

Vrac
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Vrac
Décembre
Nuages luminescents d’un ciel
D’après-midi fugace.
Chape dense, blanche, éblouissante,
Si épaisse et lumineuse que l’idée même
D’un soleil devient absurde.
Beauté spectrale d’un sein d’albâtre
Qui fait oublier le coeur qu’il recouvre.
Salade de muse-ô
Le bocal surchauffé s’évertue
À porter à ébullition un tiédasse potage;
Ça et là surnagent quelques rare futurs morceaux choisis
L’insipide tout s’il n’écoeure ne tient pas au ventre.
Reste à espérer que la foule soit affamée.
Summer is coming
Les fronts brillent
Les moustaches perlent
L’été s’installe et réjouit la fool
Impatiente de se vitrer les yeux et le crâne
Les langues de bitumes amollies
Accueillerons les raies humides
qui prolifèrent dans cette nouvelle culture en terrasse
Sans jamais pouvoir
Nuit après nuit
Se nuire plutôt que l’ennui
Egarer la tête pour trouver les corps
Accro à l’excitation rétif à l’action
Déifier le grand Escéhesté parce que
Si Ca Se Trouve ne souffre aucun refus.
Oh my gogue
Ca y est on en sera venu à bout.
On aura fini par la rendre aussi moche que nous.
Agonisant comme nous glapissons,
Frénétiquement et presque malgré nous;
Oui je devine une part de lassitude
Dans le bleu éponyme de ses yeux
Qui se délavent de ne plus être regardés.
Et urbi
Vile pétasse la cité
Est portée sur la chose;
Cons viés incessants de la
Promiscuité génitale et tournoyante
Des portes tourniquées,
Tueuses des molles des malls.
Nous les rustres envieux aux vies frustrées
Hantons jusqu’à l’os de nos ruts
Boulevards grimés et ruelles miroirs.
Les mêmes envieux
Va geins
Eh, tais-tois !
Tes lèvres ont de la veine
Qui voient défiler
Centaures et titans
Avec la tendre brutalité que tu leur inspires
Et qui ne t’oblige jamais à farder tes fantasmes.
L'envie d'entrer
Des yeux fentés et félins
Des meurtrières depuis lesquelles
on t’enjoint à venir t’abriter.
Sombres broussailles et carnation incarnée
Des sillons comme des rayons
La souple puissance
Des flancs des cuisses des dorsaux
Un ventre à se repaître.
S’en émane la voix
Chant de glaise tourné
Ma tourmente anglaise l’hurler.

