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Avant propos
Aujourd’hui, la bande dessinée représente une part importante du marché de la vente de livre neuf (23 % en 2022), en augmentation constante de puis le début des années 2000, avec notamment deux phénomènes : la montée en puissance du manga et la parution d’un Astérix, dont le tirage est d’un million d’exemplaire et qui reste un cas très particulier de la production éditoriale française.
Avec plus de 10 000 titres de BD publiées par an (dont 42 % sont des créations soit 4200 titres), le marché est fortement concurrentiel et il est bien difficile de se repérer dans la profusion. Pour mémoire, en 2000, c’était seulement 1500 titres…
Aujourd’hui, une BD sur deux vendue est un manga. Le comic n’est pas non plus si loin. L’école franco-belge reste cependant extrêmement populaire en France.
En outre, de nombreux éditeurs commencent à se mettre à la BD car elle est devenue mainstream et surtout rentable… pour eux ! Les autrices et les auteurs de BD en revanche sont toujours en train de tirer le diable par la queue. La BD devient un média comme les autres dans les stratégies de commercialisation d’un produit et elle est un chaînon parfaitement intégrée dans l’économie culturelle : un livre qui est devenu un best-seller aura son adaptation en BD au même titre qu’il pourra être adapté au cinéma. Un film qui fonctionne bien sera immédiatement transposé en BD. Une enquête choc aura sa traduction en BD. De même, on voit de plus en plus fleurir les histoires de famille, les autobiographies, les journaux intimes, en version BD, comme on pouvait le voir autrefois dans les blogs, ou dans certaines revues. Dans l’autre sens, les BD qui fonctionnent auront leur version au cinéma ou en téléfilm ou en production en animation (surtout dans le segment jeunesse). Bref, en 2023, au rayon BD, on trouve absolument tout et n’importe quoi. Beaucoup de ce qui est produit n’est plus qu’un produit justement, une marchandise, sans saveur la plupart du temps. C’est assez logique, mais la rapidité avec laquelle le marché, qui boudait la BD, jugée comme un média mineur, s’est emparé de ce support a de quoi perturbé les lecteurs qui se retrouvent face à un maelstrom d’éditeurs, d’auteurs et de genre dans des espaces saturés.
Il existe cependant de très bonnes bandes dessinées et comme les libraires n’ont pas l’occasion de toutes les présenter ni de conserver un fonds sur plusieurs années (en général, le taux de rotation est de quelques mois), je vais dresser ici quelques critiques de BD, récentes ou non, qui de mon point de vue valent la peine qu’on s’y arrête. Ceci n’engage que moi, bien entendu.