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Le Rassemblement National,une imposture politique, Néolibérale-Autoritaire.

Le Rassemblement National,une imposture politique, Néolibérale-Autoritaire.

Pubblicato 13 ott 2025 Aggiornato 13 ott 2025 Politica
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Le Rassemblement National,une imposture politique, Néolibérale-Autoritaire.

Antonio Gramsci théorisait la “révolution passive”, le Rassemblement Nationale constitue aujourd’hui l’une des expressions les plus abouties de cette théorie au service du capital. Loin d’être le parti populaire qu’il prétend incarner, le RN représente un dispositif sophistiqué d’hégémonie culturelle bourgeoise visant à canaliser les frustrations sociales vers des boucs émissaires tout en préservant intégralement les structures d’exploitation capitaliste.

J’appuie cette analyse sur les concepts développés par Gramsci sur la domination hégémonique et aux travaux d’Umberto Eco sur le “fascisme éternel” pour déconstruire l’imposture politique, sociale et démocratique que représente le RN. Les données et sources sur la période 2022–2025 révèlent un parti au service exclusif au capital, financé par des oligarques, soutenu par un appareil médiatique sans précédent, et dont l’idéologie s’articule parfaitement avec les quatorze caractéristiques du fascisme primitif identifiée par Eco.

L’objectif de cette analyse est de fournir les outils conceptuels permettant de comprendre les mécanismes par lesquels le néolibéralisme, en crise de légitimité, recours aux stratégies autoritaires et identitaires pour maintenir sa domination de classe.


I — L’imposture sociale : Quand l’extrême droite se fait le garde du coffre fort patronal


  1. La Trahison systématique des intérêts populaire


L’analyse des votes du Rassemblement national à l’Assemblée Nationale et au Parlement Européen entre 2022 et 2025 relève une constante : chaque fois que l’intérêt du travail s’oppose à ceux du capital, le RN choisit tout le temps le camp de ce dernier.

Lorsque l’augmentation du SMIC à 1500€ est proposé en 2022 et 2023 alors qu’il plafonnait à 1 329€ net, le RN vote contre. Cette contestation s’aligne avec la pensée néolibérale traditionnelle : garder une force de travail peu coûteuse pour sauvegarder les profits patronaux. De même le rejet de l’indexation des salaires sur l’inflation en novembre 2023, justifié par une prétendue “boucle économique” pourtant démentie par le FMI, expose une totale adhésion aux préceptes de l’orthodoxie libérale

Cette logique se retrouve dans l’opposition systématique du RN au gel des loyers et aux hausses des minima sociaux. Ces mesures, qui auraient un impact direct sur le pouvoir d’achat des classes populaires, sont rejetées au nom d’une supposée “liberté” du marché, une liberté qui n’est en réalité que celle du capital de s’approprier une part toujours plus importante de la richesse produite.


  1. Le Robin des bois à l’envers” : Une redistribution au profit des riches


Les études d’impact économique du programme du RN révèlent ce que Gramsci aurait qualifié de “révolution passive complète” : une transformation apparente qui ne modifie en rien les rapports de force réels, mais les renforce. Toutes les analyses convergent vers le même constat : le programme du RN augmenterait les revenus des 10% les plus riches d’environ 1 160 euros par mois, tout en réduisant ceux des 20% les plus pauvres de 250€ mensuels.

Plusieurs mécanismes sont à l’œuvre dans ce processus de redistribution inversée. D’abord, l’opposition systématique à l’ISF et le refus de toute hausse de l’impôt sur le revenu pour les tranches supérieures. Ensuite, la “préférence nationale”, sur sa version économique, consiste essentiellement à exclure les étrangers des droits sociaux, créant une concurrence déloyale qui tire vers le bas l’ensemble des conditions de travail et de rémunération.

Cette stratégie correspond exactement à ce qu’Eco identifiait comme la huitième caractéristique du fascisme éternel : “un sentiment d’infériorité face aux richesses ostentatoires de l’ennemi”. Le RN détourne habilement la colère légitime des classes populaires face aux inégalités en désignant comme responsables non pas les détenteurs du capital, mais les plus précaires parmi les dominés.


  1. L’offensive contre les droits des femmes : un projet de régression sociale


L’analyse des propositions du RN sur les droits des femmes met en lumière une cohérence idéologique avec le néolibéral-autoritaire. L’opposition à l’élargissement de l’accès à l’IVG, s’inscrit dans une logique de contrôle social des corps féminins . (vote contre l’allongement du délai à 14 semaines, réticences massives à l’inscription dans la constitution).

Cette régression programmatique s’accompagne d’une opposition systématique aux mesures pour l’égalité salariale, l’accès à la parentalité (PMA) et la lutte contre les violences conjugales. Ces positions ne révèlent pas de “valeurs traditionnelles” mais d’un projet politique cohérent : maintenir les femmes dans une position de dépendance économique et sociale qui facilite leur exploitation comme réserve de main d’œuvre flexible et sous-payée.


II — Au service du capital : Financement, réseaux et intérêts de classe


  1. Les financements obscurs ; Quand l’oligarchie russe et française convergent


L’affaire des 11 millions d’euros de prêts russes accordés au RN en 2014 révèle les véritables réseaux de financement du parti. Cet argent n’est pas neutre : il s’accompagne d’un alignement politique avéré sur les positions du Kremlin concernant la Crimée et les relations avec Poutine. Cette dépendance financière explique largement les positions géopolitiques du RN, parfaitement compatibles avec les intérêts du capital international dans sa fraction la plus autoritaire.

À cela s’ajoute le détournement de fonds publics européens, pour lequel Marine Le Pen et plusieurs cadres de son parti ont été condamnés. L’affaire, portant sur plusieurs centaines de milliers d’euros de salaires indûment versés à des assistants parlementaires fictifs au Parlement européen, illustre un rapport cynique à la chose publique : dénonçant « Bruxelles » tout en profitant de ses ressources. Elle met en lumière la duplicité d’un parti qui prétend défendre la souveraineté nationale tout en instrumentalisant l’argent communautaire à des fins partisanes.

L’affaire Pierre‑Édouard Stérin complète ce tableau. L’enquête sur le financement illégal de nombreuses candidatures RN via des prêts privés, circuits de blanchiment et connexions ultra‑libérales révèle l’existence d’un véritable système d’influence. Stérin, organisateur avec Bolloré du « Sommet des libertés » de juin 2025, incarne cette convergence entre capital monopoliste et idéologie d’extrême droite.


  1. L’alliance assumée avec le grand patronat


La proximité revendiquée du RN avec le MEDEF pour défendre la “compétitivité” (autrement dit : baisser le coût du travail) illustre parfaitement la nature de classe de ce parti. Cette alliance vise à “réduire la protection sociale” et à “normaliser les xénophobie sous couvert d’économisme”.

Les soutiens dans la grande distribution, le BTP, et l’immobilier ancien s’expliquent par une convergence d’intérêts économiques concrets. Ces secteur traditionnellement consommateur de main d’œuvre précaire et souvent au “noir”, trouvent dans le projet du RN une légitimation idéologique de leurs pratiques d’exploitation.


III- L’hégémonie culturelle au service de la réaction : L’empire médiatique Bolloré


  1. La stratégie Gramscienne de l’extrême droite


Vincent Bolloré a parfaitement compris les enseignements de Gramsci sur la nécessité de conquérir l’hégémonie culturelle avant le pouvoir politique. Sa stratégie de concentration médiatique (C-News, Europe 1, Le JDD, Canal +, Paris Match) constitue un véritable appareil idéologique d’État en devenir.

Cette concentration n’est pas anodine. Comme l’expliquent les travaux de recherche sur l’audience de C-News, les téléspectateurs les plus fidèles de la chaîne confient volontiers leurs sympathies pour l’extrême droite. Le modèle informatif de C-News, qualifié de “Fox News à la française”, a favorisé l’irruption de l’extrême droite dans l’espace public et la normalisation des thèses racistes et autoritaires.

Cette stratégie répond exactement à ce que Gramsci théorise comme la “guerre de position” : une lutte prolongée pour conquérir les institutions culturelles et idéologiques avant l’assaut politique final. Bolloré ne se contente pas de diffuser des informations favorables à l’extrême droite; il transforme structurellement les conditions de production et des circulation de l’information.


  1. La fabrique du consentement à l’ère de la post-vérité


L’utilisation massive des réseaux sociaux et des relais de la “fachosphère” (Fdesouche, Valeurs Actuelles) pour propager une désinformation ciblée s’inscrit dans ce que les analystes nomment l’ère de la post-vérité. Cette stratégie vise à saper les bases épistémologiques de la démocratie en brouillant délibérément la frontière entre vrai et faux.

Les neuf milliardaires qui possèdent plus de 80% des médias Français, Bolloré, Arnault, Drahi, Niel, Kretinsky, Dassault, Pinault, Bouygues, Lagardère, ne se contentent pas d’exercer une influence économique. Ils reconfigurent l’espace public selon leurs intérêts de classe, normalisant progressivement les thèses d’extrême droite par la répétition incessante dans l’espace médiatique.

Cette concentration répond à la troisième caractéristique du fascisme éternel identifié par Eco : “Le culte de l’action pour l’action”. La logique de l’audience et du buzz remplace progressivement celle de l’information vérifiée, créant un environnement cognitif favorable aux thèses simplistes et émotionnelles de l’extrême droite.


IV — Les caractéristiques du fascisme éternel dans le projet du RN


  1. Le culte de la tradition et le rejet du modernisme


Le RN incarne parfaitement les deux premières caractéristiques du fascisme éternel et primitif identifiées par Eco. “Le culte de la tradition” se manifeste par l’obsession du “roman national”, une vision mythifiée et épurée de l’histoire française qui évacue soigneusement les luttes sociales et l’exploitation coloniale. Cette tradition reconstruite sert de légitimation à un ordre social présenté naturel et immuable.

Le “rejet du modernisme” s’exprime par l’hostilité constante aux évolution sociétales (droit des femme, égalité des orientation sexuelles, multiculturalisme) présentées comme des dérives importées. Cette hostilité ne relève pas d’un conservatisme naïf mais d’une stratégie politique consciente : mobiliser l’anxiété sociale générée par les transformations du capitalisme contemporain en la dirigeant contre des boucs émissaires.


  1. L’obsession du complot et la désignation de l’ennemi


La septième caractéristique du fascisme éternel et primitif : “l’obsession du complot” structure entièrement le discours RN, qu’il s’agisse du “grand remplacement”, de la “submersion migratoire” ou de l’”islamisation”, le RN construit systématiquement des narrations complotistes et racistes qui désignent des ennemis extérieurs responsable de tous les maux sociaux.

Cette stratégie permet de détourner l’attention des véritables mécanismes d’exploitation capitaliste. Plutôt que d’interroger la concentration croissante des richesse, la financiarisation de l’économie ou la précarisation du travail, le RN propose une explication simple et rassurante : tous les problèmes viennent de l’extérieur, et leur solution réside dans l’exclusion des “étrangers” .


  1. L’élitisme populiste et le culte du leader


La dixième caractéristique d’Eco “l’élitisme populiste”, trouve son incarnation parfaite dans la tension Bardella/Le Pen et la gestion verticale du parti. Le RN cultive simultanément l’image d’un parti “du peuple” et celle d’une avant-garde éclairée capable de guider les masses vers leur salut.

Cette contradiction apparente révèle la nature profondément antidémocratique du projet RN. Comme tous les mouvements fasciste, il instrumentalise les aspirations populaires pour mieux les confisquer au profit d’une oligarchie qui prétend incarner la volonté générale.


V — La menace terroriste : Quand l’extrême droite passe à l‘acte


  1. Des liens documentés avec la violence organisée


L’affaire AFO (Action des Force Opérationnelles) révèle l’existence de liens concrets entre le RN et le terrorisme d’extrême droite. Au moins neuf hommes reliés au RN ont été condamnés ou jugés pour des projets d’attentat contre la communauté musulmane, avec un engagement électoral ou militant dans le parti. Cette situation est unique en France par son ampleur et sa systématicité.

Ces liens ne relèvent pas du hasard mais d’une proximité idéologique structurelle avec les héritiers de l’OAS, organisation terroriste de la guerre d’Algérie. L’attentat commis en 2025 dans le Var par un sympathisant RN affiché confirme cette continuité historique entre l’ultradroite violente et le parti supposé “républicain”.


  1. La minimisation organisée de la menace


Face à ces faits documentés, la stratégie du RN consiste en une minimisation systématique du phénomène. Cette attitude n’est pas défensive, mais offensive, elle s’inscrit dans la onzième caractéristique du fascisme éternel et primitif, le “culte de l’héroïsme” lié au “culte de la mort”.

L’opposition constante à l’interdiction des groupuscules extrémistes, sous prétexte de “liberté”, révèle la véritable nature du RN. Il ne s’agit pas de défendre les libertés démocratiques mais de préserver un vivier de violence organisée susceptible d’intimider les opposants politiques.


VI — La crise d’hégémonie et la stratégie de la révolution passive


  1. Instrumentalisation de la crise démocratique


Le FN prospère sur ce que Gramsci identifiait comme une “crise d’hégémonie”, le moment où les classes dirigeantes ne parviennent plus à maintenir leur domination par le seul consentement et doivent recourir à des méthodes de plus en plus autoritaires.

Cette crise se manifeste par la défiance croissante envers les institutions traditionnelles, partis, syndicats, médias et par la montée des théories complotistes. Le RN ne crée pas cette crise mais l’exploite habilement en présentant comme l’alternative “antisystème” alors qu’il ne propose qu’un renforcement autoritaire du système existant.


  1. La révolution passive comme stratégie de classe

La stratégie du RN correspond exactement à ce que Gramsci nommait “révolution passive”. “Une forme de révolution qui incorpore les masses dans l’activité étatique tout en préservant intégralement les rapports de domination existant”

Le parti ne remet jamais en question les mécanismes fondamentaux d’exploitation capitaliste. Sa rhétorique “sociale” se limite à promettre quelques miettes redistributives financées par l’exclusion des étrangers, tandis que sa politique économique réelle consiste à un néolibéralisme durci, révélée par ses votes.

Cette stratégie vise à canaliser la colère populaire dans des directions inoffensives pour le capital : nationalisme, xénophobie, autoritarisme. Elle constitue une réponse de classes à la crise de légitimité du néolibéralisme : plutôt que de remettre en cause l’exploitation, on propose de la légitimer par l’exclusion et la violence d’Etat


Conclusion : Résister à l’imposture, construire l’alternative


L’analyse de la période 2022–2025 démontre que le Rassemblement National constitue un danger majeur pour la démocratie, la justice sociale et l’intérêt général. Ce parti incarne la forme contemporaine de ce qu’Umbert Eco nommait “le fascisme éternel”: un système politique qui “s’adapte à tout parce que même si on élimine d’un régime fasciste un ou plusieurs aspects, il sera toujours possible de le reconnaître comme fasciste”.

les événements factuels convergent :

  1. Votes systématiquement antisociaux et hostilité permanente aux droits des femmes, aux syndicat et à l’égalité
  2. Financement obscures de la part d’oligarques russes et français, soutien structurel du grand patronat
  3. Liens documentés avec le terrorisme d’extrême droite et héritage assumé des réseaux de violence politique
  4. Machine médiatique sans précédent mise au service de la propagande identitaire et de la diffusion de désinformation
  5. Correspondance troublante avec les quatorze caractéristiques du fascisme éternel identifiées par Eco

Face à cette menace, la riposte ne peut être que multidimensionnelle. Elle doit combiner, comme l’enseigner Gramsci, la “guerre de position” culturelle et idéologique avec la construction ou le soutien d’alternatives politiques crédibles. Il s’agit de reconquérir l’hégémonie en proposant un projet émancipateur authentique, capable de répondre aux aspirations populaires sans les dévoyer vers la xénophobie et l’autoritarisme.

Le RN est l’expression politique d’une crise systémique du capitalisme néolibéral. C’est en s’attaquant aux racines de cette crise que nous pourrons définitivement neutraliser la menace fasciste et ouvrir la voie à une société vraiment démocratique, égalitaire et émancipatrice.

L’histoire nous enseigne que les fascisme ne disparaissent pas d’eux même. Ils ne reculent que face à l’organisation consciente et déterminée des forces populaires. Cette organisation est notre responsabilité collective.

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