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Introduction : Le bureau des distributions

Introduction : Le bureau des distributions

Pubblicato 7 set 2021 Aggiornato 21 apr 2024 Science fiction
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Introduction : Le bureau des distributions

Image de MasashiWakui

 

« Cette ruelle !  Toujours aussi sombre et mystérieuse, même après autant d’années. La première fois que je l’ai empruntée, j’ai hésité longuement. Je venais de recevoir un courrier très étrange. Il y était stipulé que je devais me rendre à l’impasse des Ixbrucs pour récupérer mon don. J’ai d’abord cru à une erreur d’adresse. Je ne suis pas une société, et encore moins une association, mais ce courrier portait bien mon nom. Qui avait bien pu me faire un don ? Et pour quelle raison ? Je ne suis qu’un simple étudiant, en dernière année de science appliquée. J’ai pensé, l’espace d’un instant, qu’un généreux donateur avait entendu dire que j’étais orphelin depuis mes trois ans, et que l’on souhaitait m’aider à poursuivre mes études. Mais, dans ce cas, pourquoi ne pas le remettre à ma grand-mère ? C’était elle qui m’avait élevé. Ma chère grand-mère. Tu ne sais pas à quel point tu me manques. Je n’arrête pas de me répéter que, ce jour-ci, le plus funeste de ma vie, si j’avais su ce qu’il m’arrivait, tu ne serais pas morte. Pas de ma main. Mais c’est aussi depuis ce jour que tout avait vraiment basculé. Je me rappelle tout ça, comme si c’était hier, à commencer par le bureau des distributions ».

              Je m’étais rendu dans cette inquiétante ruelle, qui paraissait malsaine, glauque. Un vrai coupe-gorge à première vue. Mais intrigué par ce courrier, je me suis enfoncé dans cette impasse. Aucune lumière de lampadaire ne s’y trouvait, le passage, fait de gravier grossier, était éclairé seulement par la rue voisine. À une dizaine de mètres se trouvait une porte, faite en bois, abîmé à chaque recoin. Un miracle qu’elle tenait encore. Une  plaque clouée dessus signalait que j’étais au bon endroit « Bureau des distributions ». La carte glissée avec la lettre était donc juste. Jamais je n’aurais cru que ce quartier existait, si écarté de la grande ville. Après une longue inspiration, qui devait me permettre de réunir assez de courage pour le faire, j’ouvris enfin la porte.

              Un homme se tenait derrière un comptoir désuet et sans ornement, dans une pièce exiguë. Une lumière faible et vacillante permettait tout juste de voir où on mettait les pieds. Des grésillements se faisaient entendre. Certainement le bruit de l’électricité qui court-circuitait cette pauvre lampe. Une odeur de vieille poussière régnait  ici. Je me souviens d’avoir éternué une bonne quinzaine de fois.  Ma gorge était en feu à force d’être encombré par cet air lourd. J’étais à deux doigts de faire demi-tour, mais je me suis dit à ce moment-là que je ne m’étais pas déplacé pour rien. « Je récupère mon don, et cassos ».

              J’avançais donc vers cet homme, de bonne taille, mais qui semblait frêle. Moi-même, je n'étais surtout composé que d’os avec très peu de surplus de chair, je ne pensais pas qu’il puisse y avoir des êtres moins charnus que moi. Je pris toutes forces qui m’étaient disponibles, et je lui adressai enfin la parole.

  • Je … je suis venu pour mon don. (lâchais-je en me persuadant que j’étais clair)
  • La lettre (fit-il sèchement)
  • Oui, c’est ça (fis-je rassurer), j’ai reçu un courrier.
  • La lettre ! (insista-t-il, en faisant un signe de la main, me désignant qu’il voulait que je la lui remette)  
  • Ah, heu, oui, bien sûr. Tenez, là voilà.

Il prit deux secondes pour la lire et répliqua :

  • Tu es donc là pour la remise.
  • La remise ? C’est jour de solde aujourd’hui ? ah ah… (fis-je sur un ton blagueur)
  • Un comique. Cela faisait longtemps (reprit-il, toujours sur un ton sec et sérieux).
  • Heu, je … désolé…
  • Donc, ça y est, c’est ton jour. Je suppose que ton comportement vient de ton empressement. Es-tu prêt pour la suite ?
  • Où dois-je signer pour récupérer mon don ?
  • Pardon ?
  • Hé bien oui, je suppose que vous avez besoin d’une signature de ma part, non ?

Il resta quelques minutes à me juger de ses petits yeux, plissés par ses réflexions. J’étais déjà terriblement mal à l’aise, mais ce moment de silence, où il me scrutait sous toutes les coutures, était vraiment le summum. Qu’attendait-il de moi ? Après un coup de stresse, je lui hurlai dessus :

  • Qu’est-ce que vous me voulez à la fin ? Je viens dans cet endroit chelou, après un courrier qui n’est pas mieux. Je vois un gonze dans votre genre à me regarder comme si j’étais un alien, et tout ça, pour avoir quoi ? C’est quoi ce don que je dois recevoir ? Une somme importante, j’espère, vu le stresse que vous me foutez.

Le gars en face de moi se mit à rire aux éclats. Il s’arrêta un moment, me regarda droit dans les yeux et reprit son fou rire. Où est-ce que j’avais atterri ?

  • Ton don ? De l’argent ? (dit-il en reprenant son souffle) jamais on n’avait encore osé me la faire celle-là. Tu es vraiment un marrant, toi. Bon … maintenant, es-tu prêt ? (dit-il sur un ton de nouveau calme et reposé)
  • Heu, hé bien, je suppose que oui.
  • Comment ça, tu supposes ? Sais-tu que ta vie repose sur ce choix ? Tu ne seras plus le même après cela. Tu dois prendre cette décision au sérieux.

Il avait raison le bougre, tout ma vie allait changée sur ma réponse, mais comment aurais-je pu savoir de quoi il en retournait. Je ne compris tout cela que bien plus tard. Innocemment, je ne sus lui répondre que :

  • Bah oui, je suis prêt. Que pourrait-il m’arriver de spécial ? J’ai connu jusqu’à présent que déboire, malchance, mauvais coup du destin. J’ai vécu dans la misère, ma grand-mère se sacrifiant à chaque étape de ma vie. Elle se saigna pour que je mange de la viande une fois par semaine minimum. Elle en fit de même pour que je puisse faire de grandes études. Je suis obligé de travailler le soir et les week-ends pour payer le restant. Alors, OUI, je suis prêt. Donnez-moi ce don, quoi qu’il soit. La vie ne m’a pas fait de cadeaux, il est temps que la roue tourne.
  • Je vois, c’est donc pour cela qu’il t’a envoyé ici.
  • Qui donc ? Je n’ai vu personne, seulement cette lettre.
  • Bien sûr, gros bêta, que tu ne l’as pas vu. Personne ne le peut.

Il prit une pause. Pencha un peu la tête et me regarda longuement.

  • Donc, tu es l’humain. Celui qu’il se permet de nous envoyer. Je vois. Si tu es vraiment certain de vouloir me suivre pour recevoir ce qui t’attend, alors passe la porte palière de ce comptoir et rejoins-moi derrière cette pièce.
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