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Le casque magique 1 - Martha la chatte

Le casque magique 1 - Martha la chatte

Pubblicato 8 ago 2022 Aggiornato 16 ott 2022 Istruzione
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Le casque magique 1 - Martha la chatte

Chapitre 1 – ZAP ? Comment ça « ZAP » ?

— BLAM !

— Hélios ! Tu arrêtes un peu de claquer les portes !

— Oh c’est bon, ça va Solène, je ne l’ai pas fait exprès hein ?

— Pff. Tu vas voir, un jour tes cheveux ils se prendront dans une porte et tu feras moins le malin !

— Et toi, un jour ta langue tombera à force de cracher du venin !

Je regarde ma sœur jumelle avec des éclairs dans les yeux, la défiant du regard, lorsque la tête de notre tonton apparaît brusquement juste au-dessus de celle de Solène, me faisant sursauter.

— Lequel de vous a envie de m’aider à tester ma dernière et superbe invention ?

Un concert de « moi ! moi ! moi ! » résonne aussitôt et nous nous précipitons après lui, nous accordant une trêve implicite[1].

Lorsque nous passons le week-end chez tonton Marty, c’est toujours extra ! Il a souvent plein de trucs à nous apprendre et nous raconter. Et en plus, il aime bien bricoler. Dans le genre : bricolage bizarre.

Son métier, c’est créateur de jeux vidéo. Oui, pour de vrai ! Mais en réalité il passe surtout beaucoup de son temps à faire tout un tas de recherches sur tout et n’importe quoi. Et à voyager aussi parfois.

Je souris en le regardant fouiller dans son garage aménagé qu’il appelle « centre de recherche ». Il est super tonton, mais pas très organisé.

Photo by Robert Bye on Unsplash

— Ça pue la citronnelle chez toi, tonton !

— Ah ça, Solène, c’est pour faire fuir les moustiques ! Je suis envahi cette année et j’en ai marre d’être piqué.

Je n’ai pas le temps de faire une remarque sur le langage familier de ma sœur, parce qu’on dirait que tonton a retrouvé ce qu’il cherchait. Il sort deux gros casques — un peu curieux, comme des casques de motos qui auraient été coupés en deux, pour laisser juste le bas du visage apparent — qu’il pose sur nos têtes, à moi et ma sœur, masquant au passage nos yeux.

Je ne vois plus rien.

— Ce sont des casques magiques.

Mais ouais, c’est ça.

— Pour voir en 3D ?

— Pour voir en VR[2] ?

— Moi, je ne vois rien du tout.

— Non, Hélios. Non Solène. Rien de tout ça. Et rien que vous ne connaissiez.

— Ben, ils font quoi alors, ces casques, à part nous boucher la vue ? je demande d’un ton un peu agacé.

J’ai tendance à être assez impatient parfois, oui.

Je retiens mon souffle en attendant la réponse, mais rien ne vient. Tonton ne répond pas.

— Tonton ?

J’ai d’un seul coup la désagréable impression qu’il est en train de sourire et de se moquer de nous avec nos « casques magiques » sur la tête. Si ça se trouve, il va nous prendre en photo dans cette situation ridicule !

Je suis tout à fait prêt à jeter mon casque par terre lorsqu’il reprend enfin la parole.

— On va faire un premier essai tout simple. Je voudrais savoir pourquoi ma chatte Martha ne mange plus dans sa gamelle en ce moment. Du coup, vous allez vous concentrer sur elle, la visualiser dans votre esprit, et appuyer sur le gros bouton au niveau de votre oreille, sur le côté du casque.

— Martha ? Mais comment on pourrait deviner ça avec des casques ? Je m’exclame avec surprise, dans le flou total. Enfin, le noir total plus exactement.

— Hum… Et bien… En vous mettant à sa place, tout simplement.

— Bah, t’inquiète pas Hélios ! Pour comprendre comment ça marche, suffit qu’on appuie sur le bouton, c’est ça Tonton ?

— Oui, tout à fait Solène, mais avant, il faut bien penser à visualis-

ZAP !

— Solène ? Solène ! Zut !

Quoi ? Quoi ? Qu’est-ce qu’il se passe ? Je sens la main de tonton se poser sur la mienne pour m’empêcher d’enlever mon casque pour de bon.

— Hélios ! Solène est… bon. Hélios. Tu vas y aller et t’assurer que ta sœur n’est pas perdue… heu… quelque part. Et puis surtout, surtout, avant d’appuyer sur le bouton, pense bien à Martha, ma chatte, et à rien d’autre. Ok ?

— Heu… Oui tonton.

Ne comprenant pas trop ce qu’il se passe, j’applique néanmoins les consignes de mon oncle, pense à la grosse chatte qui laisse ses poils partout dans la maison… Et appuie sur le bouton situé sur le côté gauche de mon casque.

ZAP !


[1] Trêve = Faire la paix, mais pas trop longtemps. Implicite = Pas besoin de dire qu’on fait la trêve, on le sait, et on le fait.

 

[2] VR = Virtual Reality ou Réalité Virtuelle en français. Avec un casque VR, c’est comme si on était dans le jeu !


Chapitre 2 – Petit en-cas sur pattes

Je cligne des yeux plusieurs fois, tentant d’enlever l’espèce de buée qui se trouve devant mes yeux. Sauf qu’il n’y a rien. Mais pourquoi j’ai l’impression de voir un peu flou alors ? C’est quoi ce délire ?

Puis je remarque que je suis sur une table, en train de manger du jambon dans une assiette, directement avec ma bouche, sans utiliser mes mains.

— Martha ! Vilaine !

Oh purée ! J’évite de justesse la grande claque que cherche à m’asséner la voisine de tonton – que fait-elle ici ? Pourquoi est-elle super géante ? - et glisse sur le rebord de la table… avant de chuter lourdement, finissant par terre, les quatre pattes en l’air.

Pattes ?

— Et bien alors Hélios ? Je croyais que les chats retombaient toujours sur leurs pattes ?

— Pas s’ils tombent de trop bas, dans ce cas ils n’ont pas le temps de se retourner ! Attends voir… Aaah ! Je suis un chat !

Oh là là, oh là là ! Mon cœur bat tellement la chamade dans ma poitrine que j’ai l’impression qu’il va en sortir et se sauver à toutes jambes comme un crabe un peu bizarre.

Du coin de l’œil, j’aperçois les gros chaussons de la voisine s’avancer vers moi et je me mets à courir dans tous les sens, paniqué, cherchant un moyen de m'échapper de ce traquenard. Mais je ne réussis qu’à déraper sur le carrelage et m’étaler dans un coin du salon.

Comme une vieille serpillière.

Ouille.

— Mais tu arrêtes un peu de faire l’andouille ?

— Solène ?

Un instant. Il ne l’entendait pas vraiment… Il… Incroyable, il l’entendait, oui, mais dans sa tête ! Il pouvait communiquer par télépathie[3] avec Solène ! Waouh !

Mais où était-elle ?

— T’es où ?

Il attendit la réponse à sa question, en vain. Elle ne répondit pas pendant plusieurs secondes, puis lâcha :

— Ça a bien marché pour toi, au moins…

— Comment ça ? Qu’est-ce que tu veux dire ?

À nouveau, pas de réponse. Me redressant, je repère enfin la porte-fenêtre donnant sur le jardin. Soulagé, je m’avance prudemment vers elle, passant sous les meubles, gardant la voisine et ses grosses mains qui tentaient de m’attraper dans mon champ de vision.

Et au passage, je cherche bien entendu des yeux ma sœur, qui m’inquiète un peu à me répondre de façon aussi parcimonieuse[4]. Elle est plus bavarde que ça d’habitude.

Soudain, mes yeux croisent ceux d’une jolie petite souris. Une souris qui a l’air vraiment, mais vraiment… À croquer ![5]

Sans réfléchir, je me mets à courir après l’animal, qui m’esquive de justesse avant de se précipiter dehors.

— Hélios ! Qu’est-ce que tu fais ? C’est moi ! Solène !

Solène ? Mais où est-elle enfin ?

Bon, tant pis pour Solène. J’ai plus important à faire pour l’instant. Me léchant les babines inconsciemment, je continue ma poursuite du petit mammifère.


[3] Télépathie = Communiquer avec quelqu’un juste en pensant, sans ouvrir la bouche.

[4] Parcimonieuse = Avare, qui donne en petites quantités. Ici, ça veut dire que d’habitude Solène répond et parle beaucoup plus !

[5] À croquer : Cette expression, à l’origine, ne veut pas du tout dire que la personne est bonne à manger ! Non, cela signifie tout simplement que l’on a envie de la dessiner, de la « croquer » (terme pour dire « dessiner en quelques traits »).


Chapitre 3 – A cloche-pattes

— Je vais t’attraper !

Je ne me rends même pas compte que je suis en train de crier dans ma tête, tout entier pris dans ma traque de la petite souris. Je suis, littéralement, transporté de joie.

La voisine hurle derrière moi, mais ne me suit pas à l’extérieur de sa maison. De toute façon je ne l’entends pas vraiment et limite, je m’en moque. Car tout ce qui m’intéresse c’est attraper la petite créature qui s’éclipse à toutes pattes…

Et plonge dans un bosquet épineux.

Moi à sa suite.

— Aïe !

Ça, c’est ce que je dis dans ma tête. Mais dans la réalité, tu vois un peu l’espèce de miaulement furieux que poussent les chats lorsqu’ils sont très en colère ? Ben je fais ça : je feule de douleur et m’arrête brutalement. Même si c’est trop tard.

— Bien fait pour toi ! J’entends Solène se moquer dans ma tête.

Me léchant la patte avant même de le réaliser, je remarque que j’ai désormais une épine plantée dans un coussinet. Voilà donc d’où vient cette horrible douleur.

— Solène ! J’ai mal !

— Et alors ! Tu crois que je vais t’aider alors que tu essayes de me manger !

Continuant à me pourlécher la patte inconsciemment, je mets un moment avant d’enregistrer ce que vient de me dire Solène. Et encore un moment supplémentaire pour comprendre enfin un petit détail qui m’a échappé jusqu’à présent :

— Mais… C’est toi la souris ?

— Sans blague !

— Mais tonton t’avait dit de te concentrer sur Martha, sa chatte !

— Oui, ben, c’est normal de penser à une souris aussi quand on pense à un chat ! Tom et Jerry, tu connais pas ?

Mouais… On va dire ça. En fait, elle dit ça, mais je devine qu’elle est un peu gênée tout de même.

Ceci dit, elle ne l’est peut-être pas autant que moi. J’ai essayé de manger ma sœur ! Oh là là ! Beurk. Mais bon. Là, j’ai trop mal pour penser à la manger.

— Solène ? Tu ne veux pas m’enlever cette épine de ma patte ?

— Non. J’ai trop peur. Tu sais, je ne vois pas grand-chose dans ce corps de souris, mais je sais parfaitement où je suis et où tu es ! Et tu sens vraiment très mauvais, tu pues le chat ! Je fais déjà tout ce que je peux pour ne pas me sauver à toutes pattes.

— Mais j’ai super mal Solène ! Comment je vais faire ? Je la supplie sans aucune honte.

— T’avais qu’à pas me poursuivre et sauter dans un buisson épineux, patate !

— Mais ce n’est pas de ma faute si tu sens trop bon, Solène !

Le rire de ma sœur résonne dans ma tête.

— Tu veux que je pète ?

Gna gna gna. Elle peut toujours se moquer, je préfère quand même être un chat qu’une souris.

Pourléchant une dernière fois ma patte blessée, je me redresse et réalise que je peux parfaitement marcher sur trois pattes.

Oh. Voilà qui est plutôt chouette. J’ai presque envie de dire que ça m’enlève une bonne épine du pied !

Je rigole tout seul à mon jeu de mots. Mais n’empêche, je suis bien content d’avoir quatre pattes au lieu de deux pieds seulement. J’aurais été bien embêté sinon.


Chapitre 4 – Petite tête

— Solène ! C’est bon, je peux marcher quand même ! Et puis, vraiment, maintenant que j’ai compris que c’était toi, je n’ai presque plus envie de te manger.

Bon, je ne mens pas, j’ai dit « presque ».

— Presque ?

Évidemment, elle a remarqué. Zut. Ceci dit, bien qu’elle ne soit pas très rassurée, elle se rapproche néanmoins de moi, sans doute trop curieuse. Heureusement que « curiosity killed the cat » et pas la souris, hein ?

Mais ça va, je me contrôle plutôt pas mal maintenant que je sais que la souris c’est Solène. Même si ce n’est pas facile. Je tiens ma patte blessée toute serrée contre moi. J’essaye de lui parler par télépathie pour garder au maximum ma conscience humaine et ne pas risquer de gaffer.

Et par « gaffer », je veux dire : ne pas risquer de manger ma sœur par inadvertance.

— Je boirais bien un bon gros bol de chocolat chaud, là, tout de suite maintenant ! Je lance subitement à Solène, choisissant le premier truc qui me passe par la tête pour m’aider à penser à autre chose.

— Tu veux vomir partout ? réplique aussitôt ma sœur.

— Hein ?

— Il ne faut surtout jamais donner de lait ou de chocolat aux chats, tu le sais bien ! Me sermonne-t-elle.

— Ah oui, mince, j’avais oublié. Enfin, je veux dire, je le savais hein ? Mais j’avais oublié que j’étais un chat.

— C’est fort ça quand même !

Oui, c’est vrai que c’est un peu abusé de ma part d’avoir « oublié » quelque chose d’aussi important. Mais bon, le casque magique de tonton nous fait vraiment bien rentrer dans l’animal.

Heureusement pas complètement. Sinon j’aurais mangé Solène.

— En fait, pensé-je à l’attention de Solène, je crois que la machine de tonton elle nous fait juste partager la conscience d’un animal, mais qu’on ne prend pas sa place complètement.

— Oui, j’ai la même impression ! J’arrive même à me retenir de chicoter[6]depuis tout à l’heure !

Je lui dirais bien que c’est quand même plus dur pour moi, puisque je dois me retenir de la manger, mais :

Premièrement : Ça ne va pas la rassurer.

Deuxièmement : À cet instant, une ombre nous tombe dessus.

— Oh ! Sale peste de chatte ! Et qu’est-ce que- ? Oh ! Une souris ! Non seulement tu me voles mon repas, mais en plus tu ne nous débarrasses même pas des souris !

La peur me fait involontairement feuler à nouveau. La voisine est finalement sortie à notre poursuite… après avoir récupéré un balai pour nous taper !

Sautant sur Solène, je l’attrape dans ma gueule sans réfléchir avant de m’enfuir à trois pattes dans le jardin, regardant désespérément autour de moi pour trouver un abri.

Il y a bien le petit muret de pierres séparant le jardin de la voisine de celui de tonton, mais sur trois pattes, je ne me sens pas du tout capable de sauter par-dessus.

— Hélios ! Normalement, tu devrais pouvoir passer sous le portillon !

Mais, oui ! C’est vrai que les chats peuvent se glisser dans de tout petits espaces ! Là où leur crâne passe, tout le reste peut passer… enfin, c’est ce que j’ai entendu dire.

Une fois arrivé devant le portillon, j’ouvre ma gueule et repose délicatement ma sœur au sol, à son grand soulagement. Et au mien aussi. Finalement, ma conscience de frère avait été plus forte que celle du chat.

Bon, voilà maintenant venu le moment de tester cette histoire de super flexibilité du chat. Je glisse ma tête sous le panneau de ferraille, ainsi que mes deux pattes avant, puis… me retrouve coincé.

Et m… heu… Zut !


[6] Chicoter = Couinements, petits cris d’une souris.


Chapitre 5 – Oh non, les parents !

— Solène ! Je suis coincé !

— Quoi ? Mais ta tête est passée ! Tire-toi dehors !

— Mais elle est trop grosse Martha ! Je n’arrive pas à passer mon ventre ! C’est du pipeau cette histoire de crâne !

— Elle n’est pas si grosse que ça. C’est juste sa poche primordiale qui donne cette impression ! Allez ! Tire ! Ou pousse ! Mais reste pas coincé là, je sens la voisine qui s'approche !

Voilà qui ne m’aide pas. Un peu paniqué par cette information, je pousse sur mes deux pattes arrière tout en tirant sur ma patte avant non blessée. Et pof ! Je me retrouve de l’autre côté du portail. Ouf !

— Oh punaise ! Comment j’ai eu peur de rester coincé ! Mais en fait, ça va. C’est juste que je n’arrivais pas bien à me tirer avec ma patte blessée.

— La patte de Martha tu veux dire ?

— Ben, c’est un peu pareil en ce moment, non ?

C’est très bizarre de ne pas pouvoir déchiffrer les expressions du visage de ma sœur. Tout ce que je vois, c’est une petite souris qui chicote – ah tiens, elle ne réussit pas si bien que ça à se retenir.

— Solène ? Tu réalises que tu chicotes là ?

— Quoi ? Oh ! Oups.

Du coup, comme je ne peux pas lire les expressions de son visage, je suis obligé de deviner ce qu’elle pense, par rapport à ce que je sais d’elle.

Bon, j’avoue. Je peux aussi sentir ses émotions. Et là, tout de suite maintenant, je sens sa peur. Même si j’ai du mal à l’accepter. Ma sœur a peur de moi et ce n’est pas très glorieux.

Et moi, je me lèche. Zut ! Je suis tout sale et du coup je me lèche les poils pour les nettoyer sans même le réaliser ! C’est à la fois beurk et super plaisant. C’est bizarre quand même de ressentir les deux sentiments en même temps, ceux de la chatte et les miens.

— Hé, au fait Hélios, on a réussi la mission du coup, non ? Si Martha ne mange plus ses croquettes, c’est juste parce qu’elle va manger dans l’assiette de la voisine ?

— Mais oui, c’est vrai ! Et du coup, comment on fait pour revenir dans nos corps maintenant ?

— Ben, tonton ne te l’a pas dit ?

— Je suis parti juste après toi. Il était inquiet parce que tu as appuyé sur le bouton beaucoup trop vite.

— Et bien dans ce cas, on va voir tonton et il nous le dira bien. Ce n’est pas comme s’il habitait très loin d’ici !

Elle est déjà en train de trottiner vers la maison d’à côté, chez notre tonton, lorsque la roue d’une voiture passe à deux centimètres de sa tête.

— Attention !

Je me précipite vers elle, feulant en direction de la voiture qui a failli l’écraser.

Non, mais c’est qui ça ? Tonton est la dernière maison de l’impasse, il n’y a jamais de voiture qui passe par ici, à part… Je redresse la tête, essayant de comprendre ce que je vois d’après mon angle de vue bien plus bas que celui dont j’ai l’habitude. L’autocollant à l’arrière du véhicule annonçant « si tu peux lire ça, t’es trop près ! » est assez identifiable cependant.

— Solène ! C’est la voiture des parents !

— Oh là là ! Vite Hélios, faut retourner voir tonton ! Si les parents ne nous trouvent pas…

— Tu sais, à mon avis, on est toujours là-bas. C’est juste nos consciences qui sont ici…

— C’est encore pire ! Si maman nous voit comme deux coquilles de noix vides avec un casque sur la tête, qu’est-ce que tu crois qu’elle va penser ?

— Qu’on est morts ? Je suggère, essayant de deviner à quoi pense Solène.

— Pire que ça ! Qu’on a joué trop longtemps aux jeux vidéo avec tonton ! Elle risque de nous punir toute la semaine d’écran, voire même de nous interdire de revenir ici.

Ah non ! Ce serait vraiment trop injuste ! J’hésite un instant, mais Solène se contente de couiner — ce que j’interprète comme un cri de peur — lorsque je fais mine de vouloir la reprendre dans ma gueule. Puis elle se met à courir à toutes pattes en direction de la maison de tonton, moi sur ses talons.


Chapitre 6 – Tu m’entends tonton ?

On arrive pile au moment où nos parents sortent de la voiture désormais garée dans l’allée de la maison de tonton.

Par contre, pas de tonton en vue. Zut de zut !

— Comment on fait pour retourner dans nos corps ? Tu n’as pas une idée géniale des fois, Solène ?

— Peut-être que si on se pince ? Tu sais ? Comme pour sortir d’un rêve ?

— Ah bon ? Parce que tu te pinces pour sortir de tes rêves toi ?

— Mais non, mais c’est toujours ce qu’ils font dans les livres et les dessins animés ! Se pincer pour vérifier s’ils sont bien réveillés ou pas.

— Je veux bien, mais on n’a pas de doigts je te signale, alors pour se pincer… Ah, et puis, si c’était la douleur qui pouvait nous faire revenir, c’est mort hein ? Parce que j’ai toujours une épine dans la patte, moi.

— Ah oui j’avais oublié. Zut.

— Tu ne veux toujours pas me l’enlever des fois ?

Elle ne dit rien, mais finit par s’approcher de ma patte lentement. Je peux encore sentir la peur sur elle, c’est très curieux. Elle attrape l’épine entre ses petites dents pointues et tire, ôtant avec facilité cette horrible épine que j’ai été incapable de saisir avec mes pattes.

Le soulagement est immédiat et je m’empresse de me lécher la patte, pour accélérer la cicatrisation.

— Ne te lèche pas !

— Quoi ? Pourquoi ? Je lui demande, surpris par son interruption.

— Ça ne va pas bien cicatriser si tu te lèches. Mieux vaut prévenir tonton plus tard pour qu’il soigne sa chatte correctement.

— Ah ? Je ne savais pas. Bah, trop tard, j’ai déjà léché. Je ne sais pas si j’aurais pu m’en empêcher honnêtement, c’est vraiment très instinctif.

Le temps que Solène passe à s’occuper de ma patte, nos parents se sont approchés de la porte d’entrée de tonton et ont sonné.

Mais personne n’a répondu.

On observe, un peu angoissés, lorsque papa abandonne la sonnette pour se mettre à tambouriner sur la porte.

— J’arrive, j’arrive ! Hey frérot, vas-y mollo sur la porte, tu veux bien ? Parce que je te préviens, si tu la casses, tu la répares ! Je peux bricoler ce que tu veux dans un ordinateur, mais les portes, c’est pas trop mon truc, hein ?

Ouvrant enfin la porte, tonton est en train de rire et accueille nos parents avec un grand sourire, l’air totalement insouciant.

— Tonton ! Tonton ! On est là !

Il n’a pas l’air de nous entendre, alors je me mets à miauler de toutes mes forces.

— Je me planque, Hélios.

— Ah oui, tu as raison, ça vaut mieux.

Solène se cache sous un rhododendron[6] tandis que tonton, mais aussi mes parents, se tournent vers moi, affichant des airs ahuris. Je rentre la tête dans mes épaules, pris de trouille qu’ils ne me reconnaissent, sachant pourtant parfaitement que c’est impossible.

— Tu as un chat maintenant, frangin ?

— Oui, mais tu l’as déjà vue je te rappelle ! C’est Martha, la chatte que j’ai recueillie parce qu’elle a été abandonnée lorsque ses maîtres ont déménagé.

— Je ne l’avais pas reconnue, elle a bien grossi.

Pris d’une inspiration subite, je lève ma patte blessée vers eux, tout en continuant à miauler.

— Ah ! On dirait qu’elle est blessée ! Ça ne vous dérange pas de patienter dans le salon pendant que je m’occupe de la soigner ?

— Bien sûr, pas de soucis ! Les enfants sont où ?


[6] Rhododendron = Un arbuste qui fait de très jolies fleurs.


Chapitre 7 – On ne rentre pas sans frapper !

— Pas loin ! Je reviens dès que j’ai terminé ! À tout de suite !

Ouf, sauvés ! Heureusement que tonton a de la répartie. Dès que nos parents sont à l’intérieur de la maison, j’appelle Solène télépathiquement et elle sort également de sa cachette.

Tonton ouvre de gros yeux en la voyant, mais il comprend tout de suite qui elle est, à mon grand soulagement.

— Tonton ? Tonton ?

— Laisse tomber Solène, il ne nous entend pas du tout.

— Je m’en doutais, mais bon, il fallait bien réessayer.

Notre oncle se met accroupi devant moi, mais il regarde Solène.

— Solène ? Je suis désolé que tu sois une souris, ce n’était pas vraiment prévu… J’espère que ça s’est bien passé quand même pour toi.

— Genre, il avait vraiment prévu quelque chose, ironise Solène.

— Sois pas méchante Solène, c’est toi qui ne l’as pas écouté. Tonton avait planifié qu’on soit des chats et donc des prédateurs, pas des souris.

— Il nous a juste dit de penser à Martha ! Il se serait passé quoi si on s’était retrouvés tous les deux dans le même chat ? Si ça se trouve, la conscience de l’un de nous deux aurait été éjectée et aurait disparu.

— Oh là là, quel cauchemar tu vas inventer là ! Brrrr… Rien que d’y penser, ça me fait froid dans le dos. Bon, l’important, c’est qu’on aille bien et qu’on puisse retrouver nos corps.

— Heu… Hélios, Solène ? Interrompit tonton sans le savoir, vous… Heu… Je ne comprends pas ce que vous faites, mais venez avec moi, je vais déjà commencer par soigner ta patte Hélios… Enfin… la patte de Martha, je veux dire.

Ma patte ? Mais je m’en fiche de ma patte ? Ce que je veux, c’est retrouver mon corps moi ! Bon, certes, c’était très… original, comme petite activité de l’après-midi. Mais nos parents sont là maintenant.

Je me remets à miauler, tentant de faire comprendre à tonton que c’est fini là, qu’il doit nous dire comment retourner dans nos corps. À mes côtés, Solène se met quant à elle à chicoter. C’est assez amusant, mais tout aussi inefficace que mes miaulements.

Tonton se contente de nous regarder bizarrement et de proposer sa main à Solène pour qu’elle grimpe dessus avant de m’attraper de son autre bras pour nous emporter à l’intérieur de la maison, dans la salle de bain.

Une fois dans la salle de bain, il nous pose à côté de l’évier et sort sa petite mallette des premiers soins. Pff… Il va falloir y passer. J’aurais préféré ne plus être dans le corps de Martha pour cette partie, mais bon. D’un autre côté, ça n’aurait pas été très juste pour elle, puisque c’est ma faute si elle est blessée.

Ouille ! Je retire ma patte vivement de la main de tonton et sors mes griffes instinctivement en lui crachant dessus.

— Désolé Hélios, mais il fallait que je mette un peu de désinfectant. Mais c’est tout ce que je vais faire, ce n’est vraiment pas un gros bobo. Tu ne vas pas me griffer quand même ?

Il dit ça sur un ton rieur, mais je sens à son odeur qu’il n’est pas très sûr de lui tout de même. Tant mieux ! Non, mais. Que je me sois laissé faire ne veut pas dire que j’ai apprécié le traitement.

— Hey, frangin, ça va, pas trop dur avec le chat ?

Je saute presque au plafond en entendant la voix de mon père juste derrière moi. Il vient d’ouvrir la porte et a passé sa tête dans l’entrebâillement.

Juste en face de lui, Solène pousse un petit couinement.

Et les yeux de papa s’arrondissent démesurément.

— Une souris !

Rentrant dans la pièce, papa lance sa main en direction de Solène, tentant de l’attraper, ou de la frapper, je ne sais pas trop.

Ce que je sais par contre, c’est que je me retrouve agrippé sur son bras, à le griffer de ma patte avant libre et enfonçant mes crocs dans la chair de son poignet.


Chapitre 8 – Traînée jaunâtre

— Aïe ! glapit papa.

Mon père dit aussi tout un tas d’autres choses après ce « Aïe », mais je n’entends pas la suite. J’ai une oreille qui bourdonne atrocement et tonton qui hurle dans mon autre oreille.

Ah, tiens ? Je suis dans les bras de tonton. Qu’est-ce que je fais là ? Je cligne des yeux et secoue la tête pour essayer d’enlever l’espèce de coton que j’ai actuellement dans l’esprit.

— Hélios !

— Solène ?

— Oh là là, tu m’as fait peur Hélios ! Tu ne me répondais pas !

— J’ai l’impression d’avoir un gros bloc de béton à la place de la tête.

— Ça ne veut rien dire.

— Qu’est-ce qu’il s’est passé ?

Je n’entends pas la réponse de Solène, car à ce moment-là un « pop » résonne dans mes oreilles, comme si mes tympans venaient de se reconnecter à la réalité. Un instant après, en entendant les cris, je regrette de ne plus avoir les oreilles bouchées.

— Tu te rends compte de la violence avec laquelle tu as frappé cette pauvre chatte ! Hurle tonton.

— Cette « pauvre chatte » m’a mordu à sang ! Et puis, qu’est-ce que tu fais avec une souris chez toi ? Une souris ! Réplique mon père, criant encore plus fort que tonton.

Hum… La situation semble être devenue bien délicate. Et maman choisit bien entendu pile-poil ce moment pour entrer elle aussi dans la minuscule salle de bain déjà bien encombrée.

— Que se passe-t-il ? Chéri ?

— Je me suis fait griffer et mordre par cette saloperie de chatte ! vocifère papa.

— Et tu lui as claqué la tête, tout ça parce qu’elle a voulu défendre MA souris ! S’emporte tonton, défendant aussi bien Solène que moi.

— Donc, si je comprends bien, on a maintenant deux blessés au lieu d’un ?

On peut toujours compter sur maman pour bien résumer la situation.

— Hélios ?

— Oui ? Désolé, je crois que je n’ai pas fait attention à ta réponse tout à l’heure, je viens de récupérer mes oreilles…

— Faut dire aussi que papa a eu la main bien lourde, tu as volé à travers la pièce et tu t’es éclaté sur le mur ! C’était horrible à voir !

— Je me souviens juste l’avoir mordu et être revenu à moi dans les bras de tonton. Au moins tu n’as rien, c’est le principal. Tu es où d’ailleurs ?

— Je suis planquée derrière la poubelle. Je flippe un peu j’avoue. Je préfère éviter de me montrer pour l’instant.

— Tu fais bien. Et moi j’ai hâte de retourner dans nos corps, parce que c’est bien sympa d’être une chatte, mais ça l’est beaucoup moins quand elle vient de se prendre un coup à lui dessouder les os de la tête.

— Bon. Chéri, dit alors maman, montre-moi ton bras. Et toi Marty, lance-t-elle autoritairement à tonton, occupe-toi de ta chatte et de… « ta » souris ?

Le regard interrogateur de maman se pose directement sur la poubelle, à ma grande horreur. Je me demande un bref instant si elle n’a pas des pouvoirs télépathiques elle aussi pour deviner où est planquée Solène, parce que comment a-t-elle pu savoir que-

Oh. Je n’ai pas fait attention sur le coup, mais moi aussi je sens l’odeur maintenant. Solène a fait pipi par terre. Je peux voir la traînée jaunâtre traverser le sol de la salle de bain.

Beurk !


Chapitre 9 – Oh là là !

— Beurk Solène ! T’es dégueu !

— J’ai eu peur, je t’ai dit !

— Beurk beurk beurk !

Tonton se penche pour récupérer Solène, me tenant bien fermement dans ses bras. Et je m’agrippe bien aussi. Je suis sans doute en train de lui bousiller son t-shirt avec mes griffes.

Tant pis pour lui ! Il n’avait qu’à nous dire comme retourner dans nos corps, mince alors ! Je n’en peux plus moi. Je ferais bien une sieste d’ailleurs.

Fermant les yeux, je m’endors aussitôt… Pour me réveiller en sursaut lorsque Solène réussit à me hurler dans la tête.

— HÉLIOS !

— Hein ? Quoi ? Qu’est-ce qui se passe ?

— Bah, rien, mais je m’inquiétais, tu ne disais plus rien, et tu faisais un bruit bizarre, comme si tu… Oh. Tu ronflais ?

— Merci hein ! Je dormais très bien, je te signale !

Baillant largement, je me lèche les babines, ouvrant les yeux péniblement. Quelle fatigue ! Je veux bouger un peu mes pattes pour m’étirer, mais impossible. Non seulement je suis toujours dans les bras de tonton, mais j’ai l’impression que mes griffes sont bien empêtrées dans son t-shirt.

Oups. Je rétracte tranquillement ces petites choses bien aiguisées se trouvant au bout de mes adorables petits coussinets.

Je regarde tonton, mais d’après ce que je peux lire sur son visage, il n’a pas l’air de m’en vouloir. Il semble plutôt pensif. Je ne sais pas combien de temps j’ai dormi, mais pas assez, ça c’est sûr !

— Dites. Vous ne voudriez pas retourner dans vos corps maintenant ? Hélios est soigné et vos parents sont là, vous allez bientôt devoir rentrer chez vous.

— Hélios ? Il plaisante là ? Me lance Solène d’un ton inquiet.

— Je ne crois pas non.

— Non, mais quel idiot ! Il ne comprend même pas qu’il a oublié de nous dire comment rentrer dans nos corps !

Évidemment, tonton ne peut rien entendre de tout ceci. Mais heureusement, il doit enfin comprendre le sens des couinements de Solène, parce qu’il ajoute presque aussitôt :

— Vous ne savez pas comment faire ? Normalement, ça devrait pourtant être facile. Il vous suffit de penser à l’endroit où vous êtes réellement… Heu… Je ne sais pas moi. Vous pensez à vos corps ? Au garage dans lequel ils sont ? À la sensation de vos casques sur la tête ? Celle de vos vêtements ? Au ronronnement de mon ordinateur ?

— « Je ne sais pas moi » ! Non, mais sérieusement ! Il exagère tonton ! s’énerve Solène.

— Ben moi je vais essayer tout ce qu’il nous dit alors chut, tais-toi Solène.

J’essaye de me concentrer autant que je le peux, mais c’est assez difficile. J’ai plein de trucs qui me tournent dans la tête. Et le fait que mes parents soient à deux pièces seulement d’ici est également assez inquiétant.

Bon. Je n’y arrive pas du tout.

Et bien évidemment, c’est ce moment que choisissent nos parents pour sortir de la salle de bain. Mon père a le bras droit tout bandé et une griffure sur le visage. Il n’a pas l’air content du tout.

— Nous, on va y aller, lance-t-il avec un regard noir en direction de tonton, maîtrisant difficilement sa colère. Où sont les enfants ?

— Non, mais attends… Tu ne vas pas partir fâché comme ça, essaye de le raisonner tonton.

— Dans le garage, je suppose ? En train de jouer à je ne sais quelle console ?

Malgré tous les efforts de tonton, papa se dirige vers le garage, dont une porte intérieure le sépare de la pièce principale dans laquelle ils se trouvent actuellement.

Oh là là ! Papa et maman vont nous découvrir avachis dans nos fauteuils !

Nous nous mettons à courir à toutes pattes à leur suite, débarquant presque tous en même temps dans la grande pièce pleine de bazars.


Chapitre 10 – Génial et terrifiant

— Solène ! Qu’est-ce qu’on fait ?

Tout en courant, je panique un peu, espérant que Solène nous sauvera avec une bonne idée.

— Chut, laisse-moi me concentrer ! J’essaye de trouver un truc… Oh ! Je sais ! La citronnelle !

ZAP !

Bon, en fait, je n’entends pas vraiment le « ZAP ». Mais je le sens. D’un seul coup, Solène n’est plus avec moi, plus dans ma tête.

Citronnelle ? C’est vrai qu’elle empestait le garage de tonton tout à l’heure…

ZAP !

Je me sens tout engourdi. Mais ce que je vois lorsque j’ouvre les yeux me réveille tout à fait. Sautant de mon siège, je n’ai pas le temps de courir sauver la souris, car Solène – la vraie Solène, pas la souris, ma sœur ! - est déjà sur le chat.

— Martha ! Pas touche !

La chatte lâche la petite souris qu’elle avait capturée sous sa patte et fait un bond en arrière… retombant sur le pied de papa, qui lui-même fait un bond, se retrouvant avec une chatte agrippée à ses baskets.

— Ah non ! Ça ne va pas recommencer ! s’exclame-t-il, surpris par la réaction de la chatte.

Je ne peux pas m’empêcher de pouffer de rire.

— Laisse papa, je m’en occupe !

M’approchant doucement de Martha, je lui caresse la tête en lui parlant gentiment. Curieusement, alors qu’elle n’a jamais été particulièrement câline avec nous, elle me laisse faire et décroche ses griffes de mon père.

Oh ! Elle ronronne même dans mes bras ! J’adore !

Je peux très facilement la prendre dans mes bras et la déposer hors de la maison. Elle me fait un « miaou » en partant, que je traduis par « merci, à la prochaine, je t’aime petit humain ». Oui, bon, je ne parle pas chat, alors je traduis comme je veux d’accord ?

Lorsque je reviens, je remarque que Solène garde toujours la souris dans ses mains et que tonton et papa se regardent froidement. Maman, quant à elle, semble blasée de tout, bien que nettement soulagée de me voir revenir, se dépêchant de nous dire :

— Bon. On va y aller les enfants, vous êtes prêts à partir ?

Déjà ? Mais on n’a même pas eu le temps de parler à tonton de toutes nos expériences ! Le regardant du coin de l’œil, je remarque que ce dernier à l’air encore plus déçu que moi.

— Oh heu… Ah non ! Pas tout de suite ! Lance tonton subitement, il faut d’abord qu’ils m’aident à ranger le garage !

Je regarde dubitativement autour de moi. Certes, c’est en bordel, mais le bordel habituel de cette pièce quoi… Solène comprend plus vite que moi :

— Pas de problème tonton ! Papa, maman, vous pouvez faire demi-tour avec la voiture, et on vous rejoint !

Deux minutes de gagnées ! Je comprends mieux pourquoi tonton nous a demandé ça !

Dès qu’ils sortent de la pièce, tonton nous chuchote :

— Alors ?

— Alors, c’était génial ! Terrifiant ! Je réponds, un grand sourire aux lèvres.

— Horrible ! Extraordinaire ! Ajoute Solène, tout aussi enthousiaste.

— Ah ah ah ! Voilà qui me semble bien contradictoire ! Alors, puisqu’on manque un peu de temps, je ne vous poserais qu’une seule question : est-ce que vous seriez prêt à recommencer ?

— OUI ! Retentissent aussitôt nos voix dans un même cri.


Vous avez aimé cette histoire et/ou vos enfants l'ont aimée ? Si oui, laissez-moi un commentaire ! 🙂


Crédits photos, audios, vidéo :

Chat et souris : Image générée par Chris Falcoz à l'aide de l'IA Dall-E

Bureau : Photo by Robert Bye on Unsplash

Souris : Photo by Frenjamin Benklin on Unsplash

Feulement de chat : "Cat, Screaming, A.wav" by InspectorJ (www.jshaw.co.uk) of Freesound.org

Tom et Jerry : Créés par William Hanna et Joseph Barbera

Chocolat chaud : Photo by Nicolas J Leclercq on Unsplash

Souris qui chicote : "Mouse.mp3" by Smokey9977 of Freesound.org

Vidéo chat : Vidéo youtube from Caters News https://www.youtube.com/c/CatersClips

Rhododendron : Photo de Chris Falcoz 😊

Souris : Photo by Joshua J. Cotten on Unsplash

Tableau : Détail de Skrik (le cri), par Edvard Munch

Smiley : Photo by Markus Winkler on Unsplash

Citronelle : Photo by Victor Serban on Unsplash


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Commento (2)

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Margot Eden 2 anni fa

Pour une histoire pour des enfants, je trouve ça bien, bravo § Avec l'explication sur les chats, c'est bien aussi.

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