Eloge de la lenteur et de la slow-tech
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Eloge de la lenteur et de la slow-tech
A l’heure où les voitures autonomes et les drones de livraison sont en production intensive pour gagner en confort et rapidité.
Nous nous engluons de plus en plus fortement dans une société de l’hyper vitesse.
A l’heure où l’on célèbre la Samaritaine, un nouveau temple de la consommation, la slow-tech et l’éloge de la lenteur ne sont pas vraiment à la mode.
Point de définition :
La slow-tech : un état d’esprit, positif et volontaire, pour faire des choix éclairés, qui vise à remettre la technique à sa “juste place”. Celle-ci doit servir l’humain et non le rendre dépendant.
Elle s’inscrit dans un processus de transformation profonde du modèle économique. Sa matrice repose sur 3 piliers l’éthique et le respect de l’environnement.
Nous nous engluons de plus en plus fortement dans une société de l’hyper vitesse.
I) L'acclimation à la cadence de l'hypervitesse
L’âge des low-tech de Philippe Bihouix esquisse par les contours de la gestion de la fin de vie des objets.
Définir un modèle économique éthique et respectueux de l’environnement et une dynamique d’innovation au service du bien commun.
Les secteurs et services pratiques seront abordés.
Pour les bâtiments même sous contraintes économiques des prescriptions écologiques peuvent être faites sur les matériaux.
Construire sobre et durable avec moins de bâtiments mais de meilleure qualité.
Passer par le réglementaire pour lutter contre l’obsolescence technique et la gestion de fin de vie des objets
« Certains objets autrefois durables ont acquis le statut de produits jetables comme les montres, stylos et mouchoirs ».
« Nous pourrions aussi gérer différemment l’usure de certains objets ». (Philippe Bihouix)
Notre rapport à la consommation et la rapidité des flux changent et affaiblissent nos capacités d’adaptation.
II) Les effets d'une société plongée dans l'hypervitesse
Nous cédons de plus en plus à la récompense immédiate et ne savons plus comment gérer la gratification différée dans toutes nos activités.
« Une dictature de la concentration nous transforme en personnes au lieu de personnes agissantes » dans les secteurs sport, musique et spectacle. Tout notre rapport à la culture s’en trouve modifier.
On pourrait prendre le temps de voyager moins vite plutôt que de les voyages en avion ou en croisière comme de simples plaisirs de consommation.
La consommation a l’œuvre dans l’univers de luxe est caractéristique d’une société de l’hyper vitesse avec “une gabegie pour le plaisir de quelques-uns seulement”
Certaines pièces ne servent qu’une à deux fois et d’autres objets se fondent exclusivement sur la rareté et sont nocifs pour l’environnement.
La gratification immédiate peut si on n’y prend pas garde, être un piège redoutable.
La consommation ostentatoire a un effet pervers car elle “implique en cascade, par imitation des différentes couches sociales, des envies à tous les niveaux”.
Inconcevable dans un monde à basses technologies
« A l’inverse, il y a les produits inabordables dans un monde à basses technologies par leur conception même, mais surtout leur inutilité sociale ».
Certains arbitrages vont être nécessaires.
Notre plus grand défi sera de trouver des objets et usages qui résisteront à l’épreuve du temps.
Trouver des objets et changer notre consommation vers la modération peut être une mission de long terme et ardue pour les écopreneurs.
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Alexia Monrouzeau 2 anni fa
https://www.youtube.com/watch?v=ehU60kBRkwQ&t=165s Gunter Anders, L'obsolescence de l'homme : Sur l'âme à l'époque de la deuxième révolution industrielle (1956), notamment ex de Hanna Arendt et élève d'Heidegger...