En suspens - Nouvelle organisation
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En suspens - Nouvelle organisation
Le temps passe beaucoup plus vite depuis que j’ai quitté la chambre parentale. Il y a beaucoup de choses à faire, Nicolas travaille toute la journée, de 7 heures à 19 heures. Je me sens responsable de l’accouchement prématuré, je me sens responsable de tout ce qui arrive à mes enfants, j’ai l’impression que s’il arrive encore quelque chose de grave à Cyrielle ou à Robin, je serai la seule responsable et tout le monde m’en voudra.
Pour ne pas renforcer ce sentiment de culpabilité et éviter que je me reproche encore quelque chose, je m’impose un rythme d’enfer pour que tout soit fait au mieux : aller voir les jumeaux chaque jour. Le service étant ouvert de 9 heures à 21 heures tous les jours pour les parents qui ne sont plus hospitalisés à la maternité, je décide que j’irai de 10 heures jusqu’à la visite médicale du soir. Le matin sera consacré à la promenade de notre chien (on vient de le récupérer, il a été hébergé dans la famille ces dernières semaines),à tirer mon lait, au rangement, au ménage, à l’installation de la chambre des jumeaux. Et la fin de journée sera dédiée à tirer mon lait à nouveau, puis essayer de dormir ou tout du moins me reposer.
Attention surcharge mentale en vue : ne pas oublier de remplir correctement les étiquettes et les coller sur les biberons, mettre les biberons au frais. Ne pas oublier de brancher la glacière-frigo adaptée à l’allume cigare de la voiture pour transporter les biberons jusqu’à la maternité afin de ne pas perturber la chaîne du froid, déposer les biberons à la biberonnerie chaque matin et voir où en est le stock avec les infirmières présentes, ne donner que des ondes positives devant les incubateurs de mes enfants, profiter des soins que je peux faire avec mes jumeaux comme aider pour la toilette ou changer une couche, ne pas s’énerver dans les bouchons, ne pas montrer son anxiété à la famille, acheter des coussinets et des soutien-gorge d’allaitement même si je n’allaite pas (je supporte les mêmes inconvénients mais sans avoir le bonheur d’allaiter « pour de vrai »…), reprendre des étiquettes et des biberons à la maternité car le stock à la maison diminue, téléphoner pour prolonger la location du tire-lait…
Rester optimiste : les jumeaux vont vivre !
Je remarque que je porte très souvent la même robe noire pour aller voir mes enfants. Ce n’est pas une belle tenue mais elle est très pratique car elle s’ouvre par devant à l’aide d’une fermeture éclair ; je gagne du temps pour le peau à peau ! Je recherche tout ce qu’il y a de plus pratique et qui me fait gagner du temps. Et cette robe en fait partie.
Cyrielle et Robin sont tous les deux en soins intensifs. Ils ont brillamment passé les étapes de la réanimation et de la post réanimation. Cyrielle ne fait plus que du sac, et elle est alimentée par mon lait en douze « tétées ». C’est encore avec la sonde alimentaire mais les nounous parlent tout de même de tétées. Robin a dégrossi de la narine (ouf ! ça commençait à m’inquiéter), il a ses petites lunettes à oxygène 24 heures sur 24 : très beau progrès ! Et il n’a plus que 30% d’oxygène dans l’air qui est pulsé. Ça se rapproche du pourcentage de l’air ambiant et c’est très bon signe ! On est très loin des incertitudes du départ, vos machines ne font plus beaucoup de bruit, c’est reposant, même si je sais que tout n’est pas encore gagné.
Annaële Bozzolo 3 mesi fa
oui ça occupe l esprit quand on est en action 👍
Jackie H 3 mesi fa
L'avantage des montagnes de Choses À Faire est que ça occupe et que pendant qu'on est occupé la tête dans le guidon, on ne pense pas, on ne se dit même pas qu'on devrait s'inquiéter, on fait ce qu'on a à faire et avec ça, le temps passe et on ne s'en aperçoit même pas...
Tant qu'on ne se sent pas écrasé(e) sous la montagne de Choses À Faire, ou tant qu'on ne les ressent pas comme un bouquet encombrant qu'on a du mal à serrer en entier et dont il y a toujours quelque chose qui déborde ou qui tombe par terre, tout va bien...