Chapitre 12 - La bataille a sonné
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Chapitre 12 - La bataille a sonné
Après un temps considérable tous entassés dans la même salle, on avait enfin réussi à obtenir un plan infaillible. Une odeur de phoque s’était installée au fur et à mesure que les minutes s’écoulaient mais ce n’était pas le plus important.
Toutes les heures, un garde venait nous prévenir que des anges périssaient au combat. Il fallait que l’on rejoigne la bataille. Pourtant, moi, je ne me sentais pas près. Jophiel, qu’ils disaient… Un archange qui doit prendre part à une guerre… Il y a quelques mois, je savais à peine me faire à manger.
Tout en marchant le long du couloir du paradis, je regardais mes ailes. Oh ! Elles étaient magnifiques. Immenses, scintillantes, je ferais fureur dans un défilé avec. Et puis je les avais voulus. Mais, je ne sais pas. Dois-je vraiment affronter des archanges évolués ? Et si je meurs, où vais-je aller ? Si j’avais suivi le purgatoire, au moins j’aurais peut-être eu la chance d’aller au paradis. Mais maintenant ? À quoi suis-je destiné ?
-A quoi tu penses ? demanda Ael qui s’approchait de moi.
-A rien…
À présent, je pouvais le voir. Il n’était pas très grand, un peu rond. Mais il avait un visage d’ange. Logique, me direz-vous… Toujours souriant, il m’apportait un sentiment de joie. Je ne pus donc m’empêcher de sourire à mon tour.
-Tu sais que tu peux me parler Jophiel.
-Je sais Ael, je sais…
Un autre ange arriva à notre rencontre accompagnée d’un chariot d’armes. Il en distribua à tout le monde et quelques secondes plus tard, je me retrouvais bouclier et épée en main.
On était tous devant le précipice, la fin du paradis. En dessous se dessinait la Terre. C’était magnifique vu du haut. Mais je n’eus pas vraiment le temps de contempler.
-Bien, mes amis, c’est l’heure. Nous l’avons déjà fait une fois, nous pouvons recommencer. Nos frères n’ont aucun droit de détruire notre Terre adorée. Pour la gloire des archanges, sautés ! dit Mickael en brandissant son épée.
Tous les archanges et anges sautèrent dans le vide, les ailes repliées. Je m’apprêtais à faire de même lorsque mon bras fut retenu par l’archange le plus puissant.
-Ça va les garçons ? demanda Azrael
-Oui ne t’inquiète pas petite sœur, nous te rejoignons sur le champ de bataille.
-Ne tardais pas trop !
Elle sauta et Mickael m’entraina à l’écart. Il avait le regard inquiet. Ses épaules étaient voutées comme s’il avait subitement perdu sa grandeur. Je le dévisageai, intrigué, et attendait patiemment ce qu’il avait de si urgent à me dire.
-Écoute, je ne veux pas que tu prennes part à la bataille.
-Quoi ! Comment ça ?
-Tu es trop jeune, inexpérimenté, tu vas juste réussir à te faire tuer.
-Mais enfin, vous avez besoin de mon aide !
-Non, on a besoin de toi ici. Il faut qu’un archange reste en vie.
-Toi et tes frères, vous ne comptez pas revenir vivant de cet affrontement… Pourtant, vous êtes plus qu’eux.
-Mais ils sont bien plus puissants. La dernière fois que nous les avons affrontés, nous avions perdu 80% de nos armées. Et on les avait seulement emprisonnés. Aujourd’hui le but, c’est de les tuer.
-Alors laissez-moi venir avec vous.
-Je suis vraiment désolé… Mais c’est non et c’est un ordre !
Deux anges m’attrapèrent les bras et me plaquèrent contre une des colonnes. Ils m’attachèrent solidement. Mickael commença à reculer.
-Désolé mais c’est pour ton bien.
Il s’envola et disparut de mon champ de vision.
-Mickael ! Mais lâchez-moi ! criais-je aux anges qui me tenaient. Mickael !
Deux heures passèrent et j’étais toujours bloqué contre cette maudite colonne. Je ne pouvais pas bouger et j’entendais au loin mes compagnons criaient. J’en avais marre d’être passif. Il fallait que je réagisse et que je trouve un moyen de les aider. Mais comment détacher ces lianes qui m’entravaient ?
Je bougeais dans tous les sens et c’est là que je les vis arriver, mes amis. Ils étaient en sang, par terre. Ils avaient été jetés. Les 4 cavaliers débarquèrent et se posèrent au paradis. La mort s’avança vers moi et m’examina.
-Tiens, tu es nouveau toi… Comment tu t’appelles ?
-Jo… Jophiel.
-Oh, mais quel joli nom. Et qu’est-ce que tu es Jophiel ? Un ange ?
-Un archange !
-Alors nous avons un nouveau frère. Enchanté Jophiel, moi, c’est Morel. Là, tu as Concetiel, Gueriel et enfin Faminel. Nous sommes les 4 cavaliers…
-De l’apocalypse, oui je suis au courant.
-Ah… bon… Dans ce cas-là, allons aux choses sérieuses. Comme tu peux le voir, il ne reste plus que trois archanges, Mickael, Gabriel et Azrael. Et ils sont cloués au sol.
-Et donc ?
-Et donc, tu choisis, soit on les exécute, soit on les laisse en vie mais on tue tout le monde ici. C’est toi qui vois.
-Pourquoi vous me demandez de choisir ?
-Tu es notre nouveau frère. C’est notre façon de t’accueillir dans la famille. Ou tu peux le voir comme un rituel d’entrée dans la famille si tu préfères.
-Je refuse de choisir !
-Jophiel, allons, est-ce une façon de parler à son grand frère ?
Je reçus un coup de poing dans le ventre. Une douleur fulgurante me traversa le corps. Je n’avais jamais ressenti telle puissance. L’onde de choc brisa la colonne et me permis de me détacher. Je déployai mes ailes aussitôt et me prépara au combat.
-Jophiel enfin, tu penses sincèrement pouvoir nous battre ?
-Franchement non…
Je m’envolai vers la mort, l’esquiva au dernier moment, attrapa les corps de mes amis et partit le plus loin possible. Je vis Concetiel, Gueriel et Faminel commençait à me poursuivre mais Morel les rappela.
Les trois archanges étaient vraiment dans un sale état. Je me posai dans une forêt perdue, non loin d’une cascade. Là même que celle où m’avait emmené Azrael. Je les allongeai et m’assit par terre, le regard vide.
-Pourquoi tu as fait ça ? demanda Mickael entre deux souffles.
-Fait quoi ?
-Pourquoi tu nous as emmené loin du paradis ?
-Que voulais-tu que je fasse d’autre ? m’indignais-je.
-Les affronter pardi !
-A 1 contre 4 ! Sachant que vous, à deux cents, vous avez à peine réussit à les amocher. J’allais juste me faire déchiqueter.
-Peut-être mais tu aurais essayé.
-De mourir, super idée. Repose-toi ça vaut mieux.
-Tu ne mérites pas ton statut.
Je pris une inspiration pour l’engueuler mais il s’était rendormi alors je me tus et parti un peu plus loin. Je ne savais pas du tout quoi faire. J’essayai d’appeler Mero mais la créature ne répondit pas. Surement trop occupé à dormir.
Une lueur dans l’eau attira mon attention. Curieux, je plongeai vers celle-ci afin de mieux la discerner. La fissure s’était agrandie depuis la dernière fois. Pas étonnant vu ce qui en était sorti. Cela ressemblait plus à une grotte désormais et une lumière d’un rouge vif s’en échappait. J’avançai tranquillement vers celle-ci et lorsque j’entrai, je tombai. L’eau ne me portait plus. Je me relevai et avançai à l’intérieur de cette caverne curieuse. Peut-être que je vais pouvoir en apprendre davantage sur ces cavaliers et sur cette lumière.