Je me suis souvent demandé, « d’où venait l’inspiration des auteurs à succès ? »

On entend dire que leurs histoires sont basées sur des événements réels, inspirés de gens qui les entourent, dans des environnements parfois ordinaires, au cours d’un voyage, d’une rencontre… etc

Il est vrai que, si l’on prend le temps de regarder autour de nous, il y a matière à réflexion, soit…

Mais parfois, je me dis qu’ils ont été touchés par la grâce à un moment donné, ils sont comme des récepteurs capables de retranscrire des histoires existantes, voguant quelque part dans les limbes, leur âme étant ouverte au moment opportun.

J’ai lu des trilogies de romans fantastiques dont les intrigues m’ont paru tellement touffues et complexes que j’en suis à me demander, comment un auteur a pu inventer cela tout seul. Est-ce qu’un esprit sain peut être aussi compliqué ou tordu à ce point ? Et pourtant...

Au Québec, on dit que « tout est dans tout ».

Il est vrai que tout est dans la nature, si on prend le temps de bien regarder et écouter.

Mais est-ce seulement cela ?

Je n’en suis pas convaincu, ils ont un petit quelque chose de plus que la plupart d’entre nous n’avons pas.

On dit aussi que cela demande beaucoup d’acharnement, que l’on doit passer de longues heures dans la solitude. Néanmoins, ce n’est pas le cas de tous les auteurs. Certains parviennent à mettre par écrit un best-seller en une semaine alors que d’autres cela prendra plusieurs années à le finir.

Mais comment fait-on pour rédiger un roman, une nouvelle, une brève, qui retient l’attention du lecteur dès la première phrase ?

On dit que l’incipit est un élément important et pourtant après avoir lu et aimé des centaines d’ouvrages, je peux vous garantir que l’incipit ne me semblait pas toujours au rendez-vous et pourtant il devait bien y avoir quelque chose de subtil dans le texte qui a fait que j’ai continué à lire.

J’ai lu, je lis et je relis parfois, des recueils, des œuvres complètes, des ouvrages de divers horizons, en particulier pour tenter de trouver un élément commun dans l’écriture. J’analyse la structure, le vocabulaire, les descriptions, le rythme, la fluidité, la musicalité…

Certains parviennent à capter mon attention dès les premières lignes, alors que pour d’autres il me faut attendre la moitié du livre pour commencer à y prendre du plaisir ou à m’y intéresser.

Certains emploient un lexique riche et chargé, qui nécessite parfois l’intervention d’un dictionnaire à portée de main pour saisir le sens de la phrase, tandis que d’autres sont simples, limpides et évidents.

On pourrait croire que les auteurs ayant un style brillant produisent automatiquement des ouvrages de référence qui seront reconnus dans l’histoire.

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Et pourtant, la plupart atterrissent sur les étagères, dans les profondeurs des bibliothèques obscures…

Rares sont ceux qui perdurent, réédités régulièrement. On a tous quelques titres en tête, bien sûr, mais au vu de la quantité de livres édités chaque année, combien restent dans les mémoires ? Très peu, en fin de compte.

Alors ? Comment faire pour que notre ouvrage, celui sur lequel on a mis tant de cœur, tant d’effort, tant de temps soit lu et apprécié par un nombre respectable de lecteurs ? Je ne m’attends pas à produire un bestseller, quoi que... sait-on jamais ?

Quand on écoute les interviews d’auteur à succès, certains s’isolent comme des moines pendant des semaines, d’autres écrivent tôt le matin ou encore s’astreignent à un horaire de bureau et quelques-uns écrivent quand l’inspiration leur vient, n’importe où et n’importe quand. En fait, il y a autant de façons de faire qu’il y a d’écrivains.

J’ai lu et relu des conseils d’écriture de toute sorte et malgré cela je n’ai pas trouvé la recette magique, la martingale, le fil conducteur. La seule constante est : écrire, écrire et encore écrire.

Une règle dit qu’il faut plus de dix milles heures de pratique intensive pour acquérir une expertise dans un domaine, j’avoue que je ne sais ou j’en suis et vous ?

On n’a pas tous la même facilité pour écrire, pour certain c’est un don, mais pour la plupart il nous faut travailler fort, beaucoup abandonneront en cours de route et ceux qui persisteront finiront par pondre un ouvrage, rare sont ceux qui le verront à la une des journaux.

Comme l'on dit souvent "il y a beaucoup d'appelé, mais peu d'élus"

Mais écrire peut être aussi un plaisir personnel, tout simplement et peu importe si personne ne lit votre texte, du moment que cela vous fait du bien de l’avoir écrit.