L'ENVIE D'ÉCRIRE
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L'ENVIE D'ÉCRIRE
J’ai fini par accepter cette envie d’écrire début 2020. À cette époque, l’année 2019 se terminait difficilement pour moi, emportant avec elle mon désespoir après une rupture amicale on ne peut plus douloureuse. J’avais passé l’année à écrire des lettres à cette amie. Des dizaines de lettres ; et même des vers, des poèmes. Dans ma tête. Ils n’ont jamais franchi la pointe d’un crayon. Enfermés à tout jamais dans mes pensées. Ça me faisait du bien de les écrire mentalement. D’une certaine manière, ça me libérait, ça me défoulait. Alors début 2020, j’ai admis qu’il fallait peut-être passer à l’acte en lui-même. J’ai pris un vieux carnet et un stylo, et j’attendais d’être seule pour aligner les mots. J’ai écrit en cachette pendant tout un trimestre. Je craignais les moqueries de ma famille. Quand j’ai fini par le leur avouer, ils m’ont sincèrement encouragée.
Je me suis souvent questionnée quant à cette envie : d’où venait-elle ? Depuis quand ? Pourquoi ? Quelques anecdotes me sont revenues. En CM2, nous devions rédiger des textes pour une parution dans le bulletin municipal de la commune. J’avais opté pour un poème. J’avais adoré l’exercice : quel plaisir que de devoir rechercher une petite histoire à raconter, choisir le bon mot pour le sens, pour la rime, pour le rythme. Puis est arrivé le collège avec les rédactions de français. Ma plume avalait les lignes : je remplissais deux à trois copies double quand mes camarades parvenaient à peine à en finir une. En sortant de classe, ils me demandaient : « Mais qu’est-ce que tu as raconté comme ça ? » et moi, de leur répondre « Je sais pas, j’ai baratiné » avec un sourire de satisfaction que je tentais de dissimuler. En 4ème et 3ème, toujours cette soif de manipuler, de jouer, avec les mots : j’ai pris les options « classe presse » et grec ancien. À l’extérieur aussi, je jouais avec eux : je m’amusais à écrire des poèmes en alexandrin. Et je ne parle même pas des journaux intimes ou de la rédaction d’une mini bande dessinée. Jeune adulte, j’ai fait plusieurs tentatives : notes dans des carnets, dans des fichiers Word, des tranches de vie, des idées d’histoires. Je me suis même offert un mini PC pour assouvir mon désir… Mais je ne suis jamais allée plus loin. Aujourd’hui, à chaque bouquin que je lis, j’envie l’auteur d’avoir réussi.
En 2020, j’ai franchi un premier pas : Si tu veux écrire, fais-le ! Et je l’ai fait.
En 2021, j’ai verbalisé cette passion et j’ai rejoints un groupe d’écriture en ligne. Cette expérience m’a révélée à moi-même. J’aime inventer des histoires, j’aime passer des heures à chercher la bonne tournure, j’aime que mes enfants me réclament « une histoire de Doudou », j’aime m’échapper dans mon monde imaginaire. En 2021, j’avais des idées et des projets plein la tête.
En 2022 et 2023, divers évènements m’ont tant accaparée que je n’avais plus ni énergie ni temps libre pour poursuivre ces projets.
Est-ce que 2024 me permettra de m’y remettre ?
(rédigé le 05/01/2024)
Image par Chen de Pixabay - woman-5701303_1280
Jackie H 1 mese fa
En tout cas je vous le souhaite (et d'après ce que je peux voir c'est déjà fait :-) )
Je vous souhaite bon courage et plein succès !