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Un spectacle non payant : La Nature !Photo by Amir Kalhor on Unsplash

Un spectacle non payant : La Nature !Photo by Amir Kalhor on Unsplash

Pubblicato 27 mar 2022 Aggiornato 27 mar 2022 Curiosità
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Un spectacle non payant : La Nature !Photo by Amir Kalhor on Unsplash

La nuit fut heureuse et longue, chez les De Bronsigny. Décidément, le programme de la nature est un spectacle qui vaut  toujours la  peine de rester en éveil.

 

Cette lumière étourdissante, d'un bleu si cru, inondait toute la vallée. Ces chants d'oiseaux qui s'élevaient de là-haut. Ces champignons saugrenus qui se terraient en s'enfouissant sous l'ombre secrète des arbres. Tous ces mouvements de l'écosystème qui se mettaient en place autour d'eux. Simplement suivi du murmure incessant des anciens qui accompagnaient de leurs plaies, sur leur corps, dans leur âme, ce tableau ahurissant...

 

L'âge apporte savoir et douleurs, au corps et à l'âme, n'en doutez-pas !

 

Un étrange mélange de couleurs, né du  délire d'un enfant peintre expressionniste, s'installait, comme surgissant du néant. Tout était là pour nous rappeler, comme si nous en éprouvions encore le besoin, que la nature est une merveille, car elle est pure et reste saine...

 

                                                       ***

 

Albert venait de se laver avec un soin proche de l'abîme du vice. Sa bonne humeur aidant, due en partie aux délices de cette détente musculaire, il siffla Dudule de son air favori. Un curieux mélange d'espièglerie et de courtoisie. Cet air se baladait entre tous les murs, son humeur indubitablement inscrite dans ces sons maladroits  cherchaient vainement à atteindre leur objectif.

 

Lui, l’objectif, mon grand-père, analysait froidement cet appel ; il était soucieux d'épater son  maître et il se mit en marche. L’homme se dirigea vers Albert, lui déclenchant un sourire au passage. Nul n'aurait pu, ce jour là, mesurer la satisfaction du maître, car elle n'avait point  de commune mesure...

 

Sur le faciès d'Albert, une idée folle s'inscrivit un instant et, de par sa  nature, disparut illico-presto. Changeant d'avis comme de chemise, ce type de pensées qui partent comme elles arrivent, toujours incognito…

Un court silence s'ensuivit après le passage de cette idée. Albert lourd de toute l’expérience de son passé ne se laissa pas submerger par la folie ambiante, reprenant à juste raison sa raison, il refoula le silence et le sourire malin de Dudule. Mais son état d'absence, due au conflit interne qui l'accompagnait, les idées folles ont des aspects traumatiques évident. Donc, ce vieux chien ne put  voir l'humain qui s'empressait de passer cette horrible laisse multicolore, autour de son cou.

Dudule, patiemment couché, attendait le retour de son maître sur terre, enfin les pattes, puisque là il avait la tête en l'air. Les secondes semblaient interminables, l'homme fort à son aise en expressions d’expression corporelle se lança dans une danse infernale. Il se mit à tourner, sur lui-même et autour de son sujet. Imaginez un sosie de faux sorcier, voyez le  ridicule par ses mouvements de hanches et ses dangereux jetés de pieds. Et cela faut-il le dire, tout autour d'Albert et sans lassitude. Étrange, ces bêtes là. Dudule venait par son rite, de saucissonné les deux pattes de son maître, par cette objet multicolore. La caresse d'une laisse est rarement indolore. La liane s’entourait vaillamment, ce qui devait rapidement priver Albert de son  modeste équilibre.

 

Dudule ne put réfréner un sourire de satisfaction en voyant  ce chien lutter, perdre équilibre et choir. La chute ne fut pas longue, Albert n'étant pas démesurément grand. Toutefois, elle ne se fit pas sans un énorme fracas. Le poids des années,  voyez-vous, n'allège pas !

 

Ce jour-là, comme tant d'autres avant ce dernier, ils partaient chasser ensemble. L'humain qui l'accompagnait, était un plaisir artificiel, dans cette partie de chasse qui ne ressemblait en rien en une partie d'échec. Il ne fallait pas confondre !

 

Dudule ne faisait que des rondes et se plaisait à arroser les sentiers, et oui, les humains pissent partout, vous le savez bien. Je disais donc, dans cette partie de chasse interdite d'être en échec, son compagnon  ne lui était d'aucun secours pour trouver une autre piste que celle de ses odeurs nauséabondes. 

 

Pourquoi l’emmener, me direz-vous ?

L'humain, comme chacun le sait, ne possède pas un bon odorat,  qualité nécessaire, voire indispensable pour un bon chasseur. Il plaisait à Albert de s'encombrer de choses inutiles. Un goût inné pour la provocation, sans aucun  doute !

 

Comme une escalope grillée, Albert se ressaisissait de sa chute,  Lentement, prestement, il secoua son nuage de poussière, appela Dudule qui cessa aussitôt de jouer, et ils partirent en trombe. 

 

Las de penser !

 

Il saisit, de sa patte droite le fusil mitrailleur, de l'autre, il étrangla tendrement mon grand-père. Le forçant ainsi à avancer, en attrapant sa laisse. Trop  pressé, car très en retard, Albert fonça gueule baissée vers la sortie. La porte résista un instant !

 

Puis elle s'effondra. Par négligence, Albert ne pouvait pas savoir que la porte avait émise un avis de grève surprise. Que de manière, depuis que l'électronique intégrée protégeait les intérêts des objets inanimés. Sans état d'âme  les reproches pleuvaient, ce qui donnait froid  aux os et à l'esquisse de cerveau. Aurait-il omis de lire l'avis émis, sans posséder d'excuses ? Ce vieux chow-chow venait de s’octroyer un nouveau conflit, et il ne voulait pas d'ennemie, lui qui était surtout las des sanglots de ce tas de bois rouge. Décidé à quitter les lieux, Albert signa sans trop réfléchir un compromis en six exemplaires, sans le lire et pire, ce n'était pas le premier. Furieux de ce dernier contretemps, la rage pestait en lui et sous ses pas  les champs se couvraient de slogans incongrus, certains animaux se couvraient les oreilles, d’autres baissaient les yeux et les deux compères taillaient la route, pestant contre tous les gadgets électroniques existant sur  cette planète !

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