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Une fois qu’ils eurent terminé, chacun sortit pour se diriger dans la salle de dégustation.

Tommy, lui retourna dans sa chambre, Lucas dormait toujours profondément. Il le

laissa se reposer et alla rejoindre les autres. Il avait obtenu des réponses à

ses questions, il se sentait plus grand. Il comprenait plus de choses, il avait

vécu des choses difficiles, mais il s’était toujours relevé donc il était

décidé à poursuivre ses efforts. Il s’installa avec tous ceux qui étaient

réveillés et ils mangèrent dans le plus grand calme. Tommy brisa le silence et

dit : « Nous devons trouver une solution rapide et efficace pour délivrer tous

nos amis le plus tôt possible. »

Malus : Nous avons commencé à chercher ce que nous pourrions

faire, nous avons vérifié et en fait ils sont un peu partout autour du Chaudron

Magique. Il y en a même qui ont monté leur cachette dans mon domaine.

Laurène : En plus de vos formules magiques, je vous suggère de

réciter aussi certaines prières à l’ange Michel qui permettront de les faire

fuir plus rapidement. Je ne dis pas que cela sera efficace simplement mais cela

aidera à force de les répéter. Les magiciens acquiescèrent et ils finirent de

manger en silence. Tommy retourna dans sa chambre avec un plateau repas pour

son frère qui dormait toujours. Il alla voir Bonus et lui dit : « Pouvez-vous

voir dans l’une de vos boules du présent ce qui se passe pour mes frères et

sœurs ? »

Bonus : Je vais essayer.

Il prit la boule, récita une incantation et des images commençaient à apparaître,

sur leurs amis de ce monde qui n’allaient pas bien du tout, et les frères et

sœurs n’étaient pas visibles. Bonus essayait d’en voir davantage, mais

impossible pour lui, cela ne fonctionnait pas. Tommy le remercia pour les

efforts et sortit. Les magiciens continuaient à bien penser la stratégie et

d’un commun accord réunirent tout le monde dans la bibliothèque.

Marin : Bon, on a quelque chose d’important à vous dire,

cette épreuve va être sans conteste la plus difficile à atteindre de toute

notre vie, mais nous sommes décidés à nous battre jusqu’au bout pour accéder à

nos objectifs. Nous avons trouvé ce que nous cherchions et nous sommes enfin

prêts à aller combattre ces choses au dehors. Quoiqu’il arrive, restez bien à

l’intérieur. N’ouvrez à personne même si vous pensez que c’est nous. Car nous

pouvons ouvrir la porte à l’aide de nos baguettes donc si l’on vous dit que

c’est nous, n’en croyez pas un mot.

Fraisia : Soyez prudents, on a besoin de vous et on tient à

vous.

Bonus : Je ne suis pas prêt à partir définitivement. En

revanche, je ne sais pas combien de temps cela prendra.

Malus : Allons y. Prenez soin de vous.

Laurène leur donna une petite carte sur laquelle était écrite la fameuse louange,

prière et leur dit : « N’oubliez pas cela vous aidera dans le feu de l’action.

» Il prit la carte, la plaça dans la poche de sa cape et sortit rejoindre les

deux autres. Ils s’avancèrent progressivement vers ces êtres vils et joignant

leur baguette dans un mouvement précis, prononçaient leurs incantations qui

semblaient n’avoir aucun effets sur eux. Ils en répétèrent d’autres mais cela

ne fonctionnait pas non plus. La petite guerre du bien contre le mal dura ainsi

plusieurs semaines. Au bout de trois semaines d’acharnement, les magiciens se

rappelèrent la carte que leur avait donné Laurène, ils la sortirent, et d’un

commun accord, se levèrent et dirigeant leur baguette vers le chef de ces

choses, récitèrent à haute et éligible voix les paroles. Les êtres commencèrent

par hurler, ne supportant aucun des sons qui sortaient de leurs bouches et

éclatèrent en un millier de petits éclats. Ils ne mourraient pas mais

retournaient chez eux. Un échange finit par avoir lieu, les habitants

d’Extraventuria apparaissaient les uns après les autres sous le nez des trois

magiciens qui n’en revenaient pas de la manière dont cela venait de se

dérouler. Ils prenaient à l’instant pleinement conscience de ce que Laurène

expliquait depuis le début. Ils avaient dans le feu de l’action, oublier ses

recommandations. Ils étaient soulagés d’y être tout de même parvenus après

trois longues semaines d’un combat acharné et épuisant. Ils n’étaient pas

retournés au Chaudron Magique depuis tout ce temps. Confituria, les animaux,

les habitants, les champs de céréales, les animaux marins qui avaient pu se

réfugier revenaient dans leur monde, mais aucune trace des frères et sœurs de

Tommy. Seul Hugo réapparut à la fin, toute fin. Il était bien mal en point. Il

avait subi des sévices corporels pour s’être fait passer pour l’un des leurs

alors qu’il n’en pensait pas un mot.

Les magiciens ouvrirent les portes du Chaudron Magique et appelèrent leurs amis : «

Fraisia, Professeur Carrot, Tommy, Laurène, Lola, Lisa ? Tout le monde, venez

vite, nous avons gagné, nous avons réussis, tout le monde est revenu. »

Tommy arriva en courant : « Où sont-ils ? »

Bonus : Hugo est là lui aussi.

Tommy se précipita au dehors, l’air frais lui fit un bien fou. Il n’était pas sorti

depuis au moins un bon mois, peut-être plus, il n’en savait rien.

Il sauta au cou de son frère et lui dit : « Tu es revenu ? Pour de bon ? Pour de

vrai ? »

Hugo : Oui, je suis très fatigué. J’ai faim. Je me sens mal.

Et il s’évanouit. C’était le cas de presque tous ceux qui étaient réapparus.

Ils n’avaient pas été nourris ou si peu, si mal qu’ils n’avaient plus que la

peau sur les os. Ils furent pris en charge immédiatement et d’un coup de

baguette, les magiciens remirent en état tout leur monde, les champs brûlés

étaient redevenus beaux et sains, le potager géant également, la ferme,

l’enclos des chevaux, les habitations de tous. Bref Extraventuria comme ils l’avaient

laissé.

Fraisia retrouva avec bonheur les autres confitures qui étaient amaigries

considérablement. Les légumes avaient pourris ou fanés. Il était temps de leur

permettre de retrouver une meilleure santé. Bonus avec sa magie blanche parvint

à leur redonner meilleure allure, et tout le monde put enfin retrouver son

habitat. Ils prenaient soin les uns des autres comme ils le faisaient

autrefois. Le bien l’avait emporté sur le mal. Les êtres étaient retournés dans

leur monde et les trois magiciens décidèrent de fermer tous les passages

existants vers ce monde-là et la terre. Seuls ceux qui voudraient y aller le

pourrait si le besoin était véritablement justifié. Ils créèrent une barrière

de protection à base de la plus solide magie et des prières associées afin de

leur garantir la meilleure défense possible.

  6

Deux mois s’étaient écoulés et les habitants d’Extraventuria étaient quasiment

redevenus normaux. Ils avaient des séquelles psychiques dû à ce qu’ils avaient

vu et entendu tout ce temps mais physiquement ils avaient presque retrouvé

toute leur puissance, leur santé, leur vie. Hugo, quant à lui allait mieux, il

avait été soigné par Malus et ses blessures s’étaient refermées rapidement. Il

se sentait encore fébrile et n’avait toujours pas expliqué à Tommy ce qui

s’était passé là-bas. Il ne se sentait pas prêt. Tommy n’insistait pas et

s’occuper de lui et de Lucas autant qu’il le pouvait. Du haut de ses presque 17

ans, il avait beaucoup grandi, mûri et était devenu presque un homme. Le temps

n’étant pas le même que sur terre, il y pensait parfois mais ne se posait pas

trop de question. Il vivait heureux au jour le jour. Il passait du temps avec

chaque habitant, amis qui étaient revenus et les encourageaient à poursuivre

leurs efforts pour aller toujours mieux. Plusieurs mois passèrent jusqu’à ce

qu’un jour, en se baladant près du royaume des abeilles géantes, il découvrit

un passage menant vers un château merveilleux entouré de magnifiques et

majestueux papillons de toutes tailles et couleurs. À chaque battement d’ailes,

les multiples couleurs de leurs ailes s’envolaient dans les airs et chaque

particule de couleurs qui touchaient un objet ou une autre plante, lui

donnaient des caractéristiques particulières. 

Tommy retourna sur Extraventuria et demanda à une des abeilles de lui dire ce

qu’était ce monde, elle répondit : « Je ne savais pas qu’il y avait un autre

monde ici. Je vais prévenir la reine. » Tommy, assez curieux mais raisonnable

retourna vite auprès des autres, et leur dit : « J’ai découvert en me promenant

dans le royaume des abeilles, un passage menant vers un nouveau monde dans

lequel se trouve un château entouré de papillons de toutes tailles et couleurs.

Chaque couleur qui tombe de leurs ailes et qui touchent le sol ou bien autre

chose, lui donne des particularités incroyables. Venez voir ça avec moi ! »

Martha : N’as-tu pas envie de rester un peu tranquille ?

Tommy : J’ai besoin de me remettre de ce qui s’est passé.

J’ai besoin de voir autre chose. J’y vais en tout cas, si quelqu’un est

intéressé, qu’il me suive. Lola, Lisa, Lucas, Hugo le rejoignirent, les

magiciens également.

Confituria décida de rester sur place, elles avaient besoin de retrouver un équilibre et

il fallait poursuivre le cycle de la vie. Professeur Carrot avait lui aussi

envie d’un peu de calme. Les magiciens promirent à Martha de veiller sur les

jeunes. Ils firent toutes les protections nécessaires pour les habitants et

tout le monde, ils laissèrent également l’accès à des formules magiques qui

pouvaient être récitées par des non magiciens pour le cas où. Mais tout était

bien consolider. Ils dirent au revoir et accélérèrent le pas pour rejoindre les

enfants. Ils les trouvèrent en train d’emprunter le passage découvert. Ils le

prirent également.

Le paysage était à couper le souffle, des plaines à perte de vue, avec des fleurs

de toutes les couleurs, toutes les formes, toutes les tailles. Il y avait des

animaux au loin qui paissaient tranquillement, d’autres personnes qui

semblaient profiter de ce panorama spectaculaire.

Lisa se rapprocha d’eux et découvrit qu’il s’agissait d’animaux peignant ce qu’ils

voyaient. C’était hallucinant. Elle leur dit : « Bonjour, qui êtes-vous ? »

La girafe : Je m’appelle Girafa. Je vis ici.

Lisa : Quel est le nom de votre monde ?

Girafa : AnimaliaArtistika. D’où venez-vous ?

Lisa : D’Extraventuria.

Girafa : Je ne connais pas.

Lisa : Animalia, ça veut dire que votre monde est peuplé que

d’animaux ?

Girafa : Oui, nous sommes des artistes. Nous enseignons dans

l’un des collèges les plus prisés de notre monde, les soins par l’art.

Lisa : De quoi s’agit-il ?

Girafa : Lorsque quelqu’un a subi un choc, un traumatisme ou

bien tout un tas d’autres possibilités, il peut lui être difficile de se

remettre et de continuer à avancer. Pour cela, il existe une méthode qui

consiste à s’exprimer par le biais de l’art sous toutes ses formes, dessins,

peintures, chant, danse, théâtre, photographie. La personne s’exprime d’une

autre façon pour évacuer ce qui ne va pas chez elle, sans être forcée de dire

beaucoup de choses.

Lisa : Ces personnes là ne parlent pas du tout ?

Girafa : Elles parlent pour exprimer certaines choses qui leur

semblent plus facile à aborder mais sinon elles réalisent les exercices qu’on

leur donne en fonction de leur problématique et de leur aptitude à

avancer. 

Lisa : Pouvons-nous voir et constater ?

Tommy : Bonjour Girafa, je m’appelle Tommy. Je suis curieux

moi aussi, mais je voudrais avant savoir quel est ce château ?

Girafa : Il s’agit du château des Miracles. Il y a des

coloriages, mandalas à réaliser qui sont miraculeux pour la santé mentale de

tous ceux qui remportent une série de questions concernant ce qu’ils auront

appris durant leur séjour chez nous et sur cette méthode qui est

particulièrement efficace.

Tommy : Pourrions-nous en bénéficier ?

Girafa : Oui, avec plaisir.

Lucas : C’est chouette. J’ai hâte de commencer.

Tommy : Je vous présente mon petit frère Lucas, il est très

doué en guitare, fusain et peinture. Il présenta tous ses amis, son frère Hugo

et les magiciens.

Girafa : Nous sommes ravis de vous accueillir parmi nous. Si

vous avez la moindre question, n’hésitez pas à me le faire savoir.

Bonus : Merci beaucoup pour votre hospitalité. Pourrions-nous

savoir quelle est la durée de ces cours que vous donnez ? Et connaître

également, le lieu où nous vivrons ?

Girafa : Je comprends vos questionnements. La durée est

variable, en fonction de chacun. Et pour l’habitation, vous résiderez au sein

même du collège.

Bonus la remercia, elle se leva, les emmena à travers les plaines vers le centre de

la petite ville. De là, ils déambulaient dans les rues dallées auprès des

animaux, ceux-ci portaient parfois des habits, parfois pas mais d’une manière

générale, tous avaient soit un pinceau sur l’oreille, un crayon, un instrument,

un costume, ou bien encore un appareil photo entre les mains ou autour du cou.

Girafa : Vous voyez, ici on est tous artistes dans l’âme. Nous

exprimons toujours ce que nous pensons par l’un de ces moyens là. Cela nous

permet de faire passer des émotions, des idées, sentiments, pensées sans être

obliger de parler par la voix. Ce n’est pas toujours évident.

Hugo sentait que ça lui ferait du bien de tester cette méthode de soin par l’art. Il

était décidé à suivre toutes les consignes pour se sentir mieux et pouvoir

reprendre sa vie en main et celle de ses deux frères et amis.

Ils arrivèrent devant des grilles immenses qui étaient peintes de plusieurs

couleurs d’une même nuance de ton. Elle ouvrit les portes et les laissa

pénétrer dans l’enceinte du collège. Celui-ci était immense, en pierre. Les

fenêtres se trouvaient à chaque étage, on pouvait apercevoir de nombreuses

créations au sein de l’établissement. Plusieurs dépendances attenantes

permettaient aux élèves de pratiquer les arts demandant de la place, comme la

danse, le théâtre, la photographie.

Ils montèrent deux étages et arrivèrent sur un palier gigantesque qui desservait

plusieurs chambres. Ils eurent les chambres 3, 4, et 5. Une pour les garçons,

une pour les filles et une pour les magiciens. Les repas étaient servis à

heures régulières et entre 7h30 et 8h30 le matin, 12h et 13h au déjeuner et

enfin 19h30 et 20h30 le soir. Une collation était prévue pour ceux que cela

intéressait. Elle les laissa s’installer et se reposer. Le lendemain, leur

premier cours débuterait.

À suivre…

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Je vous souhaite une belle lecture !