Plongée
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Plongée
Deuxième partie : Mélodie vagabonde (5)
Tu ne peux pas juger la qualité de la musique par la popularité. Tu as un mec qui peut jouer de la musique super bien, et il ne va même pas en studio. (Bob Marley Lyrics & paroles Rebelle spirituel du reggae, Adam King, éditions Pages Ouvertes 2015).
Cette citation peut tout à fait s'appliquer à Alain Péters à ce moment-là de sa vie. C'est comme s'il disparaissait du circuit. À partir du début des années 80, les renseignements le concernant deviennent plus épars et, paradoxalement, plus précis en termes de dates. Si l'on y réfléchit un peu, c'est plutôt normal : il s'isole, se marginalise, devient un véritable électron libre qui apparaît et disparaît au gré de ses envies et de l'impulsion du moment. On peut le croiser dans la rue en train de chanter ou de déclamer des poèmes mais on ne sait pas toujours où il est ni ce qu'il fait.
Ambassadeur du maloya
En même temps, on s'intéresse un peu plus à lui dans la presse. Il s'est taillé assez vite une solide réputation grâce aux quelques projets que l'on a évoqués dans la première partie de ce récit. De plus, c'est le moment où le maloya est enfin libéré de la chape de silence qu'on lui avait imposée et Alain Péters en est le meilleur ambassadeur. On commence donc à trouver des interviews de lui. Ce ne sont plus seulement les souvenirs de ses proches qui le font exister mais on peut l'entendre s'exprimer directement. Il parle toujours de bon cœur aux journalistes de ses projets, de ce qu'il aime ou de la musique en général.
Merci à Eric Ausseil pour le bol d'air.