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Je n'y arriverai jamais ...

Je n'y arriverai jamais ...

Pubblicato 23 dic 2025 Aggiornato 23 dic 2025 Personal Development
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Je n'y arriverai jamais ...

« Je ne suis pas capable » « c’est trop dur, trop difficile » « je ne suis pas à la hauteur » « je ne suis pas légitime » « ce n’est pas pour moi » …

La croyance « Je n’y arriverai jamais » était profondément ancrée en moi.

Dans le passé, elle se manifestait et me paralysait :

  1. Quand je devais parler en public
  2. Quand je devais décrocher le téléphone pour appeler une personne inconnue,
  3. Quand je devais rencontrer une personne inconnue
  4. Quand je devais aller dans un endroit inconnu, prendre le métro les premières fois lorsque je suis arrivée à Paris …


Dans mes premières années d’entrepreneuriat, elle est souvent revenue :

  1. Quand il fallait démarcher, aller à des salons,
  2. Lorsque le Covid est arrivé et que toutes les institutions ont fermé
  3. Lorsque mes comptes étaient tous dans le rouge et que je ne savais plus par quel bout m’y prendre

Cette croyance s’est infiltrée dans tous les domaines de ma vie.

Je me la suis répétée, sans en être consciente, très longtemps.

« Tu n’y arriveras jamais …

  1. à sauver ton père
  2. à garder un amoureux dans ta vie
  3. à avoir tes propres chevaux
  4. à sortir de tes addictions
  5. à être reconnue dans ton travail
  6. à développer ton entreprise et à en vivre
  7. à être heureuse
  8. à être en paix
  9. à trouver ta place dans ce monde

Je pourrais continuer cette liste sur des pages et des pages.

Puis, je me suis interrogée sur l’origine de cette croyance, d’où vient-elle ?

Enfant, je n’ai pas perçu la chaleur, la tendresse, le réconfort dans les bras de ma mère. J’ai eu le sentiment de ne pas connaître mon père, d’être passée à côté de notre relation.

J’avais dit à ma maîtresse d’école primaire « ma maman n’est pas ma vraie maman ».

J’ai longtemps cru que j’avais été adoptée, que mes parents me cachaient mon origine.

Petite, je m’en étais inventée une autre.

A 9 ans, je m’étais retrouvée seule face à mon père qui faisait son premier infarctus devant moi.

J’ai ensuite grandi avec la maladie de mon père au centre de notre vie de famille, avec l’image d’un père qui se détruisait chaque jour, un peu plus, avec l’alcool, la cigarette et les abus en tout genre.

Je n’ai appris que bien plus tard après son décès que mon père se savait en sursis.

La valve qui lui avait été posée après son premier infarctus n’avait qu’une durée de vie de 15-20 ans. Face à cette annonce, il avait choisi de griller la vie par les 2 bouts. Il est parti effectivement 18 ans après son premier infarctus, à 52 ans.

Il était en colère mon père. Il souffrait d’une profonde blessure d’abandon et d’injustice. Placé en internat à ses 7 ans après le divorce de ses parents, il n’en est sorti qu’à ses 18 ans. Alors que sa sœur avait vécu toutes ces années auprès de sa mère, lui n’avait pas eu ce droit. Je crois qu’il en voulait à la terre entière de l’avoir privé de ce droit.

Son cœur avait tellement souffert dans l’enfance qu’il s’est arrêté de battre une première fois alors qu’il n’avait que 36 ans. J’étais là, avec lui, dans la salle de bain. Il s’est effondré devant moi, je n’ai rien pu faire, je n’ai pas bougé, je ne crois pas avoir appelé, j’étais sidérée.

Mon père a flirté avec la mort toute sa vie, impuissant à changer, il a vécu sa vie en sursis.

Cette colère qu’il portait en lui, il l’a déchargée sur ma mère, sur nous, ses enfants, sur les autres.

Cette impuissance que j’ai ressenti enfant de ne pas pouvoir sauver mon père, je l’ai transformée en puissante volonté de sauver les autres, sans savoir que ce que je cherchais, c’était à me sauver moi-même.

Cette volonté s’est exprimée dans ma vie personnelle, amoureuse et professionnelle.

J’étais celle sur qui l’on peut compter, qui répond dans la minute, qui est présente dans les coups durs, qui cherche et trouve des solutions à tout et pour tout le monde au détriment de sa propre santé.

Dans l’enfance et l’adolescence, j’ai aussi entendu des mots, souvent répétés, chargés pour moi émotionnellement : « tu es inculte » « dans la vie, on ne fait pas toujours ce que l’on veut » « gagne ta vie, après on verra ».

J’ai grandi dans un environnement bruyant de cris, de jugements, de critiques où l’amour, la tendresse n’avaient pas la place de s’exprimer. Mes parents ont fait de leur mieux avec leurs propres vécus.

Alors, j’ai choisi inconsciemment d’enfermer mon cœur, pour le protéger.

J’ai décidé de me taire, de me replier dans ma coquille, de me mettre en retrait.

La dissociation a été ma solution pour survivre.

J’ai cru fermer, à double tour, dans ma mémoire tous ces souvenirs douloureux.

Ce que je ne savais pas, c’est qu’ils avaient laissé des empreintes indélébiles et que chaque situation, chaque rencontre, chaque mot, chaque ambiance qui seraient, dans le futur, en résonnance avec ce vécu douloureux, réactiverait avec la même force, la même douleur de tout ce passé enfoui et caché.

Si j’ai cru dur comme fer que « je n’y arriverai jamais » et qu’une partie de moi-même a vécu des moments de paralysie, en entendant résonner en elle « ce n’est pas possible », glaçant son corps, son esprit et l’empêchant de passer à l’action ou sabotant ses passages à l’action pour valider qu’effectivement que « ce n’est pas possible » ;

Une autre partie de moi, celle de cette enfant qui voulait être et vivre libre, être écoutée, reconnue, aimée, animée par la vie, a cru que « tout est possible » et a tout fait pour arriver à ses objectifs, a mobilisé dans son corps, son esprit, toutes les ressources de créativité, de dépassement de soi, de courage, de confiance.

Ces deux forces antagonistes qui représentent la vie et la mort que l’on a tous à l’intérieur de nous se sont exprimées dans les dissonances, les contradictions, les ambivalences que j’ai ressenties tout au long de ma vie.

Tous ces moments où j’avais le choix entre croire « je veux » ou « je ne veux pas », «je peux » ou « je ne peux pas », « j’y vais et on verra » et « j’y vais pas ».

En descendant rétrospectivement dans ces expériences douloureuses, j’ai vu et touché les racines de cette croyance :

  1. Tout ce que je pensais de pas pouvoir être - au plus profond : être aimée, être en sécurité, être libre ;
  2. Et, tout ce que je pensais ne pas pouvoir faire et avoir - au plus profond : toutes ces capacités à passer à l’action, à atteindre mes objectifs et à résoudre mes problèmes.

En descendant profondément dans cette croyance, j’ai vu ses racines, son intention de me protéger dans l’enfance, puis, toute sa contribution au développement des solides ressources intérieures qui sont les miennes aujourd’hui.

Parce que la vie est en équilibre, une force en attire toujours une autre opposée de même puissance.

Sans l’une, l’autre n’a pas de raison d’exister.

Les deux réunies forment la lumière, la sagesse.

Cette lumière est celle qui dépouille ce petit personnage que l’on croyait être pour révéler l’être sage et lumineux que nous avons tous à l’intérieur de nous-mêmes.

En descendant profondément dans cette croyance « je n’y arriverai jamais », j’ai vu qu’il y avait eu pleins d’avantages à vivre toutes ces expériences douloureuses et que finalement, je ne m’en étais pas si mal sortie puisqu’aucune de ces situations n’avait conduit à ce que je redoutais le plus inconsciemment : un effondrement fatal pour ma vie.

Je m’en étais sortie, un peu plus solide en moi-même après chaque expérience.

Aujourd’hui, je ressens que chacune de ces expériences douloureuses a contribué à cimenter le socle de sécurité intérieure que je n’avais pas pu construire en moi dans l’enfance.

Cette croyance a activé une force opposée : celle qui a un besoin insatiable d’apprendre, de se dépasser, de s’élever et d’élever les autres.

Cette croyance, toutes les expériences où elle a trouvé à s’exprimer et toutes les expériences qu’elle a nourries, m’ont permis de développer une grande force de résilience et de foi en la vie.

J’ai vu toutes les capacités que cette croyance m’a permis de développer : ces facultés d’observation, d’écoute, de remise en question, de discernement, d’adaptation et de plus en plus, cette faculté à éprouver de la gratitude pour chacun des événements aussi douloureux soient-ils de mon passé, de mon présent, cette faculté aussi à pardonner, les autres et aussi moi-même.

Et, surtout, j’ai pris conscience du merveilleux cadeau caché derrière cette croyance : une volonté ancrée dans l’enfance d’être libre, de m’élever et d’élever les autres au-delà des apparences dans un profond respect de qui je suis et de qui ils sont.

Cette croyance nous enseigne aussi que l’on n’a pas le pouvoir de changer les personnes, les faits des situations vécues, par contre, on a le pouvoir de choisir le regard que l’on porte sur ces personnes, ces situations vécues, comment on veut les percevoir et finalement les vivre.

En changeant notre regard, on accède à la lumière, à la sagesse, à la liberté.


https://www.uncoconpoursoi.com


En septembre 2025, j'ai relevé mon plus grand défi : parler devant plus de 150 personnes inconnues !

Photo Cité des sciences et de l'industrie de Paris



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