L'agréable Pondichéry, et l'incroyable projet d'Auroville
L'agréable Pondichéry, et l'incroyable projet d'Auroville
Me voici donc pour la fin du séjour à Pondichéry, avec ma tante Brigitte et Yves-Michel, pour 9 jours avant de reprendre l'avion à Chennai. Pondichéry est un lieu très agréable à vivre, cosmopolite, propre et organisé, parfaitement propice à y rester 9 jours ! Fait tout de même très rare pour un voyage, alors que nous n'y avons pas d'objectif précis qui nous contraint à rester...

Pondichéry donc, ou plutôt Puducherry son nouveau nom indien, Pondy dans l'usage courant. Ancien grand comptoir français, de 1673 où ce village de pêcheurs est acheté au sultan, jusqu'en 1956 où elle est rétrocédée à l'Inde (je rappelle que l'Indépendance de l'Inde est proclamée en 1947 sous l'impulsion du Mahatma Gandhi), elle servait de port de commerce et de point d'attache stratégique à la France sur la route des Indes et dans sa grande rivalité avec l'Angleterre.

Toute l'architecture de la ville est l'héritage de ce passé colonial riche, avec un réseau de rues en quadrillage, des systèmes électriques et de canalisations fonctionnels, des maisons aux couleurs vives bien entretenues, notamment dans le quartier français qui jouxte la mer, ce qui en fait une ville bien agréable à vivre, et reposante comparée au reste de l'Inde. Les vestiges de la présence française sont nombreux : noms de rues et de bâtiments officiels en français, d'hôtels ou de restaurants maintenant la référence, Institut Culturel Français (le plus ancien de la soft power française), Lycée International Français, et les indiens qu'on croise dans les rues maitrisant quelques rudiments ou de bonnes notions de la langue, jusqu'à la parfaite maîtrise sans accent... On retrouve ainsi à Pondy des repères familiers qui nous éloignent de l'ambiance parfois plus confuse et oppressante des grandes villes de l'Inde... et je dois avouer que ça fait du bien.:-)



Nous nous baladons ainsi le long du bord de mer, qui n'est absolument pas baignable (gros blocs de rochers et mer agitée venant se fracasser contre eux) dans la journée comme dans la soirée, avec une petite ambiance balnéaire de promenade des Anglais à Nice ; nous y dégustons une délicieuse gelato italienne, une viennoiserie ou une pâtisserie française, un vrai bon café expresso ou capuccino, tout en croisant une population très hétéroclite mêlant indiens et européens dans une atmosphère un peu bohème et bon enfant.

Une rue au nom de Labourdonnais, le gouverneur de la Réunion (alors appelée île Bourbon)
qui a été dépêché effectivement pour administrer également ce comptoir et résister aux anglais

et les fameux Gouzous de Jace, artiste si célèbre à la Réunion, que je retrouve même ici !

Le soir, des tas de petits « foodtrucks » propose une cuisine de multiples origines, proposant autant du riz biryani ou du poisson/poulet tandoori que des fritures et des samoussas, des momos (croissant fourrés à la vapeur), des chawarmas (kebab), des pizzas ou des burgers, et même (les indiens sont formidables de créativité !) des petits pacquets de chips Lays ouverts sur la longueur pour conserver le côté récipient, dans lesquels sont ajoutés choux blanc en lamelles, morceaux de poulet et un coup de mayonnaise...plein de bon gras !!! L'occasion en tout cas de pouvoir faire une petite pause vis à vis de la cuisine ultra-pimentée que je mange quotidiennement depuis un mois !

Je dirai aussi qu'on y est moins sollicités en permanence par les rickshaws ou les vendeurs de rues, plus habitués au fonctionnement des occidentaux qui y résident ou de passage ; mais j'y perçois également une mendicité et un sans-abrisme plus important que dans le reste de l'Inde du Sud, peut-être dû à l'attrait généré par la venue des occidentaux et à l'explosion du coût des loyers. Une ville beaucoup moins indienne in fine... et qui peut faire du bien précisément pour cela...:-)

On y trouve aussi l'ashram de Sri Aurobindo dont il va falloir que je vous parle, qui regroupe 2 à 3000 résidents permanents ou temporaires, qui possède de nombreuses structures en ville bien reconnaissables par leurs murs peints de gris et de blanc, ce qui interpelle vraiment sur la puissance financière de cette communauté spirituelle aux ramifications internationales.
En son sein, les indiens et occidentaux viennent nombreux se recueillir et méditer sur la tombe du grand maître et de la Mère, qui ont fondé et développé cet ashram, ainsi que l'incroyable projet d'Auroville dont je vais vous narrer l'histoire juste après. Dans de nombreuses maisons de Pondy, il n'est d'ailleurs pas rare d'y croiser les portraits de ces deux illustres personnages locaux, trônant à l'entrée ou dans la pièce principale.

Sri Aurobindo.
Né en 1872 à Calcutta d'un père chirurgien, il part en Angleterre faire ses études, avant de revenir occuper des postes de haut-fonctionnaire en Inde en 1893. Dépité du comportement des britanniques envers ses semblables, il s'engage alors de plus en plus volontairement dans les mouvements nationaliste et révolutionnaire contre la domination coloniale britannique et militant pour l'indépendance de l'Inde, et assiste ainsi à la création de l'INC, le Congrès National Indien, en 1906, dont Gandhi prendra la direction pour obtenir l'indépendance par des actes de résistance non violente (ahimsa).

Cet engagement lui vaudra d'être emprisonné un an en 1908, suspecté d'avoir participé à un attentat à la bombe, avant d'être acquitté. C'est en prison qu'il changera radicalement de vision et s'orientera vers la vie spirituelle, relatant avoir été maintes fois « visité » par swami Vivekananda (cf mon article « à l'extrême sud de l'Inde »). A sa libération, il commence à pratiquer assidûment le yoga et à écrire. Il multiplie les ouvrages en anglais sur les grands textes indiens comme les Upanishads ou la Baghavad-Gîta, développe sa philosophie dans la Vie Divine par exemple et sa conception du Yoga Intégral, écrit des œuvres de poésie dont la plus connue sera Savitri. L'originalité de son œuvre, que je ne connais pas, reposerait sur un enseignement qui se veut universel, dressant des ponts reliant la pensée et la sagesse indiennes, nourries par sa connaissance de la pensée philosophique occidentale également.
Fuyant les britanniques, il se réfugie alors en 1910 à Pondichéry, où il enseigne sa pratique du yoga et de la spiritualité à des disciples de plus en plus nombreux. Il rencontre alors Mirra Alfassa, celle qu'on surnommera Mère ou La Mère, une française qui quittera son mari pour suivre ce maître. Ils ouvriront ensemble un ashram en 1926, dont elle prendra la direction, Sri Aurobindo se retirant dans une vie de solitude et d'écriture.

Nommé 2 fois pour le prix Nobel (en littérature et pour la paix), il meurt en 1950, laissant derrière lui une œuvre littéraire et philosophique conséquente, ce qui lui vaut une reconnaissance et un hommage nationaux, tant pour sa contribution à la philosophie yogique qu'à l'indépendance de l'Inde.
Poursuivant sa vision, la Mère fait perdurer l'ashram, fonde une école en 1943, puis une ville expérimentale en 1968, dédiée à l'unité et à l'évolution humaines, appelée Auroville. Elle meurt en 1973, laissant derrière elle une communauté nombreuse et un projet utopiste, dont elle a posé toutes les bases, à continuer de construire.

L'un des symboles d'Auroville, (cf explications ci dessous)
Alors qu'est ce qu'Auroville ?
Je dirais qu'Auroville est une expérience humaine avant tout. Basée sur des principes d'universalité et d'émancipation des hommes, elle prône l'éducation, l'autonomie, la recherche personnelle et spirituelle dans tous les actes de la vie (la pratique du yoga intégral), l'absence de religion et de propriété individuelle, la solidarité et le travail collectif, afin de bâtir une société nouvelle, plus juste, plus équitable, reposant sur la coopération et le respect entre tous, ayant pour perspective l'élévation des consciences vers une conscience supra-mentale et spirituelle.
Selon les mots de la Mère, cette ville expérimentale a pour but de contribuer significativement au « progrès de l'humanité vers un avenir radieux, en rassemblant des personnes de bonne volonté et aspirant à un monde meilleur ».Il ne faut pas oublier que nous sommes en 1968, en plein cœur de la période beatnik où de nombreux mouvements émergent, revendicateurs d'une autre façon de concevoir les rapports dans le monde et entre les humains ! Auroville en sera peut-être le projet d'envergure le plus abouti...

La Mère
Sa charte initiale pose ainsi les principes suivants :
- Auroville n'appartient à personne en particulier. Auroville appartient à l'humanité tout entière. Mais pour vivre à Auroville, il faut être un serviteur volontaire de la Conscience Divine.
- Auroville sera le lieu d'une éducation sans fin, d'un progrès constant et d'une jeunesse qui ne vieillit jamais.
- Auroville se veut un pont entre le passé et l'avenir. Tirant parti de toutes les découvertes, tant extérieures qu'intérieures, Auroville s'avancera avec audace vers les réalisations futures.
- Auroville sera un lieu de recherches matérielles et spirituelles pour une incarnation vivante d'une véritable unité humaine.


Le projet est assez fou : au milieu d'un désert où végètent quelques buissons et palmiers, sur une surface de 20 km2 à 10 km au nord de Pondichéry, une ville va être bâtie, émergeant littéralement de terre.
Lors de son inauguration en 1968, déjà forte du succès de son ashram, des jeunes représentant 124 nations et les 23 États indiens déposent chacun une poignée de terre de leur pays d'origine dans une Urne, une structure de marbre en forme de bouton de lotus, située au centre d'un Amphithéâtre. Initialement quelques centaines de personnes issus de 20 pays différents, ils vont alors aménager et reboiser entièrement ce terrain pour lui permettre de devenir la forêt riche et abondante qu'on peut voir aujourd'hui, au sein de laquelle des petites communautés éparses et autonomes vont être fondées, se retrouvant autour de valeurs communes et différents projets collectifs.



L'un de ces grands projets est la création du Matrimandir, (quelle étrange coïncidence avec l'ashram Maithri Mandir où j'ai réalisé ma cure ayurvédique à mon arrivée !) Pensé dès 1965 par l'architecte Roger Anger en collaboration avec la Mère, cette structure a pour vocation de représenter un lieu spirituel et areligieux pour les adeptes du Yoga Intégral conçu par Sri Aurobindo.
Conçu comme une sphère parfaite trônant au milieu de 12 jardins, il se situe à côté d'un immense Banian représentant le centre géographique de la ville, et représente quant à lui le centre spirituel du projet. Il mettra 37 ans à être entièrement réalisé, son achèvement prenant fin en 2008.

Concrètement, il ressemble à une énorme balle de golf recouverte de multiples disques dorés reflétant la lumière du soleil. Le dôme repose sur 4 piliers principaux, orientés aux 4 points cardinaux, représentant les 4 aspects de la Mère selon Sri Aurobindo : la force et la volonté, la compassion et la sagesse, la grâce et l'opulence, la connaissance profonde et la créativité.
Il est entouré de 12 pétales correspondant à 12 salles de couleurs différentes dans lesquelles on peut méditer, dédiées à des qualités telles que la réceptivité, l'aspiration, la persévérance, la gratitude, l'humilité, la sincérité, la paix, l'égalité, la générosité, la bonté, le courage et le progrès. En regard, le projet de 12 jardins associés également à des valeurs particulières ( 6 pour le moment ont été amenagés, assez récemment d'ailleurs)

les photos étant interdites à l'intérieur,
en voici juste le plan et quelques photos grapillées à l'expo attenante pour illustrer tout ça
A l'intérieur du Matrimandir, une magnifique salle de méditation appelée chambre intérieure, parfaitement blanche, ronde et centrée par 12 immenses colonnes, au centre de laquelle trône le plus grand globe de verre optiquement parfait au monde. Aucun symbole particulier, aucun signe religieux n'y figure. Cette salle majestueuse invite à rencontrer une autre dimension, atemporelle et acculturelle, ouvrant un espace de méditation unique, dans un silence complet, me donnant le sentiment de me retrouver parmi les Sages se réunissant dans le Seigneur des Anneaux.



Entre autres projets, des écoles, des installations sportives, des centres culturels et artistiques, des restaurants, mais aussi des unités commerciales produisant des biens divers (papeterie, encens,...) ont été progressivement créés. Une cuisine collective, la solar kitchen, recouverte de panneaux photovoltaïques, permet également à chacun de se retrouver pour déjeuner ou dîner, et ainsi se rencontrer et partager un temps collectif.
Ils sont actuellement autour de 3.000 résidents, le projet étant d'arriver à 50.000 personnes. En plus, on compte environ 5.000 visiteurs/j et des volontaires venant séjourner quelques jours à quelques mois.

Il n'y a pas de propriété privée à Auroville. Tout ce qui est construit l'est sur le terrain appartenant à la Fondation Auroville, qui alloue le terrain à ses résidents et le récupère lors du départ ou du décès de la personne. Aucun argent ne circule également. Chacun se voit attribué un compte relié à la Fondation, permettant de référencer et déduire ses dépenses. Chacun contribue à la communauté, financièrement dans la mesure de ses moyens et en consacrant une partie de son temps à des travaux collectifs pour faire vivre le lieu et le développer. En échange de quoi chacun perçoit un salaire, le même pour tout le monde. Egalement des systèmes de solidarité collectifs pour soutenir les plus nécessiteux ou vulnérables.
Les finances de la ville reposent ainsi sur les rétrocessions importantes de ses unités commerciales, situées dans et en dehors de la ville, qu'on retrouve notamment à Pondichéry ; les contributions des résidents comme des visiteurs de passage, ainsi que les donations provenant d'un peu partout dans le monde ; et enfin les fonds alloués par l'Etat, qui a repris en partie la gestion de la ville depuis 1988.

Auroville aujourd"hui, bien reboisée
La gouvernance de la ville est probablement la partie la plus sujette à controverse de ce projet. Si la Mère contrôlait et validait initialement l'ensemble des décisions, dans l'esprit de la vision de Sri Aurobindo, les désaccords et les querelles entre résidents ont bien entendu repris le dessus après son décès en 1973. La mort du chef, quel qu'il soit, est souvent l'occasion de conflits aux relents d'enjeux de pouvoir.
Il n'y a alors personne qui dirige Auroville, le fonctionnement reposant non pas sur un principe de démocratie participative mais plutôt de démocratie directe. Les choix et décisions relatant du collectif doivent être pris et validés à l'unanimité, et non seulement à la majorité, ce qui est sujet à d'interminables discussions et négociations pour trouver un terrain d'entente qui satisfasse tout le monde. Embourbés et ne parvenant pas à se développer aussi rapidement qu'attendu, l'Etat Indien décide alors s'en mêler, et exige en 1988 la création de la Fondation Auroville, en lieu et place de la Société Sri Aurobindo détenant l'ashram, afin de mieux assurer la gouvernance de la ville et la gestion de ses biens.
La Fondation repose donc désormais sur une gouvernance à 3 instances : le Conseil d'administration dont les 7 membres sont des experts reconnus dans les domaines de l'éducation, l'environnement, l'action sociale ou la culture, désignés par le gouvernement indien ; l'Assemblée des Résidents composée de tous les habitants officiels de la ville ; et le Conseil consultatif international, désigné également par le gouvernement, constitué par 5 membres ayant rendu de précieux services à l'humanité dans les domaines des idéaux d'Auroville.
Ces trois instances sont ainsi censées collaborer et œuvrer en harmonie pour réaliser les idéaux d'Auroville tels que mentionnés dans la charte. Un Secrétaire, nommé par le gouvernement indien, assure finalement la direction de la Fondation.

Nous avons pour notre part la très grande chance de connaître Bhuvan, un des indiens que ma tante et ses amis ont aidé à son arrivée en France pour les études, ami de Siva et donc venu également assister à son mariage, qui plus est natif du 8 août comme moi ! Indien, il est né et a grandi justement à Auroville, avant d'intégrer le lycée français puis de venir faire ses études en France.
C'est donc en sa présence ainsi que celle son père que nous découvrons ce lieu si particulier, le Maitri Mandir et ses jardins, le parc extrêmement boisé et l'école de son enfance, la solar kitchen où nous pouvons déjeuner parmi les Aurovilliens, avant de rejoindre la maison de sa famille où nous sommes reçus pour le goûter.

L'école, et sa grande cour de récrée


Construction typiques des premières communautés d'Auroville,
dont le toit était fait autrefois de feuilles de bananiers

Chez les parents de Bhuvan, avec son frère Ganesh
L'occasion, extraordinaire et si précieuse, de pouvoir découvrir Auroville de l'intérieur et de nous la faire conter par quelques de ses habitants ! Ils nous expliquent donc le projet initial, la vision de la Mère, son développement et son évolution avec le temps, ses réalisations, les difficultés rencontrées dans cette expérience humaine et les critiques qu'on peut lui faire, par des personnes qui l'ont vécu de l'intérieur et l'ont vu grandir et évoluer avec le temps.
Cela nous aide en tout cas certainement à pouvoir observer tout cela avec plus de nuances et de pondération que les critiques acerbes et si faciles à produire, qui ne manquent indubitablement pas d'émerger devant un tel projet au caractère assurément utopiste !


L'ensemble du site est conçu sous forme d'une galaxie, avec au centre le fameux Banian
Je suis pour ma part très heureux d'avoir enfin pu voir de mes propres yeux ce lieu assez unique au monde, avoir pris le temps de m'intéresser et découvrir son ambition et les valeurs qu'il porte et défend intrinsèquement, en admirer avec étonnement les réalisations et la mise en pratique d'un tel projet depuis plus de 50 ans maintenant, et en entrapercevoir les difficultés et écueils inhérents.
Car malgré la beauté du projet, nous n'en restons pas moins des humains, avec toute sa part de complexité à vivre et collaborer ensemble, même à Auroville !
Merci à toi Bhuvan, ainsi qu'à toute ta famille, de nous avoir permis de découvrir cet endroit ainsi avec vous.

Ci joint le lien vers leur site : https://auroville.org/
Et un extrait de la vision de Sri Aurobindo, repris sur leur site :
Il existe de nombreux éléments issus des anciens systèmes qui sont nécessaires sur le chemin : l'ouverture de l'esprit à une plus grande ouverture et à la conscience du Soi et de l'Infini, l'émergence de ce que l'on a appelé la conscience cosmique, la maîtrise des désirs et des passions.
Un ascétisme extérieur n'est pas essentiel, mais la conquête du désir et de l'attachement, ainsi que la maîtrise du corps, de ses besoins, de ses avidités et de ses instincts, sont indispensables.
Il s'agit d'une combinaison des principes des anciens systèmes : la voie de la connaissance par le discernement de l'esprit entre la Réalité et l'apparence, la voie du cœur par la dévotion, l'amour et l'abandon, et la voie des œuvres qui détournent la volonté des motivations égoïstes pour la tourner vers la Vérité et le service d'une Réalité supérieure à l'ego.
Car l'être tout entier doit être formé afin de pouvoir répondre et se transformer lorsque cette Lumière et cette Force supérieures peuvent agir dans la nature.
Voici l'enseignement et la méthode de pratique de Sri Aurobindo. Son but n'est pas de développer une religion particulière, d'amalgamer les religions anciennes ou de fonder une nouvelle religion, car chacune de ces démarches éloignerait de son objectif principal.
Le but unique de son Yoga est le développement intérieur, permettant à chacun de découvrir progressivement le Soi unique présent en chacun et d'atteindre une conscience supérieure à la conscience mentale, une conscience spirituelle et supramentale qui transformera et divinisera la nature humaine.

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