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Jérôme, photographe (#47)

Jérôme, photographe (#47)

Pubblicato 11 giu 2020 Aggiornato 11 giu 2020 Imprenditorialità
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Jérôme, photographe (#47)

CHRONIQUE DU TRAVAIL DÉCONFINÉ

    « A l’annonce du confinement, plusieurs de mes reportages ont été annulés. J’ai trouvé que c’était assez brutal de se retrouver « seul » chez soi (même si je ne suis pas vraiment seul puisque je vis avec ma compagne et notre fils). Pendant six semaines, je n’ai pas fait de photos : je n’arrivais pas à me concentrer. Je regardais sur Instagram les comptes de mes confrères : le confinement les inspirait ; moi pas. Je me sentais abruti et frustré.

    Au bout d’un mois et demi, j’ai eu besoin de parler, de voir des gens. Je suis sorti à Vincennes. J’avais pris un vieil appareil, un 6X6, le modèle qui a été utilisé sur la lune : un Hasselblad. On l’avait acheté avec mon demi-frère, qui est photographe de mode et qui vit maintenant à Pondichéry. Je l’ai restauré à grand frais. On peut seulement faire douze clichés. Tu ne les crames pas. Tu réfléchis.

    Dans le courant du mois d’avril, j’ai donc retrouvé le goût de la photographie. J’étais heureux de voir des gens dans la rue. J’attendais qu’ils viennent me parler. Les jours suivants, j’ai organisé d’autres « balades photographiques » : une heure dans un périmètre d’un kilomètre. Je me souviens d’un homme avec un miroir. J’ai trouvé que le contact était plus facile pendant le confinement, notamment avec les personnes âgées. Tout le monde avait besoin de contact, de se parler.

   A l’annonce du déconfinement, j’étais très angoissé : je suis resté enfermé pendant plusieurs jours. Depuis, j’ai repris mes « balades photographiques ». Je ne suis plus limité par la contrainte d’une heure. Ca me permet de me poser quelque part, de m’installer, d’anticiper. Pendant le confinement, ce n’était pas possible ; dès que tu t’asseyais sur un banc, un flic venait te voir et te demandait ce que tu faisais.

   Hier, j’ai fait une balade photographique avec mon fils ; une vieille dame avec un manteau rouge est venue me parler : « Que photographiez-vous jeune homme ? » Je lui ai proposé de réaliser son portrait. Elle a refusé : « Je suis trop vieille. » Je l’ai photographiée quand même. Elle a été surprise, et a eu un mouvement de recul : « Vous ne m’avez pas demandé ! » J’ai fait un deuxième cliché pour capter ce mouvement. Elle s’en est rendue compte et elle a ri. » 

  

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