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Que ce poème soit tiens

Que ce poème soit tiens

Veröffentlicht am 5, Juni, 2023 Aktualisiert am 3, Aug., 2023 Kultur
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Que ce poème soit tiens

A toi Sébastien que ce poème soit tiens.

de jours en semaines et de mois en saisons, 

c'est d'années en années que ton souvenir s'estompes.

 

seules quelques photos me permettent de ne pas oublier ton délicat visage.

 

D'une décade ton empreinte c'est estompée.

c'est à jamais je n'oublierais nos rues nos manches notre inter-zone, 

nos soirées mémorables et toutes les substances enthéogènes  que tu m'as fait découvrir.

 

c'est pour Jamba et toi que je me suis promis de réussir en nôtre classique dissidence

et c'est nos rêves que j'accomplirai tel un hommage à deux brethens

qui ont tatoués mon existence et les concepts qu'on s'échafaudait

deviendront un système holistique universel.

 

L'Urban Abstrackt vivra et ce sera mon héritage à la magie.

en fait je le déploie déjà. 

 

Je me sens coupable de ne pas avoir su voir les signes que tu envoyais au moment où j'aurais du, interdit, je ressentais ta détresse sans pouvoir rien y faire., simplement je n'avais pas de solution face au chaos qui te mettait en laisse.

 

je regrette autant nos pires que les meilleurs moments.

nôtre maladie commune, nos trips, ton érudition, nos illuminations.

nôtre chère arrogance de sang-mêlés de descendants de déportés

avec la fierté de nom sacré que nous portons,  toi aussi tu étais un prince ashkénaze

et tu as fais honneur à nôtre haminya.

 

c'est toi qui m'a ouvert le troisième oeil involontairement lorsque je t'ai entendu hurler ton désespoir affectif quand je voyais tes veines couler quand je n'avais pas 13 ans.

 

tant de substances auxquelles tu m'as initié,

de la mescaline au lsd, de l'opium à la mandangue

du divinorum à l'extasy, de mandragore en datura etc

 

mon frère fut aussi mon shaman et mon dealer.

mon initiateur. d'Avalokitesvara à Laozi, 

de Leary à Castaneda et de Ginsberg à Kerouac

 

C'est toi qui à forgé ma curiosité intellectuelle et je te dois aussi ma morale de bandit.

protégé par ta zone sous surveillance des Rg je ne regrette rien de nous.

 

Les souvenirs partent avec le fil du temps mais jamais je ne mettrais de côté

ton empathie, ta compassion, ton savoir et nôtre télépathie vérifiée .

ta compréhension, tes connaissances enthéogènes ainsi que toutes nos créations. poètiques.

 

C'est pour ça que je fus le premier à te savoir parti rejoindre nos ancêtres du Yiddishland.

J'aurai du réagir plus vite lorsque je l'ai senti mais il était déjà trop tard et je m'en sens tellement coupable.

 

car tu avais sombré depuis longtemps je m'étais voilé la face.et ça fait onze ans que je rame pour ne pas te rejoindre mais le suicide un sacrilège que j'ai déjà trop fait.

 

je t'aimes mais jamais je ne te pardonnerais.

 

J'ai réalisé ton rite du Bardö au Nirvana et je te sais en paix, mon frère ce bodhisattva.

je suis ton témoin kaosatva.

 

A jamais évacué du Samsara dans ce coin de Gimlé où je te sens heureux.

j'écoute tes signes, je te perçois à chaque instant je te ressens tout le temps.

 

Frangin tu as tatoué ma vie, ma pensée, ma réflexion et ma logique d'une encre indélébile

qui signe une vie en dissidence ésotérique.

 

Tes faiblesses étaient ta Force, sensible  intelligent, cultivé et raffiné

la vie ne t'as rien épargné je t'ai soutenu tant que je l'ai pu..

nos instants d'écorchés vifs en une époque qui n'est pas fate pour nous

c'est en ce mal-être intégral nous nous savions égaux, instants privilégiés mélancoliques.

 

résistants face aux silences délirogènes. 

 

Peut-être que si tu n'avais pas été englué dans la came tu n'aurais pas fait cette overdose,

moi j'évite comme tu me l'avais ordonné jamais je ne torture ni ne vendrai mon âme,

car c'est ce que tu fû et depuis dix ans je sens mon esprit mort.

 

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