A QUOI SERT L’ORTHOGRAPHE ?
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A QUOI SERT L’ORTHOGRAPHE ?
Je ne m’étais jamais posé la question jusqu’au jour où je me suis rendue compte que l’ordre des lettre dans un mot n’altérait en rien sa compréhension.
L’œil s’habitue très bien à cette gymnastique.
Is vuos pvueoz lrie ccei, vuos aevz asusi nu dôrle de cvreeau.
Je n'en cyoaris pas mes yuex que je sios cabaple de cdrpormendre ce que je liasis.
Le povuoir phoémanénl du crveeau huamin.
Il n'y a pas d'iromtpance sur l'odrre dans luqeel les lerttes snot.
La suele cohse imotprante est que la priremère et la derènire letrte du mot siot à la bnone palce.
La raoisn est que le ceverau hmauin ne lit pas les mtos par letrte mias ptuôlt cmome un tuot. Étonannt n'est-ce pas?
Et moi qui ai tujoours psneé que svaoir élpeer éatit ipomratnt!
Cette manipulation n'a été qu'une entrave mineure à la lecture de ce texte.
Plus sérieusement, je pense que lorsque quelqu'un atteint un niveau de lecture suffisant, le cerveau traite les infos de manière globale comme une image, au lieu de la façon séquentielle caractéristique du débutant qui anonne à travers les lettres. Dans cette optique, les mots sont identifiés et corrigés de façon automatique, à part un ou deux endroits où l'on "trébuche" une seconde avant de retrouver le fil.
À quoi sert donc l’orthographe ? Simplifier l’orthographe, est-ce un nivellement par le bas ou une évolution de la langue ?
L’orthographe n’est pas tout dans la langue française, juste un code, avec ses règles plus ou moins absurdes
On reste encore très attaché à d’anciennes règles, qui n’ont pour certaines pas évolué depuis fort longtemps. Pourquoi ? Parce qu’on a appris ainsi, qu’on trouve cela plus beau et que c’est ce qui fait la richesse de notre langue. Ce qui, en soit n’est pas faux.
L’orthographe n’est au final qu’un apparat, comme une tenue bien correcte à un entretien d’embauche. Mais l’habit ne faisant pas le moine, il y a de quoi se poser des questions. Ne pas maitriser les codes ne nous empêche pas de penser et d’être bon en français.
L’orthographe est le résultat des conventions sociales établies pour écrire correctement la langue. La maîtrise de l’orthographe revêt une importance capitale, car elle reflète notre intégration dans la société. Lorsqu’une personne fait des fautes d’orthographe, elle peut être perçue comme étant incompétente. Par exemple, si nous recevons une lettre truffée d’erreurs, nous serons moins enclins à accorder du crédit à son contenu (et à son auteur), même s’il est pertinent. C’est un constat évident, il est crucial de maîtriser l’orthographe afin de préserver la valeur de ce que l’on dit, de préserver sa propre valeur.
Il est essentiel de prendre du recul et de se demander si ces subtilités, bien qu’enrichissantes ne constituent pas un obstacle.
L’orthographe est clairement un outil de discrimination sociale.
L'avènement de multiples forme de conversations sur les smartphones ou les réseaux sociaux a généré l'apparition d'un nouveau langage. Cette façon d'écrire, plus phonétique, heurte la sensibilité des littéraires et des défenseurs de la langue française, et pose la question de l'utilité de la (bonne) orthographe
L'orthographe n'est pas notre langue mais "sa codification écrite" décidée par un petit nombre de personnes.
L'orthographe ne devrait être en somme qu'une question de choix.
Si nous observons la correspondance des écrivains avant la fin du 19ème siècle on s’aperçoit que l’orthographe n’était pas fixée… Si Voltaire pouvait écrire comme bon lui semble, pourquoi pas nous ?
Aujourd’hui nous avons appris à « lire avec les yeux » A partir de là nous ne sommes plus obligé de subvocaliser pour déchiffrer et entendre ce que nous lisons et du coup en comprendre le sens.
Progressivement nous nous forgeons une image visuelle du mot lu ; nous n’avons plus besoin de le décortiquer. Cette photo mentale du mot est tellement bien gravée que nous le reconnaissons même s’il est partiellement masqué ou qu’un ou plusieurs lettres intruses s’y sont rajoutées. C’est donc grâce à ces images mentales mémorisées que nous pouvons lire très vite. Une orthographe aléatoire ralenti la lecture mais ne change en rien l’idée générale du texte.
La sincérité ne passe pas par l'orthographe mais par la véracité du ressenti, et comme l'écrivait ma petite fille :
Et sa, je les conpri du premié cou!