui culturellement coupe l'humanité d'une langue à l'autre de l'espace occidental (autre mot que je me ferai tôt ou tard) en deux, désignant la première partie comme s'emboitant parfaitement dans la seconde. Non, vraiment merci, mais non, je passe mon tour.

J'écrivais souvent ce genre de texte à mon ancien directeur de recherches, sans les relire, il fallait très vite que je les lui envoit pas mail. Un jour qu'il me demandait pourquoi je m'entêtais à lui envoyer tout mon "caca", je fus prise d'une petite honte, mais je m'en suis remise très rapidement. Tant pis pour lui. Tant pis pour vous.

Je dépose donc le lien de cette chanson sur la page du sacre. Puis j'ai regardé le clip. Une seule fois. Puis j'ai écrit ça sur la page du sacre:

Et maintenant que j'ai vu le clip...il y a une anecdote sur le moment juste après le dernier essai du Projet Manhattan...l'un des ingénieurs se serait retourné vers ses collègues et aurait déclaré gravement: "et maintenant, on est tous des fils de pute...". Tout réduire à "ça",y'en a qui manqueront pas de souligner l'indigence intellectuelle, le manque de profondeur de traitement, et la légèreté de la démarche...https://www.youtube.com/watch?v=2PrvRhaoNN8

Une des plus célèbres chanteuses de l’époque <1920/1950> est Yao Li qui chante “Rose, Rose, I Love You” à l’Hôtel Yantse, près du Champ de Courses. Egalement Zhou Xuan, qui interprète le fameux “Ye Shanghai”, hymne à la nuit Shanghaienne qui sera repris de maintes fois par la suite. Ces textes qui traitent d’insouciance et de légèreté sont irrémédiablement liés au patrimoine musical de Shanghai. Ce style superficiel est pleinement assumé par les Shanghaiens dans une Chine en perpétuelle guerre et peut se résumer dans le dicton shanghaien “Ma zhao pao, wu zhao tiao” (les chevaux courent toujours et on continue de danser), affichant le peu d’intérêt pour le monde extérieur tant que l’on peut encore s’amuser !

Hong Kong & Shanghai Tours, « Brève histoire de la musique shanghaienne ». Consultation le 17/02/2018 à http://shanghaitours.canalblog.com/archives/2015/05/15/32058574.html .

Je me suis servie de cette citation en préambule du mémoire qui me vaudra mes galons de chercheuse officielle ou presque. Parce que faire "léger" n'est pas donné à tout le monde.

J'avais donc le mot du jour, voire l'expression du jour. Entre temps, j'ai bien noté en passant diagonalement qu'on était le 8 mars...mmm...po envie.

Je pense que le clip de Stromae montre quelque chose d'important. Mais comment le dire?

A la fin de la journée, après trois siestes: 

« Espèce de fils de pute »

Espèce= pas la mienne puisque je la précise.

De Fils= de l’idée de fils

De pute= de l’idée de pute

C'est l'expression reine. Une origine. Peut être que demain, j'arriverai à mieux le dire...