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Une histoire de dirigeable

Une histoire de dirigeable

Pubblicato 8 feb 2023 Aggiornato 12 feb 2023 Viaggi
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Une histoire de dirigeable

J’aurais voulu éveiller les consciences à un aéronef plus léger pour la planète et esthétiquement songeur. Un magnifique symbole pour une civilisation qui accepterait d’aller plus lentement pour soulager son impact sur l’environnement.

 

Dirigeable solaire

Plus léger que l’atmosphère

Bulle de rêve et d’ornement

D’un paysage futuriste au firmament.

 

Les dirigeables sont tel mon inspiration

A peine aperçus à l’horizon

Ils disparaissent dans les nuées

Limbes de ma pensée

Gonflés à bloc de leur prétention

Seigneurs des airs

Ils ne valent rien cloués à terre

Vieilles baudruches qui n’enflamment plus l’imagination

Dirigeable et mammouth

           Et le mammouth était encore vivant...

 

Au pied d’un immeuble gris béton dans la périphérie du Havre, un bar aux vitres plus vraiment transparentes et à la devanture rouge.

C’est là que le vieux capitaine à la barbe grise jaunie par le tabac avait rendez-vous.

L’autre homme, un asiatique aux pommettes saillantes l’attendait à une table devant une tasse de thé, tout au fond de la salle sombre. Il s’éclaircit la voix puis entame la conversation.

« Un cargo de notre compagnie la « China Transartic » a malencontreusement perdu un container lors d’une tempête. Nous souhaiterions le récupérer en toute discrétion, son chargement nous est précieux, mais nous aimerions éviter toute publicité à ce sujet. »

« C’est pour cela que vous faites appel à mes services ? je tiens cependant à vous informer que mon dirigeable n’est pas de taille à lutter face aux hélicoptères des douanes… »

« Inutile, vous prétexterez une mission de mesure scientifique sur l’impact du réchauffement climatique au Groenland. Nous vous ferons les papiers et les factures dans ce sens puisque nous resterons vos commanditaires officiels. Pour le retour vous n’aurez qu’à déposer le container et sa cargaison sur un autre cargo en transit dans la région. »

Après un court silence ponctué par la déglutition d’une gorgée de thé.

« L’important pour nous est que vous retrouviez le container et sa cargaison, puis que vous le rapprochiez d’une route commerciale. Il y a une puce radio accrochée au container, détectable dans un rayon de 30 km avec le récepteur adéquat. Cela devrait vous aider à le localiser. »

« Ce serait un jeux d’enfant s’il n’y avait pas les courants, les tempêtes, et le climat plutôt rude de la région. »

« Vous êtes un pilote aguerri, votre appareil est relativement récent, je suis sûre que vous y arriverez. Umberto Nobile a bien atteint le pôle nord, lui. »

Quelques jours plus tard, les derniers préparatifs effectués, le dirigeable s’envolait d’une ville côtière, appareillant de sa tour d’amarrage tel une nef céleste…

Ils étaient 5, en plus du capitaine.

Cinq membres d’équipages, dont le météorologue, le copilote, le mécanicien et son aide, tous compagnons habituels du capitaine dans ses voyages aériens.

Et il y avait la paléontologue novice dans ce type de vol comme dans cette équipe. Elle était déléguée par la «china Transartic», autant pour aider à retrouver et identifier la mystérieuse cargaison que pour surveiller le bon déroulement des opérations et le respect du contrat.

Elle était le point névralgique entre le commanditaire et l’équipage, puisqu’elle seule connaissait le véritable contenu du container à récupérer, même si le capitaine se doutait qu’il s’agissait d’une antiquité plus ou moins légale à destination d’un collectionneur…

Ni jeune ni vielle, d’origine russe mais de type asiatique, elle avait les pommettes rouges d’une vie passé au grand air de Sibérie à traquer des os de bêbête antédiluvienne. Elle s’exprimait correctement en français, parlait couramment le russe, le chinois et l’anglais. Cette nouvelle coéquipière allait devoir trouver ses marques dans cet espace étroit qu’est la nacelle d’un dirigeable, d’autant plus que les quatre autres membres de l’équipage la regardaient avec méfiance.

Fondue dans la masse du ballon, la nacelle mesurait une quarantaine de m2, sans compter les coursives longeant l’enveloppe, et se divisait en un poste de pilotage, 3 étroites cabines plus un lieu de commodité.

La silhouette du dirigeable tenait de la baleine ou du gros poisson, avec son enveloppe bleu clair semi-rigide, recouverte par endroit de panneaux solaires souples comme des écailles. Ses quatre ailerons de queue et leurs volets orientables qui encadraient l’hélice de propulsion, faisaient penser eux, à des nageoires caudales, et cela malgré les 2 grands panneaux solaires tel des ailes sur le côté de la nacelle collées à l’enveloppe, là comme pour nous rappeler que c’était une baleine volante.

Le dirigeant du dirigeable observe de sa cabine l’aéronef s’éjecter de sa base vertigineuse. Projectile aérien catapulté de la tour aérodrome dans l’azur de la manche.

Le trajet fixé était simple, traverser la manche, puis survoler les terres de la Grande Bretagne moins sujette aux tempêtes que la mer du nord, se diriger vers les Féroé, puis l’Islande avant d’arriver en vue des côtes Groenlandaises. La difficulté résidait dans l’anticipation de la météo, le dirigeable ne supportant pas des vents de plus de 100km heure, il lui fallait prévoir des points de chute (façon de parler) pour atterrir à l’abri des intempéries, faire les réparations nécessaires et attendre que le grain passe.

 

En vol le capitaine Schroeber se plaît à observer les milles et une couleurs du ciel.

Les couchers de soleil y sont magnifiques.

A travers la baie vitrée du cockpit même le gris des tempêtes y est admirable, tant qu’il n’empêche pas de voler.

 

Le Capitaine lunatique et hautain

Observe le monde du haut de sa nef céleste

Un monde qui s’effondre

Tel ses falaises que peu à peu grignotent l’océan

Ses vallées verdoyantes

Ses villes surpeuplées, illuminées d’ignorances

Ses bidonvilles purulents

Peuplés des naufragés du sud

Migrants ou autochtones marginalisés

Ses mers polluées...

 

Dans la rigueur des brumes nordiques,

Le ballons surf dans les vents glacés

Fragile esquif volant au-dessus des pics

Le capitaine a le cœur givré

Malgré sa pipe et son foyer

La brume est à couper au couteau

Les lumières se nimbent d’un halo

Vaporeux…

L’appareil navigue entre 200 et 1000 mètres d’altitude cherchant parfois à échapper aux nappes de brumes, en survolant une mer de nuage quasi perpétuelle, qui a le désavantage de masquer la vue et d’occasionner de trop lourd dépôt de glace.

A cet effet le ballon, initialement remplit d’Hélium, est doublé d’une fine couche d’air chaud qui augmente la portance tout en faisant fondre le givre qui se dépose sur l’enveloppe.

A l’école de l’alcool Schroeber est bon élève. Il y avait toujours une bouteille de schnaps planquée sous le gouvernail. Incollable sur le taux d’hygrométrie, son gros nez rouge valait le meilleur des instruments de mesure, humidité, température, indispensable pour la conservation d’une bonne bouteille comme pour le vol d’un zeppelin.

Le ballon ballotté par les vents mauvais, l’hygromètre vivant s’accroche à son gouvernail. Une barre sombre roule à l’horizon tout en déployant ses volutes dans un halo électrique. Le signal de la puce tout juste capté, monter en altitude pour échapper à la tempête équivaudrait à le perdre. Alors la nef plonge dans les nuées, la nacelle secouée dans tous les sens, accrochée comme à un fil au bip bip sonore. Ça court dans les coursives, ça gueule chacun à son poste, les moteurs à plein régime pour pas se laisser déporter par les coups de vent. Perdre le cap serait aussi le risque de perdre le fil.

Il croisât la paléontologue dans la coursive centrale, ils s’adressèrent un sourire d’amabilité, qui à cette latitude proche du pôle nord, avait du mal à briser la glace.

Le capitaine avait des flaques sous les yeux, tant et si bien que lorsqu’il se lançait dans un rire nerveux, l’éboulement menaçait à chaque instant.

Il était difficile pour elle de trouver sa place dans cette équipe déjà soudée par de nombreuses autres missions. L’approche de leur but, résonnant avec le bipbip de la puce, allait sans doute l’aider à s’intégrer plus facilement. Il était déjà prévu qu’elle descendrait à terre lorsqu’il atteindrait le container, avec le météorologue, l’un des rares autres scientifiques de la troupe, peut-être le plus à même de développer des atomes crochus avec la paléontologue.

Cela n’était pas sans chagriner Schroeber qui en vieux loup solitaire aurait aimé un peu plus de compagnie féminine, et malheureusement le ballon ne ballottait pas suffisamment pour favoriser un contact involontaire.

C’est ce moment qu’elle choisit pour révéler au capitaine que la mystérieuse cargaison était bien une antiquité qui la concernait au plus haut point en tant que paléontologue : un mammouth congelé extrait du permafrost sibérien, vendu par la Russie à un milliardaire chinois vivant en Amérique du sud C’est là qu’il se dirigeait lorsque la tempête a interrompu son parcours.

Sur une plage de sable gris, de gravier et de roches schisteuses, un container bleu éventré gît sur le flanc. Vu de haut rien est évident, mais une chose est sûre, la balise résonne à cet endroit précis. Le vaisseau s’approche en douceur et harponne son grappin dans le sable, une première fois puis une deuxième jusqu’à ce qu’il s’agrippe sur une roche et puisse enrouler le filin au fur et à mesure de la descente. Un mécanicien saute à terre dès qu’ils sont suffisamment proche pour attacher la nef plus solidement. La paléontologue suit, ainsi que le météorologue. Ils se dirigent ensemble vers le container échoué. Une des portes est tordue et partiellement accrochée au caisson, l’autre a disparue, mais en s’approchant on peut distinguer l’intérieur vide, bien que sombre.

« C’est étrange, le pack de glace contenant le corps n’aurait pas dû fondre aussi vite même en contact avec l’eau de mer vu les températures glaciales qui règnent dans la région. »

Effectivement le container est vide, ni glace, ni corps, ni os, juste quelques poils accrochés au métal déchiré du caisson, et plus étrange encore, quelques traces profondes dans le sable gris se dirigeant vers l’intérieur des terres.

« Et même si la glace avait fondu, les chairs aurait dû achever de se décomposer au contact de l’air et les os tombés à terre... »

Pas d’autres choix que de fouiller les environs à la recherche d’autres indices. Une réunion s’impose dans la cabine de pilotage pour établir un plan de fouille, mais tout d’abord il faut arrimer le dirigeable aux pieds des collines à l’abri des coups de vent avant de lancer un quelconque plan de recherche.

Le Groenland est un gros glaçon déjà fondu, ne reste que de la caillasse et de la neige grise à encrasser les ours blancs. Ils sont sur la côte est quelques 160 km au-dessus de la ville la plus proche « Ittoqortoormiit ». Quelques touffes d’herbes montrent la direction des collines, grises et blanches, avec quelques taches vertes pour marquer la saison.

Le capitaine, la paléontologue et l’aide mécanicien se lance sur ce qui semblerait bien être les traces d’un gros mammifère.

La réunion avait tourné à l’hallucination collective, rien n’expliquait la disparition du mammouth congelé, une tempête aurait emmené le container avec. Un vol par des locaux aurait laissé des traces de véhicule sur le sol. Reste quelques autres suppositions crédibles tel que : le glaçon paléontologique se serait désolidarisé du container et flotterait toujours en mer, un vol par bateau avec des occupants qui auraient pris soin d’effacer leurs traces…

Mais il reste les touffes de poils et les traces de pas pachydermique.

Une expédition était indispensable pour en avoir le cœur net, à l’intérieur des terres d’un côté, dans les abords maritimes en canot pneumatique de l’autre, avec l’espoir que le glaçon ne fonde pas trop vite. Schroeber se réjouissait de cette expédition, l’occasion de se dégourdir les jambes et de profiter d’un peu de compagnie féminine.

 

Les premières collines de pierres se transforment rapidement en montagne sombre aux pics acérés et enneigés. La progression est lente et difficile, pas de chemin ni de vaste surface neigeuse ou faire glisser un traîneau. Ils tirent derrière eux un petit chariot avec de grosses roues tout terrain, du matériel pour bivouaquer et des provisions pour un jour ou deux, le temps de s’assurer que le mammouth fantôme n’existe pas.

La saison n’est pas la plus froide, mais une neige collante tombe drue et limite la visibilité.

Des frissons lui parcourent l'échine, malgré le réchauffement climatique le froid est intense en cette saison incertaine. Son équipement ne sera pas suffisant si le climat devient vraiment polaire, se dit-il. La paléontologue et l’aide mécanicien le devance de quelques dizaines de mètres. Il peine à tirer le chariot dans cette caillasse enneigée. Mais quelle idée a-t-il eu de vouloir prouver sa virilité en se proposant pour cette corvée ? L’aide mécanicien est plus jeune, il aurait moins peiné et ne serait pas devant à faire le joli cœur.
Ils suivent le creux de la vallée, s’imaginant qu’un cadavre de mammouth congelé dans son pack de glace peut difficilement se hisser sur des sommets abrupts. En même temps qui a vu un gros glaçon se glisser tout seul dans le fond d’une vallée sans laisser de traces ?

Rien ! Le froid, la pierre, quelques lichens, mousses ou touffes d’herbes, mais pas le poil d’un mammouth, ils ont perdus ce qui aurait pu être ces traces de pas depuis plusieurs heures. Mais comment croire que le cadavre d’un animal conservé dans une tourbe gelée des milliers d’années puisse reprendre vie ainsi à la faveur d’un bain de mer ?

Alors que la nuit tombe ils décident de dresser le bivouac entre deux gros rochers, pour reprendre leur recherche plus en hauteur le lendemain. La nuit est fraîche et courte, à peine le soleil levé, le matériel rangé, ils lèvent le camp pour entreprendre l’ascension du col le plus proche. Ce coup-ci c’est la paléontologue qui se charge du chariot, laissant les deux hommes culpabiliser et prendre la tête des recherches, certainement n’y croyait-elle plus déjà. Pourtant la surprise vint lorsqu’ils atteignirent le haut du col et que leur vu déboucha sur une seconde vallée plus verdoyante que la précédente, elle aussi devait déboucher sur la baie dont il venait mais ils ne l’avaient pas remarqué, sans doute dissimulé par les quelques rondeurs d’une colline. Ils descendent donc sur l’autre versant vers cette agréable couleur si rare dans ce paysage. Le temps est plutôt clair, leurs regards portent loin, surtout fixé derrière une paire de jumelle, mais la vallée fait un coude au pied d’une montagne et son paysage se dérobe derrière la roche. Ils décident de s’y enfoncer, ils ont encore après tout une journée devant eux, avant de retourner au dirigeable. Le temps se gâte et le ciel clair se couvre pour lâcher sur les explorateurs des bourrasques de neige fondue qui trempent le sol et leurs brouillent la vue. C’est juste après le coude de la vallée qu’ils entraperçoivent des silhouettes épaisses et hirsutes, au travers d’un rideau glaçant d’humidité. Elles avaient l’air d’apprécier les touffes d’herbes et l’épaisse mousse qui couvre les rochers, broutant nonchalamment malgré le froid et les intempéries. Non pas une silhouette, mais bien une bonne dizaine ! Le mammouth congelé avait vraiment fait des miracles pour non seulement ressuscité, mais aussi se démultiplier ! Leurs pouls et leurs pas s’accélèrent en se dirigeant vers ce mystère insondable de la science… pour s’apercevoir que les silhouettes étaient un peu petites pour être des mammouths, même jeunes, mais plutôt un troupeau de bœuf musqué égaré sur la côte est.

Le retour n'aurait pu être qu'une paisible redescente d'une montée hallucinatoire, mais l'atmosphère était encore cotonneuse, troublant une perception des alentours diminué par le froid, la fatigue, et l'espoir insensé de l'irruption du merveilleux dans une réalité déjà perturbée par le changement climatique. Ils n'avaient vu que des bœufs musqués à travers le rideau d'une bruine froide. Mais cela était déjà une vision surprenante, ils s'en étaient approchés le plus possible avant que le troupeau ne prennent la fuite devant ces prédateurs potentiels. Ensuite ils sont restés de longues minutes à les regarder s'enfuir entre roche et plaque de neige, vers l'intérieur des terres. Puis la marche repris silencieusement, ponctuée de quelques paroles sans véritable sens, dont le seul but était de briser le renfermement sur eux-mêmes des membres du petit groupe. Le capitaine était en tête avec la paléontologue, tandis que l’aide-mécanicien tirait péniblement le chariot derrière lui. Chacun se demandait ce qu'ils avaient été faire si loin de la côte, et si les traces après tout n'auraient pas été celle d'un bœuf musqué ou de quelques autres animaux vivant sous ces latitudes, suffisamment volumineux pour les induire en erreur. Ils suivaient la vallée en direction de la baie, espérant que l'autre équipe ait été plus chanceuse.

-  Cela vous aurait plu qu'il soit vivant ? Hasarda Schroeber.

-  C'était impossible, j'ai moi-même supervisé le conditionnement du spécimen pour le transport, mais oui cela m'aurait plu. Je crois que c'est le rêve de beaucoup de paléontologue de voir ses chers vieux fossiles reprendre vie. Mais même si la boue gelée du permafrost avait bien conservé son aspect extérieur, il était bien plus proche de la fossilisation que d'un état d'hibernation. 

- Moi aussi j'aurais aimé cela, un joli symbole ! Ce qui fut pourrait renaître...

L'arrivée à l'accostage de l'aéronef fut un soulagement. Dans la chaleur très relative de la nacelle, autour d'une tasse de café chaud, le débriefing fit réatterrir tout le monde sur le plancher des bœufs musqués.

De leurs coté l’équipe de recherche maritime n’avait rien trouvé non plus, si ce n’est un étrange morceau de glace et de terre congelés flottant sur l’océan, révélant le moulage parfait de l’intérieur d’un container.

Pour une dernière tentative d'honorer leur contrat ils décidèrent de remonter la côte nord de la baie vers l'est, à bord du zodiac, des fois que d'autre débris les mettent sur la piste du mammouth farceur. En longeant la grève au plus proche cette fois-ci, pour qu'aucun débris échouer sur la plage n'échappe à leurs attentions. Et à moins que le glaçon fossile ait coulé au large, c'était leur ultime espoir de retrouver la bête tellement désirée.

Le lendemain, après quelques préparatifs pour une dernière journée de recherche, ils relancent le zodiac à la mer avec une équipe de quatre personnes, et longent les plages groenlandaises sous un ciel laiteux, les jumelles rivées aux yeux de la paléontologue. Plusieurs heures se déroulent à admirer un rivage gris où une faune essentiellement aviaire se démène pour survivre.

Au détours d’un rocher, dans l’anfractuosité d’une des premières collines avant la plage, une silhouette se dégage. Massive !

Presque encore vivante.

Entre les deux parois rocheuses, on peut distinguer au fond le paysage groenlandais. Comme une vision resurgit de l’ère glaciaire, le mammouth dressé sur ses quatre pattes, calé contre la roche, prêt à brouter les rares touffes d’herbes qui se présenteront à lui.

La tempête avait été violente et ses ultimes vagues étaient venues lécher ces pierres, à plusieurs centaines de mètres à l’intérieur des terres, suffisantes pour pousser une momie congelée entre deux rochers.

 

Sources / inspiration :

 

  • Trans-manche en Ballon dirigeable à pédales

  • Dirisolar DS1500: Un dirigeable très innovant

http://dirisolar.com/Projets

  • Sol’R : le premier dirigeable à énergie solaire

  • Umberto Nobile (Lauro, 21 janvier 1885 - Rome, 30 juillet 1978) est un ingénieur aéronautique et un explorateur italien. il devint célèbre pour avoir piloté le Norge, premier dirigeable qui survola le pôle Nord puis commandé le dirigeable Italia lors d'une deuxième expédition polaire.

https://www.youtube.com/watch?v=1F8wU9sLKak archives 1ere expédition au pole

https://vodkaster.telerama.fr/listes-de-films/dirigeables-et-ballons/1295435

 

  • « J’eus un hoquet de surprise. Ce n’était pas un oiseau mais un gigantesque ballon ! Et pourtant, si c’en était un, il ne ressemblait à aucun des ballons que j’avais pu voir jusqu’alors, car son enveloppe paraissait rigide – faite d’une sorte de métal argenté- et, attachée à cette enveloppe (mais non pas se balançant à son extrémité à l’aide de cordes), il n’y avait une nacelle presque aussi longue que le ballon lui-même.

Ce qui m’étonna davantage encore, ce fut l’inscription, en lettres énormes, que je lus sur la coque :

ROYAL INDIAN AIR SERVICE

De l’arrière dépassaient quatre « ailes » triangulaires qui, plus qu’à tout autre chose, ressemblaient aux nageoires caudales d’une baleine. Et, peint sur chacune d’elles en d’éclatantes couleurs - rouge, blanc, bleu – il y avait un grand pavillon de l’Union Jack.

Pendant un moment, je ne pus que regarder le monstre volant avec un étonnement incrédule. Puis je me mis à danser au milieu des ruines, en agitant les mains et en criant de toute la force de mes poumons ! »

Les aventures uchroniques d’Oswald Bastable / Michael Moorcock



 

 

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