Le Prince Charmant est miro
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Le Prince Charmant est miro
Cent ans plus tard, le Prince, que l’on dit… Charmant, chevauchant son fidèle destrier se retrouve aux portes d'un fort magnifique castel...
Son écuyer lui suggéra de mettre ses lunettes mais le Prince trop charmant ne voulait pas s'enlaidir. Son arrivée fut alors gratinée. Il se prit les pieds au saut de son cheval dans un amas de ronces qui le griffèrent vilainement. Mais vaillant, il continua son chemin. Ce n'était pas quelques herbes sauvages qui allaient le ralentir et l'empêcher d'entrer dans ce beau castel.
Passé la barrière de ronces, il arriva devant un ravin où coulait un fort gros ruisseau. Il faillit tomber dans l'eau mais son fidèle écuyer, toujours aux aguets et protecteur, lui évita de tomber et de se noyer. Et, il en aurait été fort dommage pour ses affublements princiers.
Le pont-levis était fort heureusement baissé ce qui leur permit un passage sans soucis. Ils pénétrèrent alors dans un immense hall où résonnaient des bruits étranges.
- Quels sont donc ces bruits que nous odissons ?
- Ne voyez-vous pas Messire?
- Que Nenni, je n'y vois goutte fit le Prince très Charmant en trébuchant. Que diable !! Des pièges ?
- Non Messire, on dirait plutôt des hommes qui dorment. Il ya a dû avoir une festivité importante en ces lieux et fort tard finie.
Le Prince continua cependant sans trop écouter, butant sur tous les corps endormis de soldats.... Et râlant. Décidément ce château était bien drôle, pas âme pour vous accueillir et des bruits assourdissants. Il faut dire que les dits soldats ronflaient fort et cela se répercutait en écho dans tout le castel.
-Montons Messire, nous croiserons sans doute quelques gens éveillés par la suite.
Ils montèrent alors un escalier de marbre clair... Un peu glissant. Le Prince Charmant ne voyant pas le brillant ne faisait guère attention et manquait à chaque marche la chute mortelle. Mais Dieu veillait semble-t-il, en plus de son fidèle écuyer car nul mal ne lui fut fait et à l'exception de quelques dérapages principalement burlesques, il arriva enfin avec son écuyer aux appartements royaux.
Les bruits ne cessaient pourtant pas, à croire que l'Enfer était sur terre ou du moins en ce logis. Encore des obstacles à terre, des roulés boulés moins princiers et des relevés indignés et il fut devant une chambre aux couleurs très douces et claires. Le Prince avait des fils de soie contre le visage et dans les cheveux et trainant sur ses affublements. Preuve d'un ménage oublié ou interrompu. Il pénétra doucement dans la chambre, suivi de son écuyer, méfiant.
Là, trônait un grand lit en baldaquin chichement orné et drapé, de velours, de dorure. Dessus, il crut voir une vielle femme endormie. Il allait en être dégouté quand son fidèle écuyer lui présenta bien sous le nez pour qu'il puisse ne pas les louper du regard, une paire de lunettes. Le Prince fit la moue. Il détestait savoir sur son nez ses horreurs qui lui gâchaient sa beauté et pourtant...
À peine les verres posés, sa vue se fit plus nette et il vit alors une beauté incroyable, presque irréelle sur le lit. Il crut d'abord à un sortilège d’une sorceresse. Or, son écuyer lui confirma non seulement sa beauté autant le fait que hélas elle aussi était endormie et semble-t-il de manière bien profonde.
Le Prince Charmant toussota pour réveiller la belle. Cette dernière point ne cilla. Il en fut vexé. Alors, en mâle sur de son charme, il baisa les lèvres vermeilles de la merveille. Et celle-ci ouvrit les yeux d'un regard bleu azur. Le Prince Charmant en fut émerveillé.
Quand à la Damoiselle, sans doute encore mal réveillée hurla de terreur, croyant à un monstre horrible devant elle. Le Prince Charmant miro, revêtait en effet toutes les toiles d'araignées accumulées au cours des cent ans et avait perdu de son charmant, affublé de ses loupes.
Comme quoi les apparences sont souvent trompeuses...
L.G.
Jackie H vor 4 Monaten
On ne parle que peu des fidèles écuyers, des fidèles suivantes et autres Sancho Pança, mais sans eux, beaucoup de choses ne se pourraient pas...