Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
Cabaret (Bob Fosse, 1972)

Cabaret (Bob Fosse, 1972)

Veröffentlicht am 11, Juni, 2020 Aktualisiert am 11, Juni, 2020 Kultur
time 2 min
0
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
0
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 30 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 29 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

Cabaret (Bob Fosse, 1972)

"Cabaret", chef-d'oeuvre de ce que l'on peut appeler le "musical politique" des années 70 est une mise en abyme de l'art lui-même en tant que miroir déformant du monde extérieur pour mieux révéler ses enjeux. Pour montrer comment l'Allemagne est peu à peu gangrenée par la montée en puissance du nazisme dans les dernières années du régime de Weimar, le film joue sur deux tableaux. Le montage associe étroitement les numéros qui se succèdent au Kit-Kat-Club et ce qui se passe au même moment dans la rue et dans la vie des personnages. Loin de constituer une évasion du réel, les numéros on stage se font l'écho grotesque de la tragédie qui se joue en coulisses et jouent plutôt le rôle d'exutoire pour le public. Mais le cabaret et le monde extérieur sont unis par la même atmosphère décadente, poisseuse et inquiétante qui imprégnait la peinture d'Otto Dix et les films de cette époque comme "M le Maudit" (1931) avec la fanatisation des foules et surtout "L'Ange Bleu" (1930) qui se situe lui aussi dans un cabaret avec une femme fatale... sauf qu'en 1972, "Cabaret" bénéficie d'un recul que n'avait pas "L'Ange bleu" et qu'il déconstruit aussi cette figure de la femme fatale, laquelle apparaît plutôt comme une petite fille égocentrique, perdue et manipulable avec son pathétique besoin de reconnaissance qui la fait se vendre en échange de promesses fallacieuses. Son ami/amant Brian (Michael YORK) n'est pas plus assuré qu'elle avec son identité sexuelle incertaine et son manque de fermeté morale. En dépit de leur complicité et de leur tendresse mutuelle, ils renvoient une image infantile inquiétante qui laisse le champ libre à l'emprise d'un homme charismatique tel que Maximilien (Helmut GRIEM) l'aristocrate aryen qui soutient le nazisme dans l'espoir vain de le manipuler pour neutraliser le communisme. Ces âmes faibles et désorientées sont de parfaites proies pour les forces obscures qui sont en train de prendre possession du pays. Joel GREY le maître de cérémonie ("Wilcommen, Bienvenue, Welcome") déclame avec une bouffonnerie grinçante les passions tristes à l'œuvre dans le pays bien secondé par l'abattage de Liza MINNELLI (l'hommage à son père, le grand réalisateur de comédies musicales Vincente MINNELLI est évident). Joel GREY fait un peu penser à Klaus Nomi, autre artiste de cabaret inclassable ayant émergé dans une période particulièrement sombre, celle des années sida. La seule lueur d'espoir que montre le film se situe justement dans ce que la société allemande est en train de rejeter: la culture juive. C'est sa rencontre avec Natalia (Marisa BERENSON) qui permet à Fritz (Fritz WEPPER), l'ami de Brian dépeint également comme un ensemble vide au départ de reprendre contact avec ses origines qu'il avait renié au point de finir par s'y réaffilier.

lecture 202 Aufrufe
thumb Kommentar
0
Reaktion

Kommentar (0)

Dir gefallen die Artikel von Panodyssey?
Unterstütze die freien Autoren!

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Kultur
Hébreu
Hébreu

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Télécharge l'application mobile Panodyssey