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Chapitre 8 

Chapitre 8 

Pubblicato 24 ago 2024 Aggiornato 24 ago 2024 Crime stories
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Chapitre 8 

Julia et Raoul passèrent leur nuit sans encombre et libres à s'aimer. La surprise de Maud ne changea rien pour Raoul, mais ses souvenirs avec elle remontaient à la surface : une gentille jeune fille dévouée et bienveillante avec son petit caractère qui ne se laissait pas toujours faire. Il avait vécu une relation unique et indescriptible, la seule qui se confondait en lui. Ils étaient très proches dans tous les domaines qu'ils finirent par se connecter l'un à l'autre. C'était la première et la seule fois qu'ils vécurent ce lien indestructible. La vie les écarta à contre cœur et engendra une souffrance. Le temps cicatrisa et la vie continua.

Pour Maud, cette rencontre fut déterminante dans sa vie sentimentale et dans ses choix. Elle ne pouvait pas revivre cette fusion identique et idéale avec un autre homme à son plus grand désespoir avec Arnaud. Avec lui, elle avait été hésitante, réticente, elle avait eu beaucoup de mal avant de se jeter dans les bras d'Arnaud. Elle pensait tomber sur le bon et il se présenta à elle sous un charme dévastateur. Bien trompeur, cet homme se transforma en pervers narcissique. Maud se défendit de ses piques qui pénétraient dans sa peau, puis une colère naquit et peu à peu, l'amour disparut.

Maud était en train de dormir, mais elle était réveillée avec un flot d'images du passé. Cette affection existait encore pour l'un comme pour l'autre. Si Julia n'était pas présente, ce serait elle. Autrefois, Raoul était instable, elle ne connaissait pas tout de lui avec ce trou de vingt-cinq ans. Plusieurs événements passèrent dans leur vie, ils n'étaient plus jeune. Elle n'attendait pas un message de sa part, il était en compagnie de Julia et pourtant un message parvint sur son téléphone avec la même délicatesse et gentillesse : Salut Maud, comment vas-tu depuis hier, quand tu auras un peu de temps libre, un petit tour, ça te dit ?

Maud avait le cœur qui battait et s'affolait dans sa poitrine. La gorge était sèche et les doigts tremblants. En imaginant seul avec lui, elle manquait de souffle. Raoul n'avait pas d'arrière pensée avec elle, ne voyait que Julia et Maud les guiderait en appréciant le plaisir des retrouvailles.

Maud fermait les yeux, c'était dans sa jeunesse qu'elle l'aimait pour sa personnalité et pour tout ce qu'il lui apporta. Avant de répondre, elle se ressaisit et posa sa main sur sa poitrine. Elle avait tant prié pour le revoir, il était impossible de lui refuser. Elle craignait un cycle de douleur répété lors de cette seconde séparation.

- Demain, je serais en repos, mais tu seras peut-être sur le chemin du départ.

- Non, ça ira, à demain, 14 heures ?

- Oui.

Raoul regardait par la fenêtre, une pluie mouillait les parapluies et les trottoirs. L'atmosphère était nuageuse, le vent était faible, Julia sortit de la douche avec une serviette qui dissimulait sa nudité.

- Alors Roméo, quel est le programme après notre nuit d'amour ?

- Sous la pluie, on ne fera pas grand-chose !

- Ce n'est pas un souci ! Des activités, il en existe des tas !

- J'ai proposé à Maud qu'elle nous accompagne pour une visite demain.

Julia soupira.

- Mio amore ! Ces vacances étaient pour nous deux !

Julia entoura ses bras autour du cou de Raoul !

- Ce ne sera pas une rivale pour toi, je ne ressens rien pour elle !

- Ce n'est pas une évidence pourtant. Il reste quelque chose entre vous.

- Julia, le sujet clos, je t'ai déjà dit ce qu'il en était. Tu n'as pas confiance en moi !

- Avec ton passé de Casanova, j'ai de quoi hésiter !

- Si tel est le cas, pourquoi rester avec moi ? Je ne te retiens pas !

Ces mots la blessaient Julia, mais il était logique. Raoul ne souhaitait pas céder à annuler sa sortie avec Maud, elle devait apprendre à accepter son passé et ses éventuelles conquêtes. Il ne se remettait jamais avec elles à l'exception de Estelle, car leur relation n'avait pas pris d'envol avec un goût non fini. Julia crut que Raoul proposait une rupture entre eux et demeura glacée et anéantie. Elle était sans voix et se murait dans un silence. Il n'était qu'à elle et elle seule, avait la clé de son destin avec Raoul. Elle ne pouvait pas s'empêcher d'être hostile envers cette jeune femme ainsi qu'à Estelle. Raoul lui en demandait beaucoup entre ses enfants et ses ex compagnes. Elle ne sera jamais tranquille, mais avec Maud, Raoul était différent avec elle et des autres femmes. Il ne craquerait pas encore moins avec Maud, car cela datait trop longtemps avant et il ne se nourrissait pas d'espoir avec elle. Il serait peut-être opportun de faire un point et une pause avec Raoul. Elle n'était pas en danger et elle s'offrirait bien une promenade en solitaire pour retrouver des idées plus claires. Julia se retira de Raoul et baissa la tête. Elle était déçue par sa réflexion, elle désirait ne pas perdre la face et elle le testa jusqu'où il lui laisserait cette liberté.

- Raoul, j'ai besoin de réfléchir à propos de nous deux.

- Ce n'est jamais très bon.

- Ton passé et ton avenir sont liés et cela envahit ta vie et la mienne par des conflits, des tracas qui sont gouvernés par tes enfants et tes anciennes compagnes. La base n'est pas solide, elle peut nous mettre en échec.

- Qu'essayes-tu me dire ?

- Rien n'est réglé avec toi-même et les autres. Il va être difficile d'y trouver ma place au milieu de tout ça !

- Julia, je t'aime !

- Comme tu aimes Estelle, Maud et bien d'autres !

- Je sais tourner une page ! Quand c'est terminé, c'est terminé !

- Je vais prendre ma journée et je déciderai ce soir !

- Quoi ? Je suis venu pour toi, tu pourrais avoir la décence de respecter ça !

- Je ne suis pas mariée avec toi et si j'ai envie d'être seule et sans toi, tu ne m'obligeras pas à me greffer à toi !

Raoul était perturbé et stupéfait, il n'avait pas son mot à dire et rien n'a ajouté, la porte claqua. Il ne comprenait pas le sens de la répartie, il était sous le choc. Après tout, il ne la connaissait pas. Julia lui glissait entre ses doigts et la malchance avec les femmes devenait insupportable à ses yeux. Il se demanda ce qui avait entraîné ce virement à 90 degrés. Il s'assit sur le bord du lit et rumina sa colère qui se mêlait à son chagrin. Julia n'avait aucun tort, il ne guérissait pas de ses blessures d'enfance. Il cherchait la personne qui représentait un modèle féminin par la douceur et lui apporterait tout l'amour qui lui manquait. Il ne concevait pas à perdre Julia, il n'avait pas les mots pour la retenir, c'était elle qui avait fait le premier pas contrairement aux autres. Sa tête entre ses mains, les larmes lui coulaient.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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