Le leadership n’est ni masculin ni féminin : il est pluriel

Le leadership est conceptualisé depuis l’apparition du manager - en lieu et place du bureaucrate et de la bureaucratie "qui allait de soi", sous la supervision d'une tête, un "chef" dans les années 50, 60 et début des années 70 -, le leadership est lui, salué pur « processus réciproque de mobilisation, par des personnes avec certains motifs et valeurs, de diverses ressources, afin de réaliser les objectifs de manière indépendante ou mutuellement tenus à la fois par les leaders et les suiveurs ». C'est la définition consacrée par James M. BURNS en 1978 dans l’ouvrage « Leadership » édité par Harper and Row. 

Dans Leadership, Theory and practice, la bible du leadership retraçant les près de 30 années désormais de son histoire palpable, et qui est à sa huitième édition, le Professeur émérite de l’Université de Michigan, Peter G. Northouse en réaffirme le caractère processuel, l'embarquement dans un véritable "voyage" commun que suggère la  mention « ship » de son libellé. Il s'agit aujourd'hui d'un « processus par lequel un individu influence un groupe d’individus dans le but d’atteindre un objectif organisationnel ». Cette influence reste possible dans la reconnaissance mutuelle.

Ces hommes qui théorisent et ceux qui managent son les mêmes. Des hommes américains. Ils expliquent l’attractivité du leader par son autorité naturelle, de caractère et d’expertise. Et sans nul doute, par son passé de pionnier...

« Think manager, think male », trendy topic pendant des années !

Malgré la diversité engrangée par le processus de leadership au naturel, pendant toutes ces décennies, l’image social du leader, de l'incarnation de ce mouvement, de celui qui appose son influence à son accomplissement, cette figure emblématique est celle du masculin. L'image associe l’agressivité biologique, la force réelle, la capacité de s’imposer « physiquement » et la technicité et le raisonnement rationnel à la fiabilité, à la capacité à se faire "adopter", psychiquement.

La femme a pour elle l’intelligence affective et relationnelle, la créativité et l’entretien de l’ambiance de travail : le soin apporté aux conditions de son exercice. Lorsque le management s’installe dans la durée, c’est la femme qui l’entretient, dans des rôles de support : les ressources humaines, la communication, les moyens généraux. Curieusement ces rôles étaient réservés aux militaires précédemment, comme les rôles exécutifs furent confiés aux bureaucrates. La tenue de la caserne et l’éxécution des lettres de mission étaient assurées respectivement.

Les dimensions participatives des sociétés et dse écosyst