2021 - Novembre, Semaine 44
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2021 - Novembre, Semaine 44
Inspiration Visuelle
Source: Devin Elle Kurtz
Aurore Dulac
Sous un rideau de pluie, de grosses gouttes ruisselaient sur le corps de la créature.
Tino fut attiré par la lumière.
Dans la ville obscurcit par la nuit et les intempéries, la boutique l’attirait comme un aimant.
Devant la vitre, il pouvait sentir l’odeur du bon pain. Les viennoiseries ne faisaient pas partie de son régime alimentaire.
Mais depuis le temps qu’il n’avait rien avalé, n’importe quoi aurait fait l’affaire.
Des torrents de pluie continuaient à s’abattre sur ses ailles.
Tino n’avait pas seulement faim. Il avait froid aussi.
Plus qu’un morceau de pain, de la chaleur pourrait lui permettre de dormir. Il ne demandait qu’un petit coin, à l’abri du danger. Juste pour se reposer et retrouver des forces.
Tino décida d’attendre que la pluie cesse pour recommencer à se déplacer.
Il resta longtemps devant la devanture…
Inspiration Visuelle n°2
Source: Interior Boho
Aurore Dulac
Dans la grande pièce bien rangée
Où tous genres de livres sont alignés
Le vide est omniprésent
Depuis qu’il y est absent.
Aucun mobilier n’a été déplacé
Le lieu est identique, à quand il l’a quitté.
Similaire à un musée, c’est une source d’inspiration
Chaque jour, il est visité par la nouvelle génération.
Inconnu avant, il est aujourd’hui mis en avant.
Grâce à ses livres, il vivra toujours dans le cœur des gens.
Character Design
Source: Bisho-s
Challenge de la semaine
1/ Écrire un texte de minimum 200 mots.
2/ Placer 3 synonymes du mot douleur et 2 antonymes
3/ placer le mot rare tournailler (possibilité de le conjuguer).
Le thème est libre. Pas de max de mot
Aurore Dulac
Le couloir est petit.
Dans l’espace étroit, j’enchaine les aller-venus.
La douleur qui me serre le ventre me remonte dans la gorge.
Serait-ce des cris qui y sont bloqués ?
Ils me gratouillent la trachée, impatients d’être libérés.
Sans m’arrêter de tournailler, je visualise Blouge.
La boule de colère qui me consume.
Elle ne me manquait pas, pourtant elle est revenue comme si je l’avais invitée.
Ce mal me donne la nausée.
Adieu soulagement et bien-être…
J’avais trouvé votre présence agréable.
Revenez si un jour vous vous ennuyez.
Qu’il est gênant d’avoir ces mots de coincer.
Je n’arrive plus à déglutir. Comme lorsque cette miette de pain passe par le mauvais trou.
Ca irrite et fait tousser. Les yeux pleurent.
Inspiration…. Expiration…
Non ce n’est pas juste l’angoisse.
T’as vraiment des mots qui font barrage et tentent de t’étouffer.
Inutile de paniquer, ça va bien finir par sortir !
Apaisement… Oh que ce mot sonne bien.
Aurais-je le loisir d’en ressentir l’émotion ? Une douce sensation de réconfort.
Qu’il est frustrant de les sentir si proche. Ils ne sont pas loin, je les ai sur le bout de la langue.
Toujours à enchainer les allers-retours, je rode.
Furieuse. Anxieuse.
Puis après une longue expiration qui s’étale au moins sur dix longues secondes, j’arrive enfin à crier.
« PUTA** DE BORDEL DE ME***EEEEE ! »