Glückwunsch! Deine Unterstützung wurde an den Autor gesendet
Le diable s'habille chez les anges

Le diable s'habille chez les anges

Veröffentlicht am 20, Nov., 2024 Aktualisiert am 20, Nov., 2024 Esoterism
time 9 min
0
Liebe ich
0
Solidarität
0
Wow
thumb Kommentar
lecture Lesezeit
1
Reaktion

Auf Panodyssey kannst du bis zu 30 Veröffentlichungen im Monat lesen ohne dich anmelden zu müssen. Viel Spaß mit 28 articles beim Entdecken.

Um unbegrenzten Zugang zu bekommen, logge dich ein oder erstelle kostenlos ein Konto über den Link unten. Einloggen

Le diable s'habille chez les anges


Un jour que l’Enfer chauffait drôlement fort, les flammes augmentèrent de volume. Le diable riait à gorge déployée, se disant qu’il faisait décidément très bon dans son Royaume des ténèbres mais, malgré son sourire machiavélique, il commença bien vite à déchanter. Que s’était-il donc passé ?


 Il essaya de se souvenir…

 La fin des temps avait été annoncée et il avait entendu Dieu se lamenter de voir toutes ses âmes en peine. Dieu pleurait

à chaudes larmes et bien sûr le Diable se moquait effrontément de lui.


  1. Je te l’avais bien dit que je gagnerais !
  2. Maudit sois-tu Lucifer !
  3. Ah mais ne m’en déplaise, le maudit me va à ravir ! Vois-tu mon teint rougeâtre ? Franchement, je le préfère à ton air bien pâlichon. Oh que tu es laid !
  4. Gare à toi, Lucifer, je n’ai pas dit mon dernier mot.



Pendant ce temps, sur terre, la débandade. Les humains criaient, se lamentaient. Certains se suicidaient et tous les moyens étaient bons pour y arriver. Pendaison. Asphyxie au gaz. Ingurgitation exagérée de médicaments divers…D’autres en profitaient pour piller et s’en donnaient à cœur joie. Les vitrines des magasins volaient en éclat. Aucune serrure ne leur résistait. D’autres priaient. D’autres encore réalisaient leur rêve de toujours, avant la fin de tout. C’était la panique,

l’hystérie. L’ordre ne régnait plus.  Lucifer jubilait. Des âmes perdues arrivaient en grand nombre et lui tendaient une main tremblante mais pleine d’espoir. Dieu les avait abandonné alors ! Dieu tentait de les ramener à lui mais la tâche était très

difficile tellement leur affolement était grand. Les humains ne croyaient plus en rien. Ils avaient été trop souvent déçus et trop de silence leur avait souvent répondu comme si le ciel était sourd à leurs complaintes et leurs prières.


Les diablotins durent s’activer deux fois plus. Il fallait plus d’eau bouillante pour la marmite éternelle, plus de flammes pour l’activer. Ils se mirent alors énergiquement au travail, suant à grosses gouttes mais riant, de bons petits diables qu’ils étaient. Le Diable les félicita d’ailleurs. Il était si fier de ses acolytes. Il leur promit alors de joyeuses festivités et des âmes bien dodues, pour eux à déguster. Les diablotins furent ravis de cette nouvelle et augmentèrent la cadence. La marmite bouillonnait comme un volcan prêt à exploser, les flammes dansaient rageusement au-dessous. On sentait la chaleur envahir l’atmosphère, à tel point que sur terre on commença à se demander pourquoi le sol devenait soudain si chaud. mais dans la confusion de cette fin des temps terrible, on imaginait que c’était les prémices du châtiment dernier et on hurlait plus

fort, on se précipitait plus vite vers la mort, on priait plus ardemment, on pillait sans répit. Les âmes encore pures écoutaient leur cœur et résistaient, cependant. Il fallait que l’amour triomphe pour le bien de tous !


Aux Enfers, la chaleur devint intenable. Le diable et ses diablotins transpiraient de plus en plus. De la vapeur commençait à leur sortir de tous les orifices et le rouge de leur peau commençait à devenir cramoisi. Ils commencèrent alors à se déshabiller et à abandonner leur tenue infernale, sans se préoccuper de l’endroit où ils les plaçaient. Les flammes qui léchaient la grande marmite bouillonnante commencèrent à manquer cruellement de place et débordèrent progressivement de leur territoire, grignotant au passage du terrain. Le diable et ses diablotins virent les flammes envahir le Royaume des ténèbres et tentèrent de les éteindre. Bien évidemment, il n’était pas question de gâcher l’eau destinée au festin alors, on se munit des vêtements de cérémonie abandonnés pour étouffer le feu. Cependant, le feu généreux résista et les vêtements au fur et à mesure se consumèrent. Des tas de cendre s’amoncelèrent au sol échauffé. Et voilà le diable et ses acolytes rouge cramoisi mais nus comme des vers et honteux de cette affaire.


Dieu eut vent de la dite mésaventure et se mit à rire de bon cœur et de plus en plus fort.


  1. Ha ! Ha ! Ha !!! Par tous les saints, que c’est drôle. Je te l’avais bien dit Lucifer de te méfier !
  2. On verra bien qui ria le dernier fit Lucifer, rouge furax.
  3. Ha ! Ha ! Ha !! continua à rire Dieu, prenant enfin de belles couleurs sur ses joues célestes.
  4. Je t’aurai, toi et tes anges !
  5. Mais, quand tu veux !!!, dit alors Dieu en riant encore. Nous t’attendons de pied ferme !


Le diable se tut. Il se sentait insulté et humilié au plus haut point mais ne comptait pas en rester là. C’est alors qu’il eut une idée. Il avait le don de prendre forme humaine quand cela lui était nécessaire. Alors, il se décida. Il se transforma en une frêle mais incroyablement belle femme d’une beauté incomparable  et monta sur terre pour tenter de trouver une solution.


L’ange Michel, le cœur toujours prêt à aimer et malheureux comme les pierres depuis sa rencontre avec la jeune Coumba en Afrique errait sur terre en quête de son bonheur. Dieu lui donnait sans cesse des missions pour oublier son chagrin. Michel rencontra bien des gens tourmentés, des enfants pleurant, des vieillards en fin de vie. Il avait de quoi faire pour oublier sa peine de cœur et le vide qu’il ressentait au fond de lui. Son cœur était bon et généreux. Alors, il n’hésitait jamais à aider les malheureux, à les mettre aussi sur le droit chemin de Dieu et cela l’apaisait. Dieu d’ailleurs était fier de sa conduite et la trouvait fort exemplaire mais, croyait qu’au fur et à mesure du temps il avait fini par oublier la jeune Coumba. Cependant, Michel, malgré un sourire sur son visage angélique, avait le cœur tourmenté.


Le diable, fort malin, avait deviné pour Michel et il se dit qu’il tenait là une belle vengeance envers Dieu et peut-être un bon moyen de remédier au grave problème d’habits que subissait son Royaume car depuis l’avancée des flammes, sa garde robe comme celle de ses diablotins avait été anéantie et réduite en cendre. Le diable donc, sous la forme humaine d’une séduisante femme fit tout pour se faire remarquer de l’ange Michel. Et cela lui réussit fort bien.  Michel repéra bien vite la jeune beauté et sentit son cœur bondir comme un fou dans sa poitrine. Il n’osa cependant pas le montrer et en fut blessé car son amour pour Coumba était pur encore en lui. Le diable voyant sa réticence, rusa davantage…


  1. Pitié, Monseigneur, pitié. Aidez-moi
  2. Mais que vous arrive-t-il Madame ?
  3. Des pillards sont venus chez moi me voler et je n’ai plus rien. J’ai tout perdu et je n’ai même plus de quoi habiller décemment mes fils, ni même les nourrir.
  4. Ne vous inquiétez pas Madame, je vais vous aider. Attendez-moi, je reviens.
  5. Oh non, ne nous laissez pas ici, seuls, ils peuvent revenir !! fit le diable déguisé d’un air apeuré.
  6. Oui, en effet, vous avez raison.



L’ange Michel envoya alors à Dieu un message télépathique pour lui demander l’autorisation d’amener avec lui cette famille dans le besoin. Dieu, le Saint Père, bien sur autorisa la requête mais à la condition que la famille un moment devienne aveugle et ne sache jamais où Michel les avait emmenés. L’ange Michel sourit. Cela lui était facile à faire. Alors, il jeta un peu de poudre d’ange sur les yeux de tous les membres de la famille qui soudain furent réduis à ne plus voir ce qui les entouraient ou du moins ce que Michel crut car la poudre d’ange n’avait aucun effet sur les membres du Royaume des ténèbres.

Ainsi fut fait et voici la petite troupe qui s’éleva dans les airs vers les cieux.


Le diable jubilait. Et ses diablotins souriaient presque comme des anges, sous l’aspect de beaux petits enfants bien sages. Ils s’élevèrent vers le Royaume de Dieu avec l’ange Michel. Bien sur, cela leur fit tout d’abord un drôle d’effet tellement la lumière au-delà des nuages était belle et lumineuse, tellement la sérénité régnait mais ils n’en montrèrent rien, feignant toujours

la cécité. Arrivé aux portes du Paradis, Michel sonna à la porte et le bon Saint Pierre lui ouvrit avec un large sourire bienveillant. Michel se retourna alors vers la petite famille et les guida pour pénétrer dans le Royaume de Dieu.


  1. Mais où sommes-nous ?,  demanda le diable déguisé en séduisante jeune femme
  2. Nous arrivons chez un ami.
  3. Mais pourquoi, nous ne voyons rien ?
  4. Sans doute à cause de l’heure tardive. Faites attention. Je vous guide. Tenez-moi la main.



Le diable, toujours avec son air un peu effarouché, fit mine de prendre Michel pour  un ange gardien et se laissa guider tout en tenant la main d’un de ses diablotins qui formait comme une chaîne humaine avec les autres. C’est ainsi que les loups rentrèrent avec ruse dans la bergerie ! Ni vu, ni connu, ironiquement ! Et Michel les présenta à la soit disant famille de son ami, leur servit un repas digne d’un roi, leur offrit de quoi se désaltérer. Puis, après avoir considéré que ses hôtes étaient

repus, il alla dans le dressing du Royaume et pris divers vêtements d’une éclatante blancheur car ils étaient cousus de manière divine et les offrit, très heureux à la petite soi-disant famille dans le besoin. Le diable sourit largement sous sa forme humaine tout en remerciant gracieusement Michel. Il était temps de retourner en sa demeure. 

L’ange Michel prit congé alors au Royaume de Dieu et les raccompagna sur terre.  Il rejeta un peu de poudre d’ange sur leurs yeux. Le diable et ses acolytes eurent l’air bien étonnés !


  1. C’est normal, le voyage chez mon ami fut long et de nuit. Désormais, il fait jour et je dois vous laisser. Au revoir, prenez soin de vous, Madame ainsi que de vos beaux enfants.
  2. Comment vous remercier de votre générosité, mon bon Seigneur ?
  3. En priant Dieu tout simplement.


Et Michel s’en alla. Et le diable et ses diablotins explosèrent de rire, quand il fut hors de vue et d’écoute. Il était temps de retourner en Enfer !! Et ils ne s’en firent pas prier, sourire ! Pendant ce temps, en Afrique, Coumba qui était devenue mère et une sorcière respectable, ce que l’on ne sait pas dans la précédente histoire, eut une vision. Elle vit Michel, son cher ange

trompé  par le diable déguisé en belle femme d’une étonnante beauté. Coumba n’était pas jalouse malgré l’amour qu’elle portait toujours à Michel mais elle eut peur pour lui et voulut l’aider. Alors, avec la puissance de sa magie, elle appela les esprits pour qu’ils l’aident à envoyer un message à Michel. Et son amour encore intact malgré le temps l’y aida. L’ange Michel eut donc la visite d’un grand esprit protecteur qui lui raconta la vérité sur ce qu’il venait de vivre. Michel, n’en parla pas à Dieu, de peur de le courroucer mais en revanche il décida de jouer un tour au diable et ses acolytes qui leur servirait bien de leçon et qui les ferait réfléchir à deux fois avant de recommencer.



   Au Royaume des ténèbres, les flammes étaient revenues à la normale et le diable dansait joyeusement de sa danse

machiavélique, avec ses diablotins rouges. Soudain, pour je ne sais quelle raison, les habits que leur avait donné si généreusement l’ange Michel commencèrent à se faire transparents jusqu’à disparaître. Le diable et ses diablotins, d’abord surpris, s’arrêtèrent de danser puis comprenant, se mirent à hurler mais de désespoir car une fois encore, la ruse n’avait pas marché complètement et le Bien avait encore triomphé sur le Mal. On entendit alors dans tout le Royaume des enfers le Diable crier qu’il se vengerait et l’écho de son cri retentit jusqu’aux oreilles de Michel, qui se signa, rassuré et jusqu'à  l’esprit de Coumba.


Michel se demanda qui avait bien pu ainsi le prévenir par esprit. Et ce n’est qu’à la mort de Coumba, lorsqu’elle rejoignit les cieux, heureuse, qu’il sut le fin mot. Coumba devint à son tour un ange protecteur, aux côtés de Michel, ce fut son bonheur le plus pur mais elle respecta sa vie terrestre qui l’avait faite femme et mère et se contenta d’un amour platonique. Les siens la rejoindraient un jour… Et c’était mieux ainsi.



L.G.


image de couverture : https://pixabay.com/fr/photos/ailes-feu-ange-fantaisie-aile-5230461/







lecture 10 Aufrufe
thumb Kommentar
1
Reaktion

Kommentar (2)

avatar

Jackie H vor einem Tag

Pas mal la revanche de Michel 😆 mais c'est bien vrai que le diable s'habille souvent chez les anges...

(updated)
avatar

Gand Laetitia vor einem Tag

Normal, il est malin pour arriver à ses fins lol

(updated)

Du kannst deine Lieblingsautoren mit einer Spende unterstützen

Die Reise durch dieses Themengebiet verlängern Esoterism
Le square
Le square

— Promenons-nous dans les bois, pendant que le loup n’y est pas, si le loup y était, il…

Franck Labat
15 min
Miracle
Miracle

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie. Pour un trop plaint de doux...

Bernard Ducosson
1 min
Réincarnation
Réincarnation

Un mot d'un dictionnaire, ma définition, votre sourire, ma joie.

Bernard Ducosson
1 min

donate Du kannst deine Lieblingsautoren unterstützen

promo

Download the Panodyssey mobile app