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Chapitre 23 - Rupertsberg

Chapitre 23 - Rupertsberg

Veröffentlicht am 29, Mai, 2024 Aktualisiert am 29, Mai, 2024 Fantasy
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Chapitre 23 - Rupertsberg

 

Après avoir parcouru une trentaine de kilomètres à travers des bois, Hildegarde et ses sœurs aperçoivent enfin leur nouveau monastère, situé en haut d’une colline. Le bâtiment principal est entouré d’une haute enceinte de pierre grise. Hildegarde a insisté sur cette protection afin d’assurer la tranquillité des sœurs et d’offrir un refuge en cas de guerre.

Après avoir gravi la colline, Hildegarde ouvre un lourd portail en chêne. Les religieuses découvrent plusieurs jardins traversés par un chemin de pierre. L’église abbatiale en style roman occupe la place centrale. C’est un édifice de pierre de taille robuste, avec un clocher trapu et des baies en plein cintre. L’intérieur du bâtiment respire la sobriété. Des colonnes massives soutiennent des voûtes en berceau. Les murs sont décorés de petites fresques représentant des scènes bibliques. Hildegarde s’improvise en guide en montrant les différentes salles du monastère :

— Ici, j’ai prévu d’établir un scriptorium. Les plus habiles d’entre vous pourront ainsi s’exercer à l’art de la copie et ainsi offrit à notre monastère d’importants subsides. À côté se trouve la bibliothèque. Grâce mon frère, Hugo, elle sera bientôt garnie de nombreuses œuvres venues de France et d’Italie.

Un peu plus loin, Hildegarde les amène dans un autre bâtiment qui abrite le réfectoire et les cuisines.

— Je sais qu’il y a des cuisinières parmi vous. Vous pourrez nous gâter de bons pains avec ce four.

Près de l’enceinte qui jouxte une forêt, un édifice rassemble les chambres.

— Oubliez vos cellules austères, ici, vous aurez de quoi dormir, prier et écrire. De même, chacune de vous aura droit à sa propre cheminée. Bien sûr, ce sera à vous de couper le bois !

Les sœurs rient de bon cœur. La Révérende Mère a tout prévu pour assurer leur confort et leur épanouissement. Hildegarde leur montre un dernier bâtiment. Les murs sont en croisée d’ogive, la grande salle est éclairée par la lumière tamisée de hautes fenêtres creusées en plein cintre. Au centre, un grand pupitre ne laisse plus de doute quant à la destination du lieu :

— Voici l’auditorium. Vous pourrez vous entraîner à la musique et nous ravir de vos talents artistiques.

En quelques mois, le monastère de Rupertsberg devient un haut lieu de culture, attirant les jeunes femmes éprises de connaissances. Parfois, des frères bénédictins, parmi les plus ouverts aux idées de Hildegarde, viennent se réfugier pour parcourir des manuscrits ou offrir aux sœurs leurs talents musicaux.

Ainsi Nunael avait raison, le bonheur emplit enfin le cœur de Hildegarde. Retrouvant l’inspiration, elle se lance dans un projet artistique et spirituel ambitieux. Elle compose “Ordo Virtutum” (le Jeu des Vertus), un drame musical allégorique. Cette œuvre, considérée comme l’un des premiers opéras de l’histoire, met en scène les vertus et l’âme humaine, une idée révolutionnaire pour son époque. Un soir, alors qu’elle est concentrée sur ses partitions, une sœur lui apporte le dîner. Timidement, elle lui demande :

— Mère Hildegarde, Comment avez-vous imaginé une telle œuvre ?

Hildegarde, levant les yeux des feuilles de papier, répond avec un sourire fatigué :

— Chaque note, chaque mot vient d’une vision, d’un dialogue avec le divin. Je vous ai enseigné Scivias, mon chant n’en est qu’une déclinaison plus théâtrale. Les mots touchent votre esprit, la musique touche votre âme.

Après plusieurs semaines de répétitions, elle organise une représentation dans le village voisin. Sur une scène improvisée, les sœurs de Rupertsberg prennent place. Leurs voix s’élèvent, pures et harmonieuses, s’entrelaçant dans une mélodie riche et émouvante. Le public est captivé. Alors que le drame se déroule, illustrant le conflit entre les vertus et les forces antagonistes, une atmosphère presque surnaturelle se crée. Les chants résonnent, se mêlent. Beaucoup ferment les yeux, transportés dans un monde lyrique jusqu’à la dernière note. À la fin de la représentation, la foule reste silencieuse un instant, profondément touchée, avant d’éclater en applaudissements. Hildegarde, debout à l’écart, observe la scène. Son “Ordo Virtutum” est non seulement un triomphe artistique, mais aussi un message spirituel puissant qui résonne dans les cœurs de tous ceux qui l’entendent.

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