Découverte des low-techs par la philosophie frugale de Steve Jobs
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Découverte des low-techs par la philosophie frugale de Steve Jobs
Introduction
Pour commencer j’ai un conseil précieux à vous donner. Lisez deux livres à la fois durant votre temps libre, les associations d’idées faites, vous conduiront sur des chemins que vous n’auriez même pas imaginés…
Si ces livres sont particulièrement inspirants, vous aurez une épiphanie, en trouvant votre “pourquoi”, je vous le garantis. Suivant enfin votre cœur.
Trouver “son pourquoi” est une chose vraiment difficile.
Ce désir ardent demande recul, interrogation, curiosité et temps.
C’est ce qu’il m’est arrivé pendant ma recherche d’emploi après des études de science politique. J’ai lu ces deux livres en simultané : Walter Isaacson avec Steve Jobs et de Ravi Nadjou avec Redevenons Ingénieux. C’est ainsi que j’ai découvert deux sujets qui me passionnent aujourd’hui: les low-techs et l’innovation jugaad.
Vous avez du mal à voir un lien entre Apple et les low-techs? Vous serez surpris de découvrir à quel point la notion de frugalité a façonné la personnalité et les aspirations de son patron.
Petit point définition sur les différentes notions:
· Les low-techs sont des technologies sobres, résilientes, respectueuses de l’environnement tout en étant accessibles à tous. Elles sont axées sur des critères de durabilité et de réparabilté pour répondre à nos besoins de base (eau, énergie, nourriture). C’est de la récup’ sous toutes ses formes.
Quelques exemples d’entreprises:
1. Omni Design
2. Quadrapol
4. Kippit
Leur démarche est plus approfondie que l’écoconception.
- Les principes de l’innovation jugaad sont :
- Être flexible
- Trouver des opportunités dans l’adversité
- Faire plus avec moins
- La simplicité
- S’adresser aux exclus de la société
- Suivre son cœur
Celle-ci diffère des low-techs par l’objectif de commercialisation de produits et de services de qualité, accessibles à tous.
C’est le sixième principe que j’ai retrouvé, aussi étonnant que cela puisse paraître dans le parcours de Steve Jobs.
Entendant dire maintes fois que les biographies étaient un concentré d’expériences non négligeable : Choisir Steve Jobs semblait pertinent.
Elle bouscula mon petit monde.
C’est vous dire combien elle est enrichissante.
3 choses que j’en retiens :
- Une vue anticonformiste
- Le besoin de simplicité
- Le recul sur la technologie
I) Une vue anticonformiste
a) Suivre son cœur
La passion de Steve Jobs pour le design commença par son père Paul, artisan, qui lui donna l’amour du travail bien fait. Le détail devint une obsession dévorante pendant son voyage spirituel en Inde de 7 mois.
Il avisa que la pensée indienne était l’addition de l’intuition et de la sagesse expérientielle.
La recherche d’une illumination intérieure le poussa à observer le monde différemment
En 1970, un nouveau rapport à l’ordinateur s’est instauré à la Silicon Valley, les hackers par le développement de l’Open Source en avaient fait un symbole de liberté.
Étudiant en science politique, j’avais découvert l’Open Source par les Civic-techs.
Les plateformes citoyennes sur le net, un moyen de connecter les gens entre eux : un portail à la contre-culture et la découverte de mon affinité à la vision du monde d’un des mentors de Steve Jobs: Stewart Brand avec son catalogue Whole Earth.
Son objectif : créer une interface entre la contre-culture et la technologie.
Steve Jobs était le héraut de cette nouvelle vision.
Loin de moi l’idée d’en faire, un héros tout droit sorti des romans d’Ayn Rand, il s’est construit avant tout grâce à son entourage, le collectif de “Pirates”, réuni autour de lui.
Découvrir un personnage aussi complexe, était inspirant, parfois aussi pesant en comparaison de mes accomplissements encore trop peu nombreux.
Avec le recul : Simplement envieux de son audace à entreprendre.
Son anticonformisme a frappé au cœur la personne normée et lisse que j’allais être.
Lui, avait trouvé son pourquoi naturellement, par l’audace d’entreprendre des projets passionnants
Lui avait eu le courage de suivre son cœur.
Son anticonformisme, encore, lui, est à l’origine du slogan de Apple lorsqu’il est redevenu “I-PDG” soit “Think Différent”; un hommage à la créativité, à la gloire des marginaux. Revenir à l’ADN de la marque ses débuts: changer les choses de manière radicale.
Sortir des sentiers battus; bouger les lignes, stimulant, non ?
Ce message m’a guidé, aiguisant ma curiosité.
Après tout, en commençant à m’intéresser à la thématique de “la sobriété heureuse” de multiples découvertes faites :
· des organisations : le Shift Project
· des podcasts : Sismique
· des penseurs : Philippe Bihouix, Arthur Keller ou Pablo Servigne.
Parlant tous, des limites planétaires. Je voulais agir.
b) Think Different : un appel à l’authenticité
Steve Jobs et son équipe avaient à cœur de délivrer le message le plus impactant possible. La formule résonna tant par son sens que son opportunité : l’officialisation de son retour et d’une nouvelle ère (décryptage).
Parfois, porter soi-même un message pour qu’il soit entendu est nécessaire, donc partager mon intérêt pour les low-techs avec authenticité fait sens.
“Think Different”; selon moi : c’est un appel collectif à l’intelligence humaine ne cédant pas toutes ses possibilités à l’injonction de “monter en gamme” pour plus de productivité.
La vivacité des initiatives territoriales et citoyennes par mon cursus : 1 force tranquille et rassurante
Croire que la R&D et les décisions algorithmiques soient des finalités : non
Des alternatives avec les citoyens et les valeurs du partage sont à l’œuvre :
· L’artisanat
· Les circuits-courts
· Le Do It Yourself (DIY)
· Les communautés des makers & les créations de tiers-lieux
Le tout high-tech, 1 horizon pas tout rose: de plus en plus complexe et moins résilient. L’inter-connectivité peut devenir notre talon d’Achille par l’effet rebond.
La philosophie “Think Different” se retrouve aussi dans les low-techs avec une remise en cause de la linéarité du progrès technologique.
c) Low-techs et progrès technologiques: 3 questions essentielles
- Pourquoi produit-on? (interrogations légitimes de nos besoins)
- Que produit-on ?
- Comment produit-on ? (20% de la population mondiale consomment 80% des ressources)
Il en découle :
- 1 nouvelle approche systémique
- 1 dualité : Cornucopiens contre Malthusiens
II) Le besoin de simplicité de la paire Jobs-Ive
a) Une approche philosophique
La simplicité, percuta ma vie pendant ma dernière année licence lors un cours sur la philosophie politique où l’on a abordé les diverses religions orientales.
Dès lors se débarrasser du superflu : une constante scotchée dans mon esprit.
Son évocation de Steve Jobs par le design industriel, était un joyeux frisson, à la rencontre de Steve Jobs et Jonathan Ive, je surfais sur une vague de félicité.
Mon vœu de creuser le sujet, était réalisé, même si leur définition était avant tout esthétique.
b) Le moins est le mieux
Jonathan Ive avait aussi reçu l’amour du travail bien fait par son père, artisan.
Son projet de thèse : un écouteur avec un micro pour dialoguer avec les enfants malentendants se distinguait clairement.
Cette invention très altruiste me toucha, frappé par le soin avec lequel il avait choisi les modèles pour concevoir la forme parfaite de son écouteur : preuve que d’où que l’on soit on pouvait se servir de l’innovation pour s’adresser à tous.
La sobriété par le design était pour moi une éthique où s’exprime la cohérence entre l’artiste et l’objet de son art.
Elle apparaissait dans la vision commune du binôme, qui trouvait sa source dans le mouvement du fonctionnalisme réputé en architecture et design en 1925.
Principe : La forme de l’objet est déterminée par sa fonction et non par l’esthétique.
Jonathan Ive, a été fortement influencé par Dieter Rams et son éthique dans le métier.
Le dernier principe: “Le moins est le mieux” avait fortement marqué M. Ive tout comme moi car il suggérait une approche globale de la sobriété.
L’apport philosophique de son design : “se concentrer sur les aspects essentiels”.
c) La simplicité du design : une démarche d’Open Innovation
L’influence de Rams dans le processus de conception des produits résulta d’un partenariat continu entre les diverses équipes de fabrication donc une synergie avec :
· les designers
· les développeurs
· les ingénieurs
Cette méthode de collaboration, assurait une « sainte trinité » dans de la conception de produit d’Apple entre :
· l’esthétique
· la fonction
· la fabrication
Regrettable que cette méthode, tout son potentiel créatif ne soit pas au service de tous.
L’innovation ouverte pouvait avoir selon moi une double utilité :
· 1 accélérateur de créativité
· 1 moyen de démocratiser la connaissance.
La dimension esthétique empiétait trop sur celle de la fonction.
2 écueils ont été relevés dans le processus créatif de la boîte de Cupertino par Jony Ive concernant son ami et patron:
· La fâcheuse tendance de Steve Jobs à se présenter comme le “Monsieur Idée”
· La tendance des médias à faire de lui une icône médiatique, renforçant cette image du “génie polyvalent”.
Pour Jonathan Ive, la starification du patron d’Apple était néfaste.
Maîtriser l’entièreté de la conception produit pouvait être un formidable stimulant pour le patron et ses équipes. Il leur assurait un soutien indéfectible. De retour à la tête de la compagnie, la gamme des produits avait été reconfigurée par souci de cohérence.
En se posant la question: Pourquoi produit-on ?, il avait réduit la frénésie des produits Apple mis sur le marché : l’importance du sens de la production, m’étais clair.
La simplicité ne l’avait pas quitté malgré ses nouvelles fonctions et objectifs de vente.
Il élimina de la gamme de produits tous les gadgets du système d’exploitation de l’IMac
L’intrusion dans le parcours-utilisateurs avec la constitution progressive d’un foyer numérique me gênait.
III) Une alerte sur la technologie
a) Un écosystème en toile d’araignée
Le « foyer » numérique : résultat de la capacité du patron de la marque à la Pomme à imaginer la révolution numérique qui advenait et d’être en pole position.
1 conviction l’emportait sur le reste : être au carrefour de “l’Art” et la “Technologie” à chaque présentation.
La solution trouvée : Le Fire Wire, un “port très haut débit” pour le transfert massif de données développé depuis les années 90.
En 1999, Apple développa une série d’applications créant un écosystème performant entre :
· le matériel
· les logiciels
· les systèmes d’exploitation
La synergie entre ces 3 aspects confirma l’intuition du patron d’Apple qu’il fallait maîtriser toute la chaîne du parcours utilisateurs.
Recourir aux systèmes intégrés était certes “user friendly”, me donnait plutôt l’impression désagréable d’être potentiellement “captif” d’un système : Réveillant mon désir d’autonomie.
b) Exploration d’alternatives
Être dépendant de cet écosystème revenait à être dans la toile d’une mygale.
Ma liberté et mon autonomie étaient en jeu: choisir les logiciels ou applications que je décidais d’avoir ou non.
Être dépendant de cet écosystème, revenait à être démuni face à la politique d’obsolescence programmée développée depuis plusieurs années.
Mon désir profond : Trouver une alternative menant à recréer des réseaux humains, réapprendre à être plus manuel.
IV) Conclusion
Plusieurs enseignements conformes à mes propres valeurs ont été retenus:
· Une forte croyance dans le collectif
· Une philosophie de la simplicité
· Une compréhension de la conception de produit
· Une alerte sur la technologie
Finissant la biographie de Walter Isaacson, le livre Ravi Nadjou et sa philosophie est alors un pont à toutes mes nouvelles préoccupations :
· la sobriété heureuse
· l’innovation ouverte
· l’économie collaborative
· le recul sur la technologie
· un nouvel imaginaire
· la devise de suivre son cœur
Plus de recherches sur la frugalité m’ont mené aux low-techs
Ensuite, reprendre mes études dans un Master d’Innovation et Prospective, un temps fut une expérience plaisante.
Visant le Ministère de la Transition écologique en tant qu’intrapreneur pour participer activement à l’accélération des low-techs.
La surreprésentation d’ingénieurs m’a intimidé.
J’en ai donc abandonné l’idée.
Déterminé à devenir un acteur de changement, plus j’en découvrais sur la notion de frugalité, plus j’étais en résonance avec mes valeurs.
Ma découverte des low-techs : la résonance était paroxystique.
Comment faire pour contribuer ? Comment sensibiliser à ces technologies autrement ?
Ces réflexions en gestation jusqu’à récemment ; j’ai découvert l’écriture.
1 projet clair aujourd’hui : aider à construire un récit positif autour des technologies mesurées d’ici la prochaine génération.
Accompagner ce mouvement dans un environnement majoritairement high-tech me semble donc nécessaire.
Constatez, mon épiphanie a eu lieu.
Qu’elle puisse donc vous inspirer
Steve Jobs, les équipes d’Apple, Walter Isaacson et Navi Radjou m’ont guidé par les dédales de la vie vers mon pourquoi
Je suis devenu quelques mois plus tard , un copywriter engagé auprès des PME et incubateurs écologiques.
Convaincu que l'écriture peut être un levier pour aller vers une consommation raisonnée.
Une mue personnelle à laquelle je n'aurais jamais pensé en débutant mes études.
Une mue qui me donne envie de suivre le fil rouge matérialisé par deux passions: l'écriture et l'écologie.
Voilà comment cette double lecture m’a influencé, elle divergera bien sûr selon votre parcours.
Et vous ?
Des innovateurs et penseurs vous ont-ils déjà orienté vers d’autres chemins de vie ?
Comment avez-vous découvert les low-techs ?
Dites-moi tout ça en commentaire, je serais ravi de vous lire et d’échanger avec vous et « applaudissez », si vous avez apprécié ce billet !
A très vite
Julien Guyomard 3 anni fa
Très intéressant le concept des Low-tech!