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III. Comment le monde (nous) marche-t-il sur la tête? Mode d'emploi en 3 parties

III. Comment le monde (nous) marche-t-il sur la tête? Mode d'emploi en 3 parties

Veröffentlicht am 26, Mai, 2024 Aktualisiert am 4, Juni, 2024 Society
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III. Comment le monde (nous) marche-t-il sur la tête? Mode d'emploi en 3 parties

3ème Partie: L’origine de la croissance

Le pacte faustien

Après une Partie I et une Partie II, je vous propose d’attaquer la Partie III de notre réflexion que j’ai voulue volontairement provocatrice. Âmes sensibles, passez votre chemin !

Entamons-la en revenant quelques temps en arrière pour tâcher de comprendre comment nous en sommes arrivés là. A cette situation digne de Matrix, où un petit nombre de tireurs de ficelles ont réussi embrouiller les pinceaux du plus grand nombre au point de ne plus savoir à quel saint se vouer.

Pendant des millénaires, l’humanité était divisée entre les régnants et les autres, les autres étant généralement pauvres et peu instruits et les régnants riches et puissants. Tous les seigneurs n’étaient pas des tyrans bien sûr, mais le fait est qu’il n’existait pas vraiment d’entre deux.

Petit à petit, les puissants ont imaginé qu’ils pourraient devenir bien plus puissants encore et ont réfléchi à tourner à leur avantage quelques-unes des formules qui avaient vu le jour au cours des siècles passés. En d’autres termes, comment tirer parti de la monétisation des biens et des services, de l’avènement du travail payé, de la financiarisation des échanges, de l’industrialisation, etc… ? Graduellement, le concept ingénieux de la croissance a vu le jour, pour devenir aujourd’hui l’étalon maître de tout ce qui est, la mesure du succès, le critère qui fait et défait les acteurs de la scène politique et économique ! Mais la croissance n’a pas toujours été ce qu’elle est aujourd’hui. Du temps de mon enfance, on pouvait encore lui prêter quelque caractère vertueux. Je parle de ce monde que j’ai bien connu où les gens n’achetaient que ce dont ils avaient besoin avec de l’argent qu’ils possédaient ou avaient gagné. C’était ainsi que nous étions élevés. Mais la croissance que pouvait générer une saine gestion de ses deniers était bien insuffisante aux yeux de nos tireurs de ficelle pour assouvir leurs ambitions.

Il leur a donc fallu inventer une formule qui pousserait les gens à acheter des choses dont ils n’avaient pas besoin avec de l’argent qu’ils n’avaient pas. Mais la génération d’après-guerre, si vous aviez tenté de lui vendre le concept, vous aurait ri au nez. Qui aurait été assez stupide pour céder à la tentation de posséder plus que de besoin alors qu’on n’en avait pas les moyens ?

Précisément, puisque seuls des inconscients auraient pu de mordre à pareil hameçon, la stratégie a été de radicalement réinventer notre société. De transformer des citoyens disposant d’un libre arbitre, d’un certain bon sens et d’un droit de vote en des consommateurs hébétés, susceptibles de s’endetter jusqu’au cou, se laissant dépouiller de leur discernement tout en continuant à croire que leur opinion contait toujours.

En échange, il a fallu leur offrir quelque chose, bien sûr. C’est là que l’idée de créer une nouvelle classe sociale, la classe moyenne et pour les plus méritants la classe moyenne supérieure, fût une réalisation brillante. Une sorte de pacte faustien, sortir de la pauvreté en échange de son libre arbitre. Accepter de vivre mieux en échange de sa soumission à de nouvelles règles consuméristes et d’adhésion à un nouveau système, dit démocratique. Les puissants et les ambitieux avaient compris que de dominer un peuple pauvre et incapable de se hisser au-dessus de sa condition limitait leurs propres ambitions, car il n’y avait pas grand-chose à en tirer. Il fallait éduquer les gens à s’extraire de leur milieu pour mieux pouvoir les traire à leur insu, mais en leur faisant quand même miroiter quelque avantage à le faire.

C’est ainsi que l’émergence de la classe moyenne a servi les intérêts de tous. Les pauvres sont devenus moins pauvres, certains sont même devenus riches et les riches le sont devenus encore bien plus et ont pu asseoir les bases d’une nouvelle gouvernance mondiale. Mais c’était sans compter les conséquences non envisagées du schéma.

Une génération d’idiots utiles

Implémenter un changement de paradigme aussi radical était une gageure de taille. « Éduquer » les pauvres n’était pas sans risque et procurer à de potentiels révolutionnaires les moyens de leurs ambitions était risqué. Il a donc fallu modifier le système éducatif de façon à façonner les citoyens en de bons pions sur l’échiquier de la consommation. De bons exécutants, inféodés aux enseignements reçus, des gens qui ne s’aviseraient pas de questionner le nouveau paradigme, le dogme sacro-saint de la croissance à tout prix. Des gens qu’il fallait payer suffisamment et à qui donner des fonctions ou des jobs dont ils seraient plus ou moins conscients qu’ils ne les devaient qu’à leur capacité à se conformer à la doxa (le fameux concept de « bullshit jobs » cher à l’anthropologue et économiste américain David Graeber). Des jobs auxquels renoncer aurait un coût d’opportunité élevé alors qu’il suffisait de rester dans les fourches caudines du système pour les conserver. En étant assurés qu’en échange, ils seraient bien lotis, qu’ils pourraient accéder à la propriété, à certains droits et privilèges, à l’espoir d’améliorations successives de leurs conditions de vie, etc….

Le concept ne fonctionna pas si mal pendant quelques décennies en ce sens que la plupart y trouvèrent leur compte. Puis ce qui devait arriver arriva. La croissance s’essouffla, les artifices des grands argentiers pour la soutenir commencèrent à s’épuiser ou à devenir plus difficiles à manipuler, la prise de conscience de la raréfaction des ressources naturelles s’installa, le modèle de la relance par les guerres devint plus difficile à défendre et petit à petit la capacité du système à offrir des jours meilleurs s’inversa.

Entre temps, les populations avaient pris goût au pain et aux jeux, étaient devenues de moins en moins disposées à travailler et de plus en plus dépendantes des largesses du système. Toute addiction venant avec son lot de dégénérescences, l’humain se mit à réclamer ce qu’il considérait dorénavant être son dû, sans prendre pour autant conscience ni de sa lente dégradation, ni du principe que tout dû se mérite.

Une des conséquences imprévues de l’émergence de la classe moyenne fût l’indépendance financière qu’elle parvint à acquérir en thésaurisant. Une indépendance financière que les américains eurent le bon goût d’appeler le fuck you money, soit des économies suffisantes pour pouvoir se permettre d’envoyer paître le système. Dans un monde qui voit depuis quelques années les gens commencer à râler de ne plus être aussi bien lotis qu’ils s’étaient imaginés que le système le leur permettrait, on conçoit aisément le problème que peut causer cette indépendance financière.

Comment sortir du paradigme

Se rendant bien compte des limites de la croissance, les tireurs de ficelles se devaient de trouver une parade. Mais pouvaient-ils décemment expliquer aux pions du système que de continuer à vivre comme auparavant,  en laissant les pays en développement rejoindre la partie, nécessiterait plusieurs planètes en termes de ressources ? Pouvaient-ils se permettre de cesser de les dorloter au son des farandoles qui avaient sonné comme une douce musique à leurs oreilles jusqu’alors, pour entamer des chants d’austérité qui risqueraient de les faire monter au créneau? Était-il envisageable de leur rendre leur souveraineté afin qu’ils puissent décider eux-mêmes de leur sort, après les avoirs bercés de l’illusion qu’ils vivaient en démocratie ? Ou encore d’expliquer aux BRICS qu’il faudrait se serrer la ceinture et renoncer au rêve américain ? Et contraindre l’Occident économiquement pour pousser sa population à se décarcasser afin de tirer son épingle du jeu, alors qu’une partie avait acquis les moyens de son indépendance ?

Autant d’hypothèses peu réalistes face à une population de citoyens, cette majorité composée essentiellement de Ceux qui ne Pouvaient Pas Savoir, à force d’avoir été embringuée dans le narratif séduisant du progrès social et économique ad eternum, qui n’avait aucune envie qu’on lui ôte ses illusions.

Car c’est bien là qu’est le revers de la médaille. D’un côté, les tireurs de ficelles étaient bien conscients que le processus de lobotomisation et manipulation des masses sur quelques décennies par un régime habilement distillé de pain et de jeux, admirablement décrit par Guy Debord dans la Société du Spectacle, répartirait la population entre ceux qui ne comprendraient de toute façon pas, même si on le leur expliquait, et ceux qui comprendraient fort bien – au moins intuitivement - qu’ils auraient des plumes à perdre s’ils ne continuaient pas à adhérer au sytème. Le propre de tout système étant avant tout de mettre en place les mécanismes nécessaires à assurer sa pérennité, il a fallu identifier les gens capables de remettre en cause le système et s’assurer de leur fidélité. En d’autres termes, leur confier des bullshit jobs, bien trop payés pour leur valeur ajoutée, afin qu’ils réfléchissent à deux fois avant de se rebeller contre le système.

D’autre part, entre les « idiots utiles » et les signataires de pactes faustiens, les tireurs de ficelles se trouvent aujourd’hui confrontés à une population mécontente (pas assez de pain et de jeux) mais incapable de ou ne souhaitant pas prendre son destin en main.

Choisir entre la peste et le choléra

Que doit se dire un Klaus Schwab à l’heure de sa retraite ? N’est-il pas bien embêté ? Il a en face de lui soit des masses surendettées, croulant sous une surconsommation répugnante d’objets inutiles et polluants ou alors manquant du minimum vital, ayant abandonné l’espoir d’un avenir meilleur sous l’égide du paradigme vacillant de la croissance sans fin et à tout prix, incapables de se prendre en main à force d’avoir été abêties par des décennies de propagande consumériste, soit une population autosatisfaite, préférant detourner le regard plutôt que de sortir du confort des bullshit jobs reçus en échange de leur conformisme.

Que faire de ces gens ? Les réveiller pour qu’ils puissent désormais décider de leur avenir au risque que, furieux d’avoir été dupés, ils se mettent à tout saccager et à rechercher des coupables. Ou les contenir, en ayant bien conscience que la manipulation pourrait ne plus suffire, maintenant que le rêve américain montre ses limites et que le nombre de Ceux qui Savaient et qui ne sont plus d’accord de faire le jeu des tireurs de ficelles grandit chaque jour ?

On comprend assez vite que comme tout un chacun, les tireurs de ficelles tiennent à leur cou. On les voit donc assez mal remettre les clefs du royaume à 8 milliards de consommateurs sur leur faim en leur disant : écoutez, maintenant que le système vous a bien nourri ou exploité, mais a atteint ses limites, débrouillez-vous !

En revanche, il me semble qu’on ne peut pas exclure qu’ils aient envisagé de resserrer les mailles du filet pour s’assurer de contenir les débordements d’un système aux abois dont plus en plus de monde commence à comprendre qu’il fuit de partout.

Peut-on dès lors exclure que les projets d’identité numérique, de monnaie numérique centralisée, l’avènement de l’intelligence artificielle, le salaire universel, les smart cities, les quotas carbone, les tentatives de mainmise sur notre souveraineté physique par l’OMS, les démarches en vue de la monétisation de l’humain et de la nature, etc… puissent être des mesures destinées à assurer un contrôle des populations par les tireurs de ficelles et à perpétuer le mythe de la croissance éternelle dans un monde où il faut dorénavant deux dollars d'endettement pour fabriquer un dollar de croissance?

Bilan de l'humanité

Est-il envisageable, dans ce monde de financiarisation à outrance, que les tireurs de ficelles aient décidé d’avoir une lecture bilantielle de l’humanité, de considérer l’humain comme une variable d’ajustement ? D’envisager les humains, la nature, les animaux en fonction de ce qu’ils rapportent et ce qu’ils coûtent et de les classer soit du côté des pertes, soit du côté des profits, au Bilan de l’humanité ? Et dans l’optique purement économique de minimiser les pertes et d’augmenter les profits, de réfléchir aux stratégies les plus payantes pour réduire les coûts et maximiser les gains que représente chaque humain ?

Serait-il concevable de parquer les humains les moins rentables dans des lieux permettant leur optimisation sur un plan bilantiel, de les mettre au régime du salaire universel, de s’assurer que ce salaire, par le biais d’une monnaie numérique contrôlée, soit dépensé de façon dirigée ? De ne donner le droit ou la faculté de se reproduire qu’à ceux qui en auraient les moyens, les autres devant se contenter d’une progéniture sur le Metaverse, solution peu coûteuse et pratique, car il suffirait de « switch off » au lieu d’être sur les dents la moitié de la nuit pendant que bébé fait les siennes.

Ces nouveaux pauvres y trouveraient sûrement leur compte, ils pourraient voyager partout grâce à la réalité virtuelle, sans encombrer les routes ou les plages, ils habiteraient dans des clapiers à lapin, mais recevraient leur nourriture et leurs médicaments par drones, sans avoir besoin de sortir de chez eux, ne possédant rien, mais étant heureux de vivre une vie virtuelle, par avatars interposés, branchés toute la journée sur les mondes inventés par l’intelligence artificielle qu’ils nourriraient de leurs interactions.

La plupart des détenteurs de bullshit jobs se retrouveraient relégués au rang de nouveaux pauvres, au fur et à mesure de l’obsolescence de leurs jobs, remplacés par la robotique et l’IA. Seuls en réchapperaient ceux ayant réussi à préserver les moyens d’acheter leur liberté, liberté dont le prix serait – il va sans dire - non seulement élevé, mais conditionné à l’exigence de se soumettre aux règles des tireurs de ficelle.

Est-il envisageable que la lente dégradation de l’hôpital public soit planifiée, de façon à pousser les patients dépités à accepter une médecine à distance, fournie directement par le biais de leur ordinateur sur la base d’algorithmes, après analyse de leur rétine ou des données récoltées sur leur mode de vie? Un médecin coûte en effet cher au système et il pourrait avoir le mauvais goût de vous suggérer de rentrer chez vous, prendre des tisanes, vous reposer, faire des inhalations au lieu de vous prescrire un médicament sur les catalogues de Big Pharma.

Faîtes vos jeux!

Quel sort nous réserve l'avenir? Les paris sont ouverts. Si vous pensez que ces scenarios ont peu de chances d’avoir traversé l’esprit de nos tireurs de ficelles ou de voir le jour, ou que vous saurez y échapper ou vous en contenter s’ils se réalisent, alors, ne changez rien, tout va très bien madame la Marquise.

Rappelons-nous toutefois que nous avons les dirigeants que nous méritons. Sommes-nous suffisamment vigilants, nous posons-nous les bonnes questions, est-il possible que nous ayons été désinvoltes, imprudents ou même lâches ? Est-il temps de recouvrer notre discernement, de faire usage de ce que nous possédons encore de libre arbitre et d’agir en âme et conscience pour préserver ce qui reste en nous d’humanité éclairée, afin de ne pas laisser notre destin dans les mains de ceux qui auront entretenu notre ignorance et tablé sur notre déni.

Autant de thèmes de réflexion, à l’aube de la votation en Suisse du 9 juin prochain sur la préservation de notre intégrité physique, à l’heure où l’OMS entend pouvoir déclarer, par la seule décision de son président, si une pandémie a lieu ou pourrait avoir lieu et obliger les états membres à contraindre leur population à prendre les traitements décidés par l’OMS. Quant on sait que l’OMS est aujourd’hui majoritairement financée par des intérêts privés liés à l’industrie pharmaceutique, peut-on prendre ce risque pour nous-mêmes et nos enfants ?

Philippe Szokoloczy-Syllaba, le 24 mai 2024

 

PS: la rédaction, la validation, la recherche des reférences et des images libres de droit, la mise en page et la publication d'un article me prennent généralement deux jours pleins environ. Je n'entends pas être rémunéré pour mes publications, car le plaisir que je retire de l'écriture est une forme de rémunération en soi. En outre je peux me permettre, encore pour le moment, cette activité sur mon temps libre. De plus les sujets que je prétends aborder me semblent suffisamment importants pour assumer bénévolement la contribution que je tâche d'apporter à une reflexion utile, espérons-le, pour ne pas dire nécessaire, en cette époque charnière.

Si en revanche vous voulez bien participer au financement de diverses initiatives que je soutiens déjà, je vous invite à le faire, soit directement, soit par le biais d'un don sur mon compte Panodyssey. Si vous souhaitez indiquer une préférence parmi les projets que je soutiens, n'hésitez pas. Merci de votre aide à ces belles initiatives.

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    Jackie H vor 21 Tagen

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