Le dur au coeur tendre - Partie I 

Ce qui frappe ici à chaque coup de pédale à la belle saison, ce sont les talus. Les coups sont secs et appuyés. Le Pays de Caux est tout sauf plat. Ce morceau de Normandie est vallonné. Rien n’est droit, les chemins tourniquottent. Les vents virevoltent. L’été, il y a toujours un fond d’air frais, les trois autres saisons sont pluvieuses, mouillées, ou très pluviueuses. Le Pays de Caux est bien vert, entre l’eau du ciel et les embruns de la Manche, il y a de quoi faire ! 

Vous ne pouvez pas aimer et découvrir le Pays de Caux si vous n’aimez pas l’eau, l’air et la bise bien mouillée. Ici, on appelle cela le crachin ! 

Ici, c’est mer et terre. Même à la plage, vous retrouvez la terre, le roc, la pierre. Allez vous en à Dieppe ou à Fécamp, en marchant sur le rivage, vous composerez vous même la bande de son de votre échappée. Les galets roulent, glissent, choquent et tapent ! C’est la mélodie de l’eau et de la pierre. 

Ceux qui aiment créer vous diront qu’ils sont inspirés. Les artistes ne s’y sont pas trompés, ils sont nombreux à avoir foulé les éléments d’ici. D’ailleurs, dès qu’ils ont appris à travailler le fer par le feu, ils sont montés à bord des machines à vapeur d'antan. Tchou, tchou ! Les locomotives parisiennees ont été les premières à prendre le rail pour se rendre au bord des plages et des falaises Cauchoises. Chargés d’artistes et d’impressions, ils sont venus nourrir leurs inspirations dans des villages où la tradition est au cœur de l’art de vivre Cauchois. 

Les fromages d’ici n’ont pas le goût d’ailleurs. Ils vivent, ils brillent, ils sont eux-mêmes en perpétuelle création. Nos pommes ponctuent nos rituels culinaires : pomme à croquer, pomme à boire, pomme glacée. Nos cidres enrobent le caractère singulier de notre Camembert fermier. Ici, les potagers sont des créations nourrissières, ils inspirent les artistes et les auteurs depuis si longtemps. Musique, écriture, peinture.

Les impressionnistes ont rendu célèbre le Pays de Caux dans le mondier entier. Braque, Monet, Manet, Satie. Ils ont fait évoluer les mentalités et les arts de vivre. Leur philosophie s’est répendandue comme les flots de la Seine nourrissent les herbiers et les jardiniers de sa source à son estuaire, entre Honfleur et le Havre.

Un jour, une dame rencontre un des plus grands musiciens de tous les temps. Cette dame s’appelle Marianne. Elle découvre en plein paradis Cauchois, un havre de paix et de silence chargé de culture indienne. C’est le début d’une histoire, et sans cette histoire je ne serais pas ici, au milieu des champs et des potagers, à quelques pas des falaises cauchoises, là où je suis né ! 

Marianne, où suis-je ? Raconte-moi un conte s’il te plaît…

Green Tales est projet créatif et éducatif imaginé par la fondation internationale Yehudi Menuhin et financé par l'Union Européenne.

Ce texte a été écrit par Alexandre Leforestier pour la partie 1 et Marianne Poncelet pour la suite : partie 2.

Aucun outil IA utilisé pour l'écriture du texte, sa mise en page et sa correction.

Les images sont signés Alexandre Leforestier et nous n'avons pas utilisé d'IA pour créer ou corriger.

Notre récit est un vrai duo authentique à l'occasion de lancement du projet Green Tales dédié à la création : un projet imaginé et orchestré par la fondation internationale Yehudi Menuhin. 

La première résidence du projet Green Tales se déroule à Tapovan dans le village de Sassetot le Mauconduit.

Plage de Veullette sur Mer le 2 juillet 2024 - Pays de Caux - Photographie prise par Alexandre Leforestier lors de la résidence Green Tales à Tapovan