La polluconsommaction
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La polluconsommaction
Vous connaissez ces expressions populaires comme : « la pointe de l’iceberg » ou encore « l’arbre qui cache la forêt » n’est-ce pas de belles métaphores écologiques ?
La première nous dit "Ce n’est pas parce que l’on voit la pointe, qu’il n’y a pas de partie cachée et paradoxalement cette dernière est dix fois plus grande que celle qui reste visible".
La deuxième est une façon de dire "Lorsque vous vous concentrez sur un détail, vous ne pouvez voir l’ensemble, qui est bien plus important que vous ne le pensez".
Nous vivons dans un monde axé sur le bénéfice, la croissance, la bourse, les bonis, les actions, l’expansion, les retours sur investissement, la consommation, la production, le gain en capital, les actifs, les dividendes, les primes, les placements, les parachutes dorés, les portefeuilles, les ratios, les taux, les rendements… etc...etc…etc…
Bref, tout un glossaire ou le commun des mortels s’y perd, seuls les initiés exploitent au maximum les possibilités que cela offre au détriment de l’ensemble qui admire leur réussite, en oubliant que c’est le plus souvent sur leur dos qu’elle s’est construite.
Il ne faut pas oublier que, selon l’ONG Oxfam, 1 % de la population mondiale possède plus de 99 % des richesses mondiales et plus de 50 % n’en voient et n’en verront jamais la couleur.
Mais alors que font-ils de toute cette richesse, à quoi sert-elle si ce n’est qu’à satisfaire leur ego ?
On peut, en effet, se poser la question.
Vous allez dire que certains ont créé des fondations caritatives, sociales, écologiques ou humanitaires, soit ! Mais n’oubliez pas que la plupart du temps cela ne représente que quelques pour cent de leur fortune.
Mais si 1 % possèdent 99 % des richesses mondiales et que 50 % n’en profitent jamais, qui sont les 49 % restants ?
Dans ce cas, ou peut parler de « pointe de l’iceberg » parce qu’en dessous des 1 % il y a toute une flopée d’investisseurs, d’actionnaires, de collaborateurs, de partenaires et de subalternes de tout ordre qui s’assurent que le système reste bien huilé afin de récolter au passage une substantielle part du gâteau.
Mais ce n’est pas tout, pour qu’une machine fonctionne, il faut du carburant, des mécaniciens et des ouvriers, en fait, vous en connaissez plusieurs autour de vous qui profitent de ce système en ramassant les miettes, ceux-là vont se battent pour grimper d’un ou deux échelons afin de pouvoir en profiter et se payer des vacances au soleil.
Quand près de 50 % de la population mondiale vit du système, comment voulez-vous que la machine à fric s’arrête ? Alors que la plupart des gens admirent ceux qui réussissent et ne rêvent que d’une chose, faire comme eux.
Et pourtant, selon la Banque du Canada, le taux d’endettement des ménages canadiens était, tout récemment, approximativement de 170 %, ce qui veut dire que pour un dollar gagné, chaque ménage doit 1,70 $ à la banque.
Ah ! les banques ça aussi c’est un sujet inépuisable, mais nous en reparlerons une autre fois…
Selon l’OCDE en 2017, le Canada était au neuvième rang sur le plan mondial, le pire étant le Danemark avec un taux de 281 %, les USA étaient au dix-huitième rang avec 109 % et la Russie au dernier rang avec 0,3 %, de quoi faire rêver.
Mais allez dire à ceux qui entretiennent le système, qu’il travaille pour le système, surtout quand ils ont une hypothèque à payer, les frais scolaires pour les enfants, la voiture à rembourser, les frais médicaux, les assurances, les cartes de crédit à rembourser et enfin planifier leur retraite, quand ils en sont capables.
Alors ! à qui la faute, si nous en sommes rendus là ?
Grande question, dont la réponse est à la fois simple et complexe.
La simple consisterait à ramener notre consommation à un niveau raisonnable et à réduire notre niveau de vie ou nos prétentions. Mais sommes-nous prêts ?
Nous consommons beaucoup plus que ce qui est nécessaire, on parle même de surconsommation, le fait est que le système que nous avons créé et que nous entretenons nous sollicite en permanence par le biais des publicités et au travers des réseaux sociaux, dans ces conditions il devient difficile de résister à l’attraction, surtout quand votre ami ou votre voisin vous montre sa dernière acquisition.
Eh oui ! Tout le monde veut le dernier cellulaire, la voiture de l’année, le nouveau barbecue à chaleur tournante, la dernière télévision HD, grand écran, pour voir les matchs de hockey de notre équipe favorite, les vacances aux Caraïbes et offrir les plus beaux cadeaux à Noël.
Demandez à un enfant de résister à la tentation dans un magasin de bonbons ou dans le rayon des jouets ?
Bref, le consommateur est aussi coupable que celui qui essaye de lui vendre à tout prix ce dont il n’a absolument pas besoin.
Combien de gens sont repartis du supermarché avec un ustensile en se demandant pourquoi il l’avait acheté et qu’est-ce qu’ils allaient en faire ?
Dès que vous pénétrez dans ces temples de la consommation, que sont les supermarchés, tout y est fait pour que vous achetiez plus.
La décoration, la musique, l’ordre des présentoirs, le choix des emplacements, les solliciteurs de carte de crédit de magasin qui vous abordent avec le sourire et tentent de vous convaincre que vous faites une bonne affaire, les stands de dégustation, tout, tout est fait pour que vous consommiez au maximum et le tout dans un suremballage épouvantable.
Si les réseaux sociaux sont de supers véhicules pour la publicité, fort heureusement ils sont quelquefois le véhicule pour dénoncer les abus de toutes sortes.
On voit de plus en plus d’images de ce fameux continent de plastique, mais aussi celles de la faune aquatique affectée malgré elle par nos déchets, non seulement nous pourrissons notre environnement, mais aussi celui des autres êtres vivants de cette planète.
Nos chers politiciens n’ont plus le choix que de prendre des décisions, comme de bannir les sacs de plastique, les pailles et les verres à usage unique, tout ceci est bourré de bonnes intentions, ce sont des gestes positifs, on parle même de pas vers le changement.
Pourtant bon nombre de scientifiques de tous bords n’hésitent pas à dire que c’est insuffisant et que si nous n’en faisons pas plus, tout cela n’aura servi à rien.
Là, on peut parler de « l’arbre qui cache la forêt » en effet, toute notre économie est basée principalement sur le pétrole et ses dérivés.
On nous dit qu’il faut recycler, mais nous ne sommes pas équipés pour, selon le « National Géographic » plus de 90 % de ce que nous trions consciencieusement termine en déchet dans les dépotoirs et ultimement dans l’océan.
La production de plastique dépasse actuellement toutes les autres productions de matériau et la durée d’utilisation est en moyenne d’à peine un an.
On veut bannir les pailles, mais on oublie que tout ce qui est fabriqué aujourd’hui est bourré de plastique.
Il y a du plastique partout autour de nous, dans l’habillage de nos voitures, les électroménagers, les ordinateurs, les cellulaires, les tables, les chaises, nos vêtements, les stylos, les bouteilles d’eau, les montres, les CD, les couverts jetables, les jouets… etc....etc.…etc….La liste serait interminable, la voilà « la forêt » et personne ne semble vraiment la voir ou ne veut la voir.
Là aussi, vous allez poser la question, mais comment faire sans ?
Bien entendu, il n’est pas question de revenir en arrière, quoique si nous ne faisons rien, cela pourrait nous être imposé.
Prenons l’exemple des bouteilles, devenues indispensables dans notre société moderne.
Si l’on doit retirer la bouteille plastique, par quoi allons-nous la remplacer ? Bien entendu, il faudrait faire en sorte que le remède ne soit pas pire que le mal.
Il faut reconnaître que d’avoir sa réserve d’eau potable à portée de main a un côté pratique. Facile à transporter, nous voulons de l’eau pure à notre disposition partout, dans le format de notre choix et quand le contenant est vide, on le jette dans une poubelle, on ne veut pas être contraint de le transporter inutilement, ce qu’elle devient après ? On ne sait pas, mais là ce n’est plus notre problème.
Quand on en veut d’autres, on rentre dans le premier magasin et on en rachète une, bref nous sommes devenus des enfants gâtés, insouciants sur le devenir de cette petite bouteille d’eau en plastique, qui finira vraisemblablement dans un dépotoir, dans la forêt derrière chez nous ou dans les océans.
Mais avons-nous réellement besoin de bouteilles en plastique ?
Il faudrait changer de comportement, devenir plus responsable et au moins réutiliser la bouteille une fois vidée, mais pour cela il faudrait des points d’eau un peu partout, à la manière des fontaines d’antan.
Maintenant, imaginez ! vous vous promenez avec une gourde vide ? Que vous devez transporter partout où vous allez, pourtant il fut un temps où il était normal d’avoir une gourde ou d’avoir accès à un point d’eau potable, mais vous allez dire « c’est une époque révolue » …
C’est vrai, c’est très vrai, mais ne sommes-nous pas suffisamment avancés sur le plan technologique pour concevoir une nouvelle bouteille biodégradable, légère, esthétique ? Ne sommes-nous pas suffisamment avancés sur la distribution de l’eau pour remettre en service des fontaines d’eau un peu partout dans les lieux publics des villes et villages. Il fut un temps ou, dans tous les villages, il y avait une fontaine centrale, c’était un lieu de rencontre ou l’on socialisait, un lieu où l’on venait se rafraîchir l’été, ou l’on venait chercher de l’eau, un lieu de vie.
Le problème du plastique est que tant qu’il y aura des acheteurs, il y aura des producteurs.
Il faudrait peut-être arrêter de favoriser les grands trusts pétroliers, qui font partie des 1 % de tantôt, et investir dans la recherche et développement de nouveau matériau biodégradable et peut-être même exiger de ces mêmes grands trusts d’investir une bonne part de leur profit dans les recherches au lieu de faire du profit pour faire du profit.
Mais quel est le politicien qui va oser se mouiller dans cette voie ???
Tous ceux qui s’y sont essayés se sont brûlé les ailes et ont disparu dans les oubliettes de la politique.
Quand on veut durer dans ce milieu, on est mieux de marcher dans le sens du courant…
Alors quelle est votre métaphore préférée « l’arbre qui cache la forêt » ou « la pointe de l’iceberg » ?