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Dossier UBS : affaire géo-économique ?

Dossier UBS : affaire géo-économique ?

Pubblicato 5 apr 2021 Aggiornato 31 mar 2023 Politica
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Dossier UBS : affaire géo-économique ?

Nos PEP (Personnalités Exposées Politiquement) identifiées par des puissances étrangères à cause d'une procédure de récupération de données irrespectueuse du droit ?

 

Introduction

Le dossier UBS deviendra-t-il un cas d’école étudié par les écoles de guerre économique ?

Stéphanie Gibaud : « En effet, mon cas n’est pas commun : Cadre de la banque UBS en France, en charge des Relations Publiques, suite à une perquisition dans le bureau du Directeur Général en juin 2008, j’ai refusé d’obéir à ma supérieure hiérarchique qui m’intimait l’ordre (sans l'écrire) de détruire des données informatiques et des archives liées aux noms de clients de la banque. 

Après avoir tout d'abord alerté les différents dirigeants de la banque, j'ai ensuite alerté l'inspection du travail. Sur les recommandations de l'inspectrice du travail qui m'a reçue à de nombreuses reprises, j'ai déposé plainte contre UBS pour démarchage illicite des banquiers suisses sur le territoire français, fraude fiscale et blanchiment d'argent en bande organisée, destruction ou altération de preuves d'un délit, entrave à la mission de Commissaire aux Comptes, délit de passation d'écritures inexactes et présentation de bilan inexact.

Pour autant, je n'ai jamais alerté la presse. Mon nom a été balancé à la presse par d'autres alors que j'aurais dû être protégée par l'Etat !

Pour résumer, en tant que représentante du personnel, j'ai simplement fait mon travail de RSE (responsabilité sociétale des entreprises) et une sorte de nébuleuse impliquant des services de l'Etat m'a fait passer pour une lanceuse d'alerte un peu décérébrée... Dans le but de couvrir quel type d'opérations ? Effectuées par quels acteurs ? Dans quel cadre légal ?

J'ai été utilisée dans un scandale dont je n'ai pas compris la teneur au début. Bien plus tard, j'ai compris que j'étais une affaire dans une autre affaire : alors que j'étais encore cadre de la banque, l'Etat français m'a demandé de devenir une espionne à son compte et m'a ordonné de trahir mon employeur (UBS). Une fois les documents et informations récupérés, j'ai été sacrifiée dans une illégalité crasse. Je suis toujours en procès contre ceux qui ne respectent pas les droits des collaborateurs occasionnels du service public. Vous le comprendrez dans le contenu de cet article, c'est peut-être une question de sécurité nationale.

Je tiens ici à remercier l'Association des Anciens Combattants de la Légion Etrangère d’avoir reconnu et décoré mon courage et mon dévouement pour notre patrie en septembre 2019. »

Photo : Lieutenant Colonel Lianos, Président-Fondateur de l'Association des Anciens Combattants de la Légion Etrangère (AACLE) et Stéphanie Gibaud, Marseille, septembre 2019 

 

Récupérations de données compromettantes…

L’armée française est elle-même victime de vols de donnéesCes actions de récupération de données numériques sont des armes d’influence. Diffusées dans le cybermonde (le monde numérique), ces données peuvent créer des ravages.

Stéphanie Gibaud : « Dans mon cas, l’État français m’a demandé d’extraire des données chez UBS – une banque suisse internationale - mais ces données n’ont peut-être pas uniquement servi les intérêts français. »

Les puissances étrangères alliées, sont-elles forcément des alliées dans tous les domaines ?

En effet, pourquoi Bradley Birkenfeld, un citoyen nord-américain, apparemment très proche de l’État américain, a t’il donné les documents de Stéphanie Gibaud à un juge français ? Au niveau procédural, que signifie le fait qu’un Américain donne à la justice française les documents d’une Française alors que cette dernière, une espionne qui n'avait pas choisi de l'être, n'est pas entendue par les juges lors du procès ?

Bradley Birkenfeld, bien connu de l’IRS américain, annonçait que la CIA était derrière les Panama Papers. Comment est-il si bien renseigné ?

Est-ce un moyen de dire aux élites françaises : « Nous savons que vous, les personnes exposées politiquement (PEP) avez des comptes offshore » ?

Stéphanie Gibaud : « Le 12 avril 2013 mon ex-collègue, le gestionnaire de fortune Pierre Condamin-Gerbier, déclarait lors de son audition au Sénat que Jérôme Cahuzac n’était pas un cas isolé. D’autres PEP ont des comptes offshore. Pourquoi les données que j’ai fourni sur ordre à l’Etat français, sont-elles remises par un américain à la justice française ? Négligence ? Stratégie maline ? »

A la consultation de ces données, que savent les puissances étrangères sur les PEP français ? Comment ces PEP pourraient-elles refuser ce qu’une puissance étrangère leur demande de faire ? Quelle marge de manœuvre nos élites françaises peuvent-elles avoir pour faire valoir nos intérêts nationaux si elles sont potentiellement tenues par des dossiers du type Cahuzac ?

Avec des dossiers sur des ministres fraudeurs, une puissance étrangère peut causer des dégâts dans la presse. Cette presse peut être mainstream (elle est majoritairement propriété de milliardaires avec une certaine idéologie économique), elle peut être alternative ou mimer être dissidente tout en étant à la solde de puissances étrangères ou d’idéologies contraires aux intérêts français.

Avec des données comme "celles de Stéphanie Gibaud", une puissance étrangère et ses relais médiatiques ou une idéologie et ses relais interposés peuvent agir au niveau de l'organisation politique de la France !

Nous remarquons régulièrement comment une certaine presse s’auto-désignant comme dissidente peut décider de faire un scandale sur un PEP et pas un autre.

Pourquoi ?

Nous observons également comment une certaine presse peut mettre en pâture un politicien et minimiser un scandale sur un autre.

Pourquoi ?

Nous constatons comment la presse peut fermer les yeux sur les incohérences du "dossier de Stéphanie Gibaud", la grande absente du récent procès UBS.

Pourquoi ?

 

Cas d’école

Imaginons un cas d’école proposé par "la femme qui en savait vraiment trop" :

« Et si moi, Stéphanie Gibaud, je n’avais pas été contactée par des fonctionnaires du SNDJ (Service National des Douanes Judiciaires) mais par d’autres agents ?

Si les cartes que l'on m'avait présentées avaient été de fausses cartes au drapeau 'bleu-blanc-rouge', j'aurais certainement collaboré avec ces personnes qui, dans le sous-sol d'un grand magasinm’ont demandé de sortir des informations confidentielles de la banque UBS alors que j’étais en état de faiblesse. (La femme qui en savait vraiment trop, Cherche Midi, chapitre 20 « Allo ! , ici la douane »)

Ils auraient pu être de faux agents. Il leur aurait été possible de simuler que leur bureau n'était pas au Ministère des Finances. Les services secrets ou les cabinets privés d'espionnage savent le faire. On fait croire à quelqu'un, déjà impressionné par le côté étatique de cartes 'bleu-blanc-rouge' que le réel est ce qu'il voit. Le réel est tout autre : j'aurais pu me faire embarquer et donner des informations confidentielles à d'autres ... - à d'autres, c'est-à-dire : pas à l'Etat français !

Je ne l'ai pas fait ! J'ai remis les documents aux services étatiques français !

A quel moment ai-je été défendue par l'Etat ?

La notion de collaborateur occasionnel du service public est une théorie jurisprudentielle permettant d'indemniser, sur le fondement de la responsabilité pour risque, les personnes victimes d'un dommage alors qu'elles participent, de manière occasionnelle, à l'exécution d'un service public. J'ai été reconnue par le tribunal adminstratif collaboratrice occasionnelle du service public.

Indemnisation pour ma vie détruite ? 0.

J’ai écrit à la DGSE et la DGSI pour demander de me faire expliquer par les experts de ces services pourquoi on m’avait laissée seule dans l’incompréhension de ce qui se passait. A quel titre ceux qui défendent les intérêts français ne s’intéressent-ils pas à mon dossier et à ses incohérences l’exception des gens de valeur que sont les légionnaires qui ont bien compris que derrière tout ce dossier, il se passe quelque chose de bien plus vaste, les autres défenseurs de la République semblent absents.

Où sont les géo-stratèges et ceux qui étudient la géo-économie ? Comment peut-on laisser quelqu'un comme moi, avec des informations aussi explosives, ne pas être encadrée par la loi ? Pourquoi ai-je besoin de trouver par moi-même les réponses à mes questions en consultant plusieurs spécialistes de différents domaines, dont des avocats ?

Les documents confidentiels que j'ai remis étaient extraits des serveurs d'une banque étrangère auxquels seules cinq ou six personnes avaient accès, dont le Directeur Général de l'époque, Patrick de Fayet, et moi-même. Ils ont été repris par d'autres et je les vois désormais circuler dans des media et à travers des réseaux sociaux (10 et 15 mars 2021). Ces informations sont les miennes, celles transmises sur ordre de fonctionnaires du SNDJ. Je précise que je n'avais aucune connaissance pour mener à bien ce type d'actions (pour extraire ces données). J'ai été guidée pour le faire. Pour autant, on voit bien qu'au regard des plaintes que j'ai déposées pour ramener l'Etat à la raison, rien n'y fait. Le manquement d'intelligence en termes de sécurité questionne.

A ce stade, pour moi et d’autres personnes qui analysent mon dossier, il y a soit une volonté de saborder le dossier, soit un biais de sur-confiance de l’État sur le fait que quoi qu’il en soit, peu importe la forme, l’État français arrivera à condamner UBS. Mais la Cassation étudie le fond des dossiers.

C’est la raison pour laquelle aujourd’hui, j’appelle tous les géo-stratèges, les géopoliticiens et ceux qui étudient la géoéconomie à me répondre : pourquoi me laisser dans un no man’s land juridique?

Dans les réponses lénifiantes de l'Etat à mes courriers recommandés, je serais tantôt témoin, tantôt lanceuse d’alerte ou tantôt je-ne-sais-quoi. Et surtout, à quoi sert-il ne pas clôturer le « dossier Stéphanie Gibaud », obligée d’attaquer une fois de plus l’Etat ?

La France est en dehors des clous au niveau des lois européennes de protection des lanceurs d’alerte. Entrée en vigueur le 16 décembre 2019, la directive (UE) 2019/1937 du parlement européen et du conseil considère les lanceurs d’alerte comme “des acteurs permettant le respect de la légalité et l’application du droit de l’Union” car les “signalements et les divulgations publiques des lanceurs d’alerte constituent une composante en amont de l’application du droit et des politiques de l’Union” .

Pour ma part, j’alerte contre cet Etat français qui ne respecte pas la loi dans mon cas. La plainte déposée auprès du Procureur de la République de Paris faisant mention de faits d'intimidation, de pressions psychologiques et de campagnes de dénigrement à mon égard sera envoyée aux instances européennes à Bruxelles.

La France aurait dû me protéger, comme le stipule l'Arrêt du Conseil d'Etat qui a étendu la 'protection fonctionnelle' aux collaborateurs du service public. Une infraction à ma protection fonctionnelle est manifeste.

Pire, je ne suis jamais dans une case permettant de crédibiliser le dossier UBS sur le fond. Seule la justice française m’a reconnue « collaboratrice occasionnelle du service public » en 2018. Le travail forcé étant interdit en France et dans la mesure où je suis aujourd’hui encore en contentieux avec Bercy, le dossier est pour l’instant toujours ouvert.

C’est pourquoi j’en appelle aux personnes étant qualifiées en études géopolitique, géoéconomique et géostratégique de la défense de la France : j’ai besoin de savoir où je me situe et quelles sont ces volontés manifestes de ne pas vouloir clore ce dossier alors qu’il a emporté des pans entiers de ma vie, mes économies mais surtout la garde de mes enfants et ma carrière. Je vis depuis juillet 2014 des minima sociaux (RSA)Pourquoi le travail forcé d’une femme en état de faiblesse est-il digne et enviable pour l’image du pays qui se revendique « des droits de l’homme ». S’agit-il de protéger uniquement "l’homme de réseaux" ?

La Cassation jugeant sur le fond et non sur la forme, tant que je ne serai pas ramenée dans mes droits, le dossier perdurera. Que je sois vivante ou non, cela ne changera rien au fond du dossier qui questionne sur le fait que la France ne semble pas vouloir respecter le fond. S’il y a une volonté de saborder ce procès, cela aura des conséquences nationales et internationales. »

 

A l’heure du numérique, les consciences s’éveillent

Grâce à internet, l’heure de l’éveil des consciences est arrivée. Au cœur d’une crise sanitaire sans précédent, les citoyens français trouvent scandaleux que l’évasion fiscale conduise à la fermeture de lits d’hôpitaux. L’opinion publique perd sa naïveté en silence. Elle comprend (enfin) que l’évasion fiscale fait des morts (Vidéo Oxfam : Voici le visage de l'évasion fiscale. Et son coût humain). Plus leurs consciences s’éveilleront, moins les citoyens pardonneront les manquements au droit.

Géopolitiquement, comme nous l’avons déjà écrit, vouloir apparaître comme étant le « pays des droits de l’homme » à l’heure du numérique en étant exposé à ses propres contradictions n’a aucun sens. Certains régimes désignés comme forts ou encore comme dictatures rient au nez de nos leçons de morale.

Combien de temps l’armée va-t-elle accepter de se laisser piller ses informations confidentielles, faute de les protéger en national parce que ses membres utilisent des matériels fabriqués par des puissances étrangères ? L’opinion publique commence à mal supporter les manquements aux obligations de sécurité des nos institutions.

Stéphanie Gibaud : « Jusque quand la branche géo-économique de l’armée française acceptera t’elle de voir des gens ciblés, comme je l’ai été, ”harponnée” (dixit le Magistrat Charles Prats), sans que cela ne soit cadré par le droit ? Jusque quand acceptera-telle de voir mes informations données par un étranger à un juge français et un tribunal français, comme le signe « on sait qui sont vos PEP » ?

Les analystes du renseignements français doivent bien commencer à s’en apercevoir, les stratégies d’influence d’Etat contre Etat ont inspiré le cybermonde. Le Web est devenu le nouveau « Far West » avec ransomware, Man-in-the-middle, attaque par déni de service distribué DDoS... Il est fort à parier que le nom des PEP évoqués plus haut s’échangent sur le Dark Web. Ces stratégies, ces révélations sur les réseaux sociaux participent à l’éveil des consciences des masses populaires tant redouté par feu Zbigniew Brzezinski. “Il a été  conseiller à la sécurité nationale du président des États-Unis. De Carter à Obama ce membre du Council on Foreign Relation a été un artisan majeur de la politique étrangère de Washington, soutenant une politique plus agressive vis-à-vis de l'URSS qui mettait l'accent à la fois sur le réarmement des États-Unis et l'utilisation des droits de l'homme contre Moscou ”.

 

Photo : Feu l'ancien Président Valéry Giscard d'Estaing remet à Zbigniew Brzezinski le prix Alexis de Tocqueville attribué à une personnalité qui "s'est illustrée par son humanisme et son attachement à la défense des intérêts publics", 14 octobre 2011

 

Aux Etats-Unis, le General Flynn l’a bien compris, qualifiant les citoyens éveillés de « digital soldiers » ou encore de « citoyens-journalistes » propageant sur les web des informations à la vitesse d’un cheval au galop.

Si le droit de l’hommisme a été agité plusieurs fois pour justifier l’intervention de l’armée française en Libye et en Syrie, force est de constater qu’avec l’éveil des consciences généré par le net, les versions officielles se voient vite contrées par des contre-argumentaires sourcés. Cela remet en question l’autorité de l’Etat sur ce qui est dit officiellement.

Chez nous en France, l’effondrement des croyances populaires quant à l’autorité de l’Etat a-t-il été anticipé à sa juste valeur ? A-t-il été anticipé au même titre que le manque de résilience alimentaire de nos territoires en cas de cyberattaque massive ? Sinon c’est inquiétant ! Quel sera le prix de ces manques d’anticipation pour nous tous ?

 

Re-devenir une puissance inspirante grâce à l’éthique

Stéphanie Gibaud : « Les calomnies, les rumeurs et campagnes de dénigrement à mon égard durent depuis dix années. Ce constat cruel et dommageable établi, combien de personnes dans le monde et combien de Français ont publié un livre préfacé par Julian Assange ? »

Il est évident que Wikileaks est en possession d’énormément d’informations. Dans ce cadre, l’éveil des consciences évoqué ci-dessus n’est pas à négliger car nombre de citoyens, excédés de voir leur intelligence méprisée, se mettent à devenir des enquêteurs de plus en plus vertueux et prolifiques. Certains d’entre eux arrivent à établir des grilles de lecture qui ne laissent plus de doutes sur certaines basses manœuvres étatiques.

Dans leurs enquêtes sur internet, les citoyens d’aujourd’hui sont capables de découvrir des informations stratégiques, communiquées à des cabinets qui ont potentiellement pour mission de faire tomber des entreprises françaises de premier plan. Dans le dossier Elf par exemple, l’ex-Ministre des Affaires Etrangères a rapporté dans une interview au Nouvel Obs : « J’ai désormais la preuve que j’ai été surveillé et suivi, en tant que ministre des Affaires Etrangères, pendant tout le temps où je m’occupais des affaires du Proche Orient. Au cours de l’instruction, la juge Eva Joly s’est vue remettre ce rapport. »

Lorsqu’un dirigeant d’une entreprise stratégique pour les intérêts énergétiques de la France est tenu par des dossiers, cela crée de graves problèmes comme cette sinistre affaire nous l’a démontré par le passé.

Stéphanie Gibaud : « Ces stratégies de déstabilisation, voire de prédation, comme dans le dossier Alstom très clairement expliquée par Frédéric Pierucci ("Alstom, la France vendue à la découpe"rejoignent mon dossier où de hauts-fonctionnaires et des hommes politiques, parfois alliés à des puissances étrangères, oeuvrent en coulisses pour affaiblir notre pays. »

Aujourd’hui, il faut absolument que l’État français entende ce message concernant la nécessité de l’éthique. Il ne s’agit pas uniquement de « montrer une belle image de la France », il s’agit surtout de questions géopolitique, géoéconomique et géostratégique à l’heure du numérique.

Si des puissances étrangères peuvent créer des scandales dans la presse avec les noms de PEP liés à des fraudes fiscales ou des comptes offshore, notre pays est alors soumis à une nouvelle forme de chantage par réseaux sociaux et éveil des consciences interposés.

 

Lancement d’alerte

La loi Sapin II votée fin 2016 affiche l’ambition de « porter la législation française aux meilleurs standards européens et internationaux en matière de lutte contre la corruption et contribuer ainsi à une image positive de la France à l’international ».

Stéphanie Gibaud : « Personne n’a bougé pour l’affaire Pierucci – Alstom pas plus que personne n’avait bougé vingt ans plus tôt pour l’affaire des frégates Thomson – Elf (qui totalise à ce jour 25 morts). Qui nous protège, qui défend véritablement nos intérêts nationaux si la grande muette ne fait qu’obéir aux ordres de PEP potentiellement tenus par des comptes offshore ? Comme l’avait annoncé Alain Robert, président suisse par interim d’UBS en France aux collaborateurs de la banque : « le nouveau CEO devra êtrecapable d'améliorer l'accès d'UBS aux hautes sphères décisionnelles de la société française […] de porter le costume UBS notamment en termes de risque, de compliance (ndlr : déontologie) et de flexibilité » ajoutant que « le groupe a plus encore besoin de connectivité que de compétence pour s’immiscer dans les processus de décision français en s’ouvrant les portes du CAC 40 et des grandes familles fortunées ».

Le dossier UBS et la liste des 44.000 comptes transmis par la Suisse à Bercy l’année dernière démontrent une neutralisation par le sommet. Si une puissance étrangère s’emparait de cette liste et la publiait, notre pays serait encore un peu plus affaibli sur la scène internationale.

Si des media (à la solde de puissances étrangères ?) sont capables, pendant leurs journaux télévisés, à heure de grande écoute, de se moquer de la capacité des services français à réagir face à des accusations concernant la corruption de nos services de renseignements et de celles de nos de hommes politiques, nous pouvons nous demander à juste titre où en est la capacité de défendre notre influence française à l’international et notre territoire.

Nous essayons de sensibiliser l’opinion publique sur ces phénomènes de société et d’alerter sur la nécessité de faire de l’éthique une protection géopolitique en publiant des articles sur la plateforme Panodyssey.

L’éthique doit vite refaire école dans les rangs des défenseurs de la France.

Ces écrits numériques dénoncent le nombre d'agents de l’Etat lâchés, trahis, sacrifiés par la France. Dans ce monde du web naviguent des citoyens et des agents de puissances étrangères soutenus par leurs États ! Ces derniers ont des dossiers contre le « droit de l’homme » à la française qui sert parfois les guerres françaises (Libye, Syrie…).

« L’histoire de Stéphanie Gibaud » est le marqueur de stratégies positionnées à l’opposé de la recherche de l’éthique en France.

Stéphanie Gibaud : « Si j’avais été rétablie dans mes droits, les actions effectuées au plus haut niveau de notre Etat auraient gagné en crédibilité et auraient une véritable légitimité. »

Espérons que nos stratèges de la Défense nationale et de la sécurité nationale comprendront l'intérêt de soutenir le combat pour l’éthique en politique de 'la femme qui en savait vraiment trop', tout comme l’a fait l’Association des Anciens Combattants de la Légion Etrangère.

 

Co-écrit par Stéphanie Gibaud

et Alexandre Boisson, expert en risques systémiques

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