

Caresses de plume
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Caresses de plume
L’écriture me met à nu… totalement.
Elle m’effeuille jusqu’à l’âme, me laisse dévêtue jusqu’à l’encre,
celle-là même qui coule dans mes veines.
Au-delà du charnel, au-delà du physique même,
certaines proses me font tomber amoureuse.
Parce que quoi de plus joli que de s’aimer à travers les mots
et de s’exposer toujours encore un peu plus,
par claviers interposés.
Écrire, c’est raconter tout ce que je ne dis pas.
Et parmi cette toile gigantesque dans laquelle je vagabonde ma plume,
se distinguent des visages,
des proses,
des voix.
Certains restent un instant,
alors que d’autres se gravent dans mon paysage et me deviennent essentiels.
Parmi eux, un poète qui, de la pointe de ses mots,
dessine des arabesques au creux de mes reins,
tissant par sa présence et ma main qui se tend
un lien fragile et fort à la fois,
une confiance,
une connivence,
un indéfectible soutien depuis mon premier alinéa.
Une connexion qui ne dit pas son nom
mais que je chéris, au plus profond.

