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Chaptitre 1 : Nouveau Départ

Chaptitre 1 : Nouveau Départ

Pubblicato 7 lug 2024 Aggiornato 7 lug 2024 Young Adult
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Chaptitre 1 : Nouveau Départ

Septembre.

Assise sur ma valise, je regardais dans le vide. J'étais vide. Une coquille.J'avais vaguement conscience de ce qui m'entourait bien sûr ; le portail de mon désormais "ancien chez moi", la main à l'horrible manicure qui pesait sur mon épaule, le vent qui soufflait dans mes mèches détachées, le gazouillement des oiseaux,... Quand une voiture noire se gara devant nous, la directrice s'éloigna, me libérant au passage, pour aller discuter avec le chauffeur. Après quelques minutes, je me levai d'une injonction de la femme.

- Amé chérie ? Je me tournai vers l'éducatrice, elle souriait doucement.

- Madame. Étonnament, elle me prit dans les bras. Dépourvue, je me laissai faire.

Quand était-ce la dernière fois ?

- Je fais ça pour toi aussi. Tu auras un meilleur avenir là-bas.

- Vous m'avez vendue... Vous connaissez mon histoire est vous l'avez quand même fait. Elle se crispa.

- J'ai saisi une occasion. Tu y gagnes un futur et nous une subvention. oh et je te préviens tout de suite, ils n'ont jamais viré d'élèves et ne commenceront pas avec toi. Je levai la tête, énervée. Les mots moururent dans ma gorgue quand je vis la trendresse dans les orbes brunes de l'italienne. Gloria Bianchi était intimement convaincu du bien fondé de sa décision. Tu vas me manquer Amédée.

- J'aimerais en dire autant. Mes lèvres tremblaient.

- N'oublie pas tes origines, n'oublies pas d'où vient ton sang. Tu n'as rien à envier aux autres. Je me détachai à regret de l'étreinte presque maternelle. l'inconnu avait déjà chargé mes baguages. Je n'avait plus qu'à monter, je n'avais plus qu'à clore ce chapitre de ma vie. J'écrasai une larme traitresse.

J'espère être assez forte...

Le Soleil commençait sa descente quand La roseraie se montra. Après près de  cinq heures de route, j'allais faire mon entrée dans le meilleur pensionnat pour jeune fille au monde. Je fermai les yeux, tentant de noyer mon angoisse.

Qu'est-ce que je fiche là franchement...

- Nous sommes arrivée mademoiselle. Scanea s'élevait, majestueuse et imperturbable. J'acceptai la main tendue pour descendre du véhicule et souri à l'homme.

Il doit être épuisé le pauvre.

- Amédée Whittaker je présume. Une femme, que je compris être la rectrice, s'avança.

C'est pas comme si c'était écrit sur ma veste.

- Et vous devez être Madame Bollay ?

La pimbêche qui m'a condamnée à cette enfer.

- Correcte, si vous voulez bien me suivre...

- Avec joie. Je souris aimablement et emboitai le pat, laissant mes affaires sur place.

Comme si j'avais le choix. M'enfin... pourquoi la rectrice d'une siiiii prestigieuse institution accueillerait une boursière ? C'est louche, elle n'a va pas me donner un cours magistral !

- Scaena a été fondée il y a 500 ans par...

C'était peut-être bien pour le cours finalement.

Je fis de mon mieux pour écouter en restant un peu en arrière. Je n'allais certainement pas risquer d'énerver celle qui pouvait faire ce qu'elle souhaitait de ma vie, surtout que ces informations pourrait m'être utile un jour.

- ... Il y a au total 3 dortoirs : Rose Rouge, Rose Blanche et Rose Noire. Vous êtes assigné à ce dernier. Si vous avez la moindre interrogation, allez voir votre préfète. Eloïse Stone. Bienvenue à La roseraie. Faites bien attention à vos ronces. Sur ces mots elle tourna les talons, m'abandonnant, seule, dans un couloir obscure. Je grognai et partis en quête d'une entrée.

C'est une farce ? Bon, ça ne va pas prendre dix en non plus... J'espère.

Rapelle à moi même, me taire.

L'horlogue murale indiquait qu'il était presque deux heures du matin. Je m'avançai vers l'un des canapés, il était bien trop tard pour chercher une chambre de toute façon.

- SURPRISE ! Tout ce passa rapidement, je me pris les pieds dans un tapis, et en tentant de me rattraper j'entrainai un vase hors de prix avec moi. Le bruit de la porcelaine éclatée raisonna en même temps que le glappissement de mes "agresseurs".

- Mila va chercher la trousse de seccour ! Je regardai ma paume en jurant, un morceau du contenant s'était fiché dans ma paume. Le sang s'écoulait déjà. 

Outch, ça va pas être pratique ça. 

- Et bien ça commence déjà bien...

Endettée sur trois générations pour commencer l'année, qui dit mieux ?

- Montre. Une brunette m'attrapa le bras, analysant ma plaie d'un oeil critique.

- Euh... vous êtes ?

- Oh pardon ! L'inconnue se releva légèrement. Eloïse Stone, je suis la responsable de Rose Noire. Heureusement ce n'est pas trop grave. Tu n'auras pas besoin d'aller tout de suite à l'infirmerie. Elle sourit.

- J'ai ! Une blonde déboula dans la pièce, brandant une saccoche.

Une pile.

- Pose-la là. Stone indiqua la table basse d'un mouvement vague.

- Chef oui chef ! La nouvelle venue obéit dans un simili salut militaire puis se planta devant moi. Je suis Mila Harte ! Ta colloc cette année. Mais tu peux aussi m'appeler La-plus-belle-de-toutes. Enchantée ! Tu es Amédée Whitiker c'est ça ?

- Whittaker.

Si elle ne sait pas prononcer mon nom ça commence bien.

- C'est la même chose !

Non.

- Mila. La préfète trifouillait dans entre les compresses et autres pansements.

- Oui Eli-chérie ? La pile électrique se pencha en avant.

- Sois gentille, ferme là. Eloïse se redressa, une pince et un désinfectant dans chaque main.

- Si c'est comme ça, je m'en vais nah ! 

- Pourquoi est-ce que je l'aime déjà ? La responsable des chambres se tourna vers moi en seccouant la tête, amusée. Désolé, ça risque de piquer un peu.

- T'inquiètes. Elle se pencha, concentrée sur sa tache. Ses gestes montraient une certaine expertise. Tu veux être médecin ? Elle se crispa avant de se détendre.

- C'est du passé. Elle enroula ma main dans un dernier bandage. Finis ! Je baillai. Tu devrais allez dormir, il se fait tard... ou devrais-je dire tôt ? Elle zieuta les aiguilles qui montraient maintenant 3h26.

- Je vais faire ça euh... Où sont les chambres.

- Dernière porte à gauche. Bonne nuit Amédée, n'oublie pas de lire et signer les reglèments. Ils sont sur la table de chevet. J'acquiesçai.

- Bonne nuit...

Quelle journée...

 

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