Collection Baillon : très chères épaves !
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Collection Baillon : très chères épaves !
Il y a quelques dizaines de mois à peine, on découvrait dans les dépendances d’un petit château, à Echiré, dans les Deux-Sèvres, des dizaines d’automobiles anciennes, aux noms improbables, plus ou moins oubliées par la plupart des gens de la région. Mais les collectionneurs, les amateurs d’antiquités mécaniques du département se sont rapidement manifestés lorsque la maison de vente aux enchères Artcurial Motorcars a commencé à communiquer sur son étonnante découverte. La collection Baillon remontait à la une de tous les médias.
A l’occasion d'un salon Rétromobile, 59 de ces véhicules ont été proposés aux enchères. Et les 59 ont trouvé preneur, dispersés aux quatre coins du monde par des collectionneurs, des investisseurs ou des spéculateurs fortunés. Si un record mondial a été atteint avec la Ferrari 250 SWB California Spider – 1961 (16 288 200 € TTC !), toutes les autres vieilles dames mécaniques ont explosé les estimations initiales.
Pour les puristes, cette exposition éphémère de la collection Baillon représentait le Graal de l’automobile de collection, comparable en valeur et qualité à la collection Schlumpf. Pour les autres, ceux qui pensent qu’une auto n’est qu’un moyen de transport pratique qui les meut d’un point A à un point B avec le moins de tracas possible, ceux-là donc, dont la seule évocation d’arbre à cames ne fait penser qu’à un arbuste dont les fruits auraient la forme de joints de cannabis (et dont je fais partie), n’y ont vu que de multiples tas de ferrailles rouillés, sales et envahis de toiles d’araignées. Même si certaines de ces ruines, avouons-le, laissaient quand même entrevoir des courbes témoins de jolies carrosseries.
Les photos qui suivent sont donc une vision évidemment subjective d’éléments de la désormais célèbre collection Baillon. Mais réelle !
Photos © Éric Pollet
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