Nunael réfléchit au stade ultime de sa création : quels rôles vont jouer les dieux dans sa mécanique céleste ?

Il est clair que l’humanité ne peut se débrouiller seule, au risque de courir vers une autodestruction et d’annihiler la planète avec elle. Les dieux doivent donc servir de guides spirituels pour les humains. En agissant de manière subtile sur certains humains, elle espère que cela leur permettra d’éviter le pire.

En observant les croyances humaines, Nunael se rend compte que la logique du dieu unique est une impasse. L’omnipotence est un fardeau qu’elle seule peut supporter. Elle s’intéresse donc aux croyances grecques et à leurs copies romaines. Voilà la solution ! En créant une hiérarchie de déités, chacune d’elle pourra se consacrer pleinement à sa tâche et les meilleures d’entre elles pourra l’assister directement et participer aux décisions qui influeront sur le destin de son univers.

Elle désigne ainsi ces divinités supérieures sous le nom d’Archidieux. Possédant des pouvoirs quasi illimités, ils seront les seuls à pouvoir entrer en communication directe avec elle et à se matérialiser sur Terre. Elle conçoit ensuite une hiérarchie divine intermédiaire : Les Dieux Majeurs. Si leur force est moins grande que celle des Archidieux, ils ont des pouvoirs considérables et contrôlent de vastes parties de l’univers. Leur influence s’étend sur des phénomènes naturels grandioses, sur les destinées des civilisations et sur les situations nécessitant une intervention divine de grande envergure. Ils ont la capacité d’influencer divers aspects de la création, allant de la météorologie et des cycles naturels jusqu’aux mouvements des astres et aux forces de la vie.

Il reste enfin la catégorie la plus modeste : les Divinités Mineures. Elles possèdent des pouvoirs plus spécialisés et ciblés. Leurs domaines d’influence englobent des aspects plus spécifiques de l’univers, tels que des éléments précis de la nature, des caractéristiques humaines particulières ou des phénomènes moins étendus. Bien que leurs pouvoirs soient limités en portée, elles jouent un rôle essentiel dans le maintien des subtilités et des détails de la création, veillant à ce que chaque aspect de l’univers fonctionne harmonieusement.

Afin d’éviter d’accorder trop de pouvoir à ses alliés, Nunael opte pour la séparation des fonctions. Elle envisage divers domaines tels que la nature, le temps, la diplomatie et la créativité. Elle estime également qu’il sera nécessaire d’avoir des dieux pour assurer la gestion du Paradis et de l’Enfer.

Elle met toute son attention sur la fonction qui lui est la plus chère : la Nature. Cette divinité jouera un rôle essentiel dans la préservation et la régulation de tous les éléments naturels. Elle possédera le don exceptionnel d’influencer directement les forces de la nature, telles que le souffle du vent, la caresse de la pluie et l’épanouissement des végétaux. De plus, elle aura le pouvoir de modeler l’écosystème animal selon les nécessités qui se présenteront. Elle jouera donc un rôle crucial dans le bien-être des êtres vivants. Sa profonde sagesse et sa vision éclairée lui conféreront la capacité de prendre des décisions délicates quant à l’évolution ou à la disparition des espèces, garantissant ainsi la diversité de la vie à travers le globe. Sa noble mission consistera ainsi à préserver l’harmonie entre toutes les formes de vie, dirigeant avec intelligence la symphonie de la nature dans un équilibre parfait. Pour une divinité aussi puissante, Nunael lui a choisi un royaume qui symbolise la noblesse de sa fonction. Son palais est une merveille architecturale construite au sommet d’une majestueuse montagne. À l’intérieur, elle installe une série de pièces, chacune dédiée à une facette différente de la création. Ces salles sont conçues comme des sanctuaires, offrant une expérience immersive des merveilles de la nature, des forêts luxuriantes aux océans profonds, en passant par les déserts arides et les jardins fleuris. Le cœur du palais est dominé par un arbre géant, dont la présence imposante et sereine symbolise la force et la permanence de la nature. Cet arbre sert de trône, enraciné dans le sol de pierre du palais. Ses feuilles luxuriantes et ses branches étendues s’étendent à travers le toit ouvert du palais, touchant le ciel lui-même, reflétant ainsi l’intime connexion entre la terre et l’Ether.

Après avoir édifié les principaux royaumes, Nunael prend un peu de recul. Tout cela est bien magnifique, mais ces palais semblent vides, tristes et sans âme.

Elle doit maintenant se mettre à la recherche des humains qui auront l’insigne honneur de devenir des dieux et des déesses…

Une femme, en particulier, lui semble digne de devenir la première divinité…