

Lavigne entre en piste !
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Lavigne entre en piste !
Lavigne était un bon vivant, un "disciple d'Epicure" tel qu’il aimait s'appeler. Plus gourmand que gourmet, l'inspecteur se réjouissait de manger de la vache Ouessantine, animal bien plus gros que l'Ovis Amon, cette drôle de race de moutons nains originaire de la même île. Repu, l'inspecteur se rendit de nouveau au Rumorvan afin de constater l'état des lieux. La collecte d’indices terminée, la police scientifique avait quitté la scène de crime, pour se terrer dans leur laboratoire aseptisé. Lavigne attendait le résultat de leurs observations scrupuleuses, au détail microscopique. Un travail minutieux qui allait prendre de nombreuses heures, comme toujours. Lavigne découvrait l’aber-Ildut. Ce village perdu, coincé entre mer et campagne, pas si loin de Brest, et qui n’était connu que grâce à une famille d’écrivains. L’inspecteur appréciait le côté sauvage du paysage, si paisible. Toutefois sa pensée se trouvait troublée par ce meurtre et aussi par une colonie d’oiseaux de mer qui s’entêtaient à lutter contre les vents contraires, tout en chantant, sans accords majeurs, d’horribles litanies. Lavigne évitait de marcher dans les flaques d’eau de pluie et sur la terre encore couverte de rosée. Il ne supportait pas l’idée de salir ses chaussures au cuir enduit de cire brune. D'après son hôtesse, le mage avait le pouvoir de visiter l'autre monde, celui des défunts. Lavigne pensait qu'il s'était définitivement installé de l'autre côté du miroir. Cet adepte des idées noires devait maintenant avoir des réponses. Quelque part, il l’enviait car parfois l’inspecteur avait des difficultés à trouver un sens à la vie, lui dont le métier au quotidien le confrontait aux pires bassesses de l’homo-sapiens. Il soupira en arrivant au sommet de la côte. Face à lui, la grande maison. Même brûlée, elle conservait un charme certain, et par sa démesure, elle ressemblait à un de ces manoirs hantés. Oui, les humains possèdent cette merveilleuse conscience de soi, d’être, et que font-ils ? Ils tuent souvent pour posséder et cela Lavigne ne l’ignorait pas. Cette fois-ci, personne ne l'empêcherait de remuer de la cendre. Las de penser, il entra dans la maison incendiée et se mit à fouiner, le regard alerte : pas le moindre centimètre carré ne devait échapper à sa vigilance. La patience aide toujours à la récolte de jolis fruits, se dit-il, en voyant sur le sol une épingle à cravate d'or et de rubis, qui avait échappée à ses collègues, juste cachée derrière le pied d’une commode Louis quelque chose, dans la partie épargnée par les flammes. Enfin du réel : cet objet lui indiquait que le motif du crime n'était peut-être pas l'argent, mais recelait un côté plus sombre, un mobile moins clair que d’habitude. Il consigna cette observation dans son carnet. La fouille de la maison du mage lui permit de comprendre encore bien des choses. Ainsi, les restes de la bibliothèque prouvaient que la rumeur n'était pas infondée : les Duret étaient des érudits. L'inspecteur lisait les titres des livres pour mieux s’imprégner de la psychologie de la victime. Que de papier ! Une montagne de mots devenus poussière, et tout ce
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