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3.
Les petits matins brumeux étaient ceux qu’il préférait. Ils lui avaient manqué. Il courrait d’une foulée régulière, humant l’air frais. Les gouttelettes s’attachaient à sa chevelure de geai, puis roulaient sur ses tempes. Longer ce front de mer lui donnait l’impression d’une renaissance. Il ralentit sa course puis s’arrêta à la hauteur d’un poste de secours pour souffler et s’étirer. De l’autre côté de la rue les immeubles chics dressaient leurs silhouettes blanches. Les plantes amoureusement entretenues par des propriétaires soigneux, occultaient les larges balcons de la vue des promeneurs indiscrets. Il ne perçu donc pas la présence au quatrième étage d’un homme qui regardait vers le large. Il ne vit pas non plus la femme en uniforme qui s’adressait à lui.
- Je me pose une question Wood.
- Hum.
- Vous êtes allé voir ce poste de surveillance en bas?
- Non pourquoi?
- Peut être fait il parti de ceux qui disposent d’une caméra de surveillance.
- Une webcam de surveillance pourquoi?
- Vous savez certains de ces postes servent de station pour observer les vagues, les marées, tout ça quoi.
- Et donc en quoi cela nous aiderait-il? Quant bien même il y aurait une caméra, elle serait tournée vers la plage, pas vers nous.
- Sûrement mais ne sait-on jamais. Deux choses peuvent se produire.
- Je vous écoute.
- Mon frère a longtemps travaillé sur un poste comme celui-ci. Il est sauveteur aquatique. Parfois il arrive qu’avec des vents violents, les caméras changent de position. Et de mémoire il y’a quatre jours on a essuyé un sacré orage avec un vent assez violent.
- Hum et l’autre possibilité?
- Notre tueur pouvait tout simplement venir de la plage. Et si les conclusions du légiste sont bonnes, à l’heure à laquelle le crime a été commis, il ne devait pas y avoir grand monde dehors. Surtout après l’orage de l’après midi.
- Un peu tiré par les cheveux mais cela ne coûte rien de vérifier.
Les planches de bois blanches se détachaient sur le bleu de l’océan. L’agent Wood et sa coéquipière gravirent les quelques marches. À l’angle du toit du poste de secours pendait l’objet noir qu’ils n’imaginaient pas trouver là deux heures plus tôt.
- Vous aviez raison Nyla. On a une caméra.
- Et regardez, elle pendouille de ce côté. La fixation a dû lâcher. À cette saison les postes ne sont pas entretenus. Résultats une caméra peut se détacher et personne ne s’en rend compte avant plusieurs jours.
- C’est tout de même étrange qu’elle ne soit pas plus sécurisée. Quelqu’un pourrait la voler.
- Dans ce genre de quartier? Il y a très peu de chance.
- Ok, et maintenant?
- Et maintenant il faut aller au centre de surveillance du littoral. C’est la qu’ils visionnent les images.
- D’accord. Elle penche un peu quand même. Certes elle capte les images de la rue, mais ça va être compliqué d’en tirer quelque chose selon moi.
- Hum
- Nyla? Vous êtes avec moi? Ha! D’accord je vois! Les joggers c’est votre came?
- Avouez Wood que celui-ci n’est pas mal.
- En effet. Mâchoire un peu trop carrée peut être.