Chapitre VI : "Les Petits de l'Histoire font les plus Grandes Choses"
Su Panodyssey puoi leggere fino a 30 pubblicazioni al mese senza effettuare il login. Divertiti 28 articles da scoprire questo mese.
Per avere accesso illimitato ai contenuti, accedi o crea un account cliccando qui sotto: è gratis!
Accedi
Chapitre VI : "Les Petits de l'Histoire font les plus Grandes Choses"
Avec la tête de Warren en train de brûler et la Barbare qui brise la colonne vertébrale de son dernier adversaire, le massacre est complet. Val contrôle sa rage afin de se calmer. Elle récupère sa lame, libérant deux cadavres au passage, puis efface la marque de sang présente sur son visage.
- Done ? demande-t-elle.
- Yes, réplique Gwenaëlle. Thanks. What's with the blood thing ?
- Ritual. Loose ear. Gain strenght.
- Well. . . That's. . . Good.
- Me need find tall warrior.
- The guy who kicked the shit out of you ?
- . . . What ?
- You mean the guy from the boat ?
- Yes.
- Well. . . You helped me on this one. I'll try to help you with yours. He must be a member of the Cult, so we're both winning. I'll search for anything that can guide us to one of them. Look out for intruders.
La barbare fait tournoyer sa lame en accord et se prépare. Gwenaëlle sait que le temps est compté, elle cherche donc aux endroits clés. Documents, objets, Pierre, peut-être. Tout ce qui peut lui être utile.
C'est le lendemain matin que le chaos est admiré de tous. Des soldats ont établis un périmètre de sécurité, mais cela n'empêche pas les curieux d'observer. Deux personnes, portant des masques d'apparat, s'avancent afin d'observer l'étendue des dégâts.
- Ainsi, Allan disait vrai, commence le plus expérimenté des deux. Observe bien, Roy Williams. Tu pourrais apprendre de sa bêtise.
- Que voulez-vous dire ? demande le meilleur Barde de Logalla.
- Que Warren était un idiot. J'aurais dû suspecter que quelque chose n'allait pas après la mort de Leland. J'en ai eu la confirmation après le meurtre de Lawrence, mais Warren aurait dû venir me voir après avoir repoussé son assaillante. Il n'a pas donné les détails à Allan et lui a interdit de nous parler de quoi que ce soit pour garder la surprise. Cet idiot a emporté son secret dans sa tombe.
- Le massacre ressemble à celui qui a eu lieu sur le navire. . .
- Allan m'a fait part d'une barbare et d'une femme possédant l'une de nos rapières et l'arme de Lawrence. Je pense que ce sont deux personnes différentes qui se sont associées en raison d'un intérêt commun.
- Comment Diable deux personnes ont-elles pu faire une telle chose ?
- De la même manière qu'un Dieu a repoussé toute une armée. Avec une rage ardente et une soif de vengeance qui ne peut être assouvie. Cela me rappelle que je ne vous avais pas raconté la suite de cette petite histoire, mon chère Williams.
- Non, effectivement. Vous vous en étiez arrêté à la défaite d'Arasil.
- Ah, cela me revient. Les trois "sauveurs". Tandis que le Dieu cherchait sa prochaine victime, trois Elfes se sont retrouvés sur son chemin.
- Trois Elfes ? Contre un Dieu ayant massacré une armée ?
- Par n'importe lesquels. Il s'agissait de la première et dernière apparition des Elfes Trybrides, un mélange de race leur conférent des capacités inégalables. Trois Elfes Trybrides se sont alliés pour vaincre le Dieu aveuglé par la rage.
- Si trois Elfes Trybrides sont venu à bout d'un Dieu. . . Que pensez-vous qu'ils puissent faire à celui que nous essayons de ramener ?
- Votre question est des plus logiques, Williams. Mais la réponse pourrait bien vous surprendre. Il est lui aussi un Trybride. . . Du moins, à sa manière. Disons que ses méthodes se sont largement inspirées de leur capacités. Mais ne craignez rien. A défaut de pouvoir retrouver l'Armure de Purge, j'ai trouvé une autre alternative qui devrait lui plaire.
- Vous pensez toujours à tout.
- C'est la raison même de ma survie, mon cher. La dernière fois que j'ai été surpris, c'était il y a onze ans, et à deux reprises. Depuis cette nuit, je me suis juré de ne plus jamais me laisser avoir par le moindre subterfuge. . . Allons, inutile de ressasser le passé. Allan m'a informé qu'il partait récupérer ce dont Warren voulait nous faire la surprise. Tâchons de le rejoindre.
Le duo repart, laissant l'endroit aux gardes. Ces derniers cherchent encore à comprendre ce qui a bien pu se passer. La seule chose dont ils sont sûrs, c'est que le cadavre ayant la tête dans la cheminée a subi un traitement personnel.
Plus tard, en bordure extérieure de Logalla. . . Dans une taverne de plus en plus visitée. Tork, le Demi-Orc, et son groupe de mercenaires. . . Se préparent.
- Tavernier, mettez nous une tournée, lance-t-il.
- You got it, réplique le concerné.
- I am getting tired of these small tasks, partage le Léonin. When do we actually kill someone who can defend himself ?
- Mieux vaut ne pas parler de cela à voix haute, Konrad, rappelle leur mage.
- Winston a raison, soutient Tork.
- If any of these cowards have a problem with me, they can speak for themselves, réplique Konrad. But by the time they find the strenght to stand up to me, we'll all be dead by old age.
- Je suis avec Konrad sur ce coup-là, lance leur voleuse. Quand attaquerons nous du gros gibier ? Ce groupe de mercenaires s'était bien défendu.
- Elsie a raison, soutient à son tour leur archer. Ils n'ont pas de prime sur la tête après le chaos qu'ils ont causé ?
- Non, réplique Tork. Je. . . Bon. Notre employeur semble savoir comment s'y prendre. Je lui demanderait s'il est possible de mettre une prime sur leur tête.
Les bières arrivent. Le Demi-Orc les récupère afin de les distribuer à son équipe. Le tavernier, lui, se met à nettoyer une chope lorsqu'il entend un murmure. . . Une voix presque inaudible, à peine portée par le vent. Lui seul semble l'entendre. Un sentiment d'horreur monte lorsqu'il comprend que ce murmure vient de derrière. Là où personne n'est autorisé à aller, pas même lui.
Lentement, et tremblotant, il se retourne vers la sérénade. Il avance les poings fermés en direction de ses plus grandes craintes. L'épée. Cette maudite épée, frappée de cette inscription si lourde de sens. Le temps semblerait presque s'arrêter lorsqu'un éclat de lumière se reflète sur la lame.
- Something has happened, Ezekiel, murmure-t-elle. We must act.
Sa respiration se fait plus bruyante, de la sueur couvre les pores de sa peau. Seulement, le tavernier ne compte pas se laisser faire.
- N'espère rien de moi, démon, assène-t-il. J'ai donné mon sang et mon âme, et je n'ai eu en retour que misère. Tu n'as plus d'emprise sur moi, désormais.
L'éclat de lumière s'éteint, tout semble revenir à la normale. L'Homme retourne à son comptoir d'un pas décidé.
- When the time comes. . . You know what to do, tente une dernière fois le murmure.
Il se fige, un frisson parcourant son corps. Un écho le ramène à la réalité.
- Monsieur ? appelle un client. Tout va bien ?
- I. . . Yes, ment le tavernier. What do you want ?
- Une bière serait la bienvenue. . . Mais je dois vous prévenir. . . Je n'ai pas vraiment d'argent sur moi. . .
Leur yeux se croisent, un silence s'installe. En observant bien, le tavernier aperçoit un Luth dans le dos du client. Un Barde errant. Il ferme les yeux, inspire, expire, puis en vient à une solution.
- Well, you're gonna earn your drink, explique-t-il. Play a song, the customers like that. Heck, I'll even give you one beer per song.
- Mazette, ça me va, accepte le Barde.
- What's your name ?
- Esteban Valencia. Je ne suis qu'un humble ménestrel en quête d'approfondissement culturel.
- Well, today, you'll learn how hard it can be to stay focused while playing for a bunch of drunks !
C'est avec plaisir que le Barde prend son instrument en se dirigeant vers la cheminée, jouant de son instrument avec une joie rayonnante. Le groupe de mercenaires, qui d'habitude est des plus renfrognés, s'en retrouve même à se relaxer. Le mage semble vérifier quelque chose, et est aussi surpris que déçu.
- C'est bien dommage. Ce barde n'est pas doté de capacités magiques, explique-t-il.
- We already have you for the magic stuff, Winston, rappelle le Léonin.
- Je sais, Konrad, mais. . . Le groupe que nous avons affronté, par exemple, comptait une mage et une barde. Ils auraient pu avoir l'avantage.
- Ils sont plus nombreux que nous, explique Tork. C'est leur seul avantage. Le Minotaure est lent, la Satyre est peureuse, le Nain est stupide et leur Elfe cherche trop le coup décisif. La Mage et la Barde ne sont pas très doués au corps à corps, elles avaient besoin d'être à deux pour bloquer Winston.
- Qu'en est-il de leur chef ? demande le Demi-Elfe du groupe.
Tork réfléchit. . . Puis en vient à la facilité.
- Ce n'est qu'un humain. Même s'il se débrouille bien, ce n'est pas un problème.
- C'est la salope qui est venue à la fin qui est dangereuse, crache la voleuse. Même Darius n'a pas réussi à l'atteindre.
- Et pourtant, sans me vanter, je suis rapide, explique le Demi-Elfe.
- I would have killed her if we didn't had to run away, se défend le Léonin.
- Je sais, Konrad, je sais, réconforte le chef d'équipe. Elle, si on la croise, pas besoin d'attendre une prime. On la bute. Elle a tenté de me brûler, je vais lui montrer ce que ça fait.
- Si ça se trouve elle est encore à Logalla, pourquoi sommes-nous ici ? demande la voleuse.
- Parce que notre employeur nous paye une fortune pour des proies faciles, Elsie.
- Et bien je propose que l'on se mette à voir plus grand. Notre réputation pourrait nous valoir de plus grandes sommes et pour plus de plaisir. Franchement, des attaques de marchandises ? Nous avons l'air désespérés.
- Tu souhaites rester dans l'Histoire, mais cela n'arrivera pas si nous sommes morts.
- Mieux vaut mourir grands que de vivre petits. Je veux que l'on ait une place dans l'Histoire. Notre groupe est bon, bordel.
- I agree, soutient Konrad. Tork. We need action.
- Mourir grands pour ne pas vivre petits, hein ? demande le concerné. Bon. Je vais voir ce que je peux faire.
Ils finissent leurs boissons, mais ont encore faim de défis. Malheureusement, il faut faire attention à ce que l'on souhaite.
Loin de là, tout au Sud du continent, cachés dans des forêts en bord de mer. . . Des Halfelins, l'une des plus petites espèces de l'Histoire, s'y est installée. Leur discrétion est légendaire. Très peu d'Halfelins ont été vus parcourir le monde. . . Mais il faut reconnaitre que les rares à avoir eu un contact avec d'autres espèces ont accomplis des choses que nul ne leur penserait possibles. Seulement, alors que ce village tente le plus possible d'attirer l'attention. . . L'un de ses occupants s'est éloigné afin de jouer de la flute, sa passion. Sur un rocher, il pratique.
Le vent transporte sa musique, il ferme les yeux et s'y donne corps et âme. La taille que son corps n'a pas, il la compense avec celle de son âme, bien sûr. Des animaux viennent le voir, écoutant de plus près la magnifique mélodie. Une chose vole, virevolte en sa direction. . . Mais l'Halfelin n'est pas surpris. Il s'agit de son ami, un Fé. Ce dernier se pose sur l'épaule du musicien, qui termine son morceau.
- Alors, qu'en penses-tu, Cookie ? demande le joueur de flute.
- J'en pense que c'était génial !! s'écrie le Fé. Tu attires de plus en plus d'animaux, tu commences à maitriser ta magie !
- Les autres me disent que tout Halfelin devenu Barde a dû partir à tout jamais à cause du Destin, tu penses que c'est ce qui m'attend ?
- Hey, quel serait le problème ? Tu serais libre !
- Je sais pas, ma famille me manquerait un peu.
- Eeeerrr, je suis sûr que cette histoire de "tout jamais" n'est qu'un tissu de-
Craquements de branches. Les animaux fuient au plus vite, ils savent ce qui arrive.
- Cookie ? Tu as une idée de ce qu'il se passe ?
- Je. . . Je crois que tu devrais partir, Theodwin. Maintenant.
Une immense patte bestiale se pose, craquant désormais plusieurs branches. Considérant leur petite taille, cette dernière est terrifiante. . . Et ils n'ont pas encore vu le corps entier. Un ours brun, bien plus grand que la normale, se présente, attiré par la musique. Même un adulte de son espèce aurait l'air d'un simple bébé, comparé à lui. Pour l'Halfelin, qui mesure à peine une cinquantaine de centimètres, c'est un géant. Pire encore pour le Fé, à peine plus grand qu'une main humaine. La bête s'approche, plus terrifiante que jamais. Seul le plus petit Être des deux a l'intelligence d'agir.
- Nom de Dieu, Theodwin, COURS !! hurle-t-il en battant de ses ailes.
L'Halfelin est sorti de sa torpeur, il prend ses jambes à son cou !! L'ours, quant à lui, grogne avant de se mettre à sa poursuite ! Le Fé lui lance des décharges au visage, cherchant à le ralentir ! L'animal ne comprend pas d'où la douleur vient. Le Fé est à l'abris, dans les airs, mais son ami est au sol. Ce dernier profite de son petit gabarit pour se faufiler à travers les branchages ! La bête se reconcentre et se lance à sa poursuite, détruisant les obstacles ! Un coup de griffe rate sa petite cible. L'Halfelin passe entre plusieurs arbres, l'animal est bloqué ! La ruse du petit Être lui a probablement sauvée la vie. Il n'en reste pas là et continue sa course, bien entendu, mais il sait qu'il est en sécurité. Son ami Fé le rejoint plus tard.
- La vache, c'est pas passé loin ! lance ce dernier.
- Qui l'eut cru ? Jouer de la musique en pleine forêt peut attirer des bêtes sauvages, réalise l'Halfelin.
- Je croyais que cela n'attirait que les animaux mignons.
- Pareil !
Les deux idiots retournent à la petite communauté d'Halfelins. Ces derniers tolèrent la présence du Fé uniquement car il a la capacité d'être aussi discret qu'eux. Trouver un Halfelin en pleine nature est déjà compliqué, mais un Fé ? Il pourrait se cacher derrière n'importe quelle feuille. Le duo ne mentionne pas la course poursuite avec un ours dont la taille est terrifiante, mais les membres de la petite communauté restent mécontents du musicien.
- Jouer de la musique pourrait attirer de la mauvaise attention, Theodwin ! lance l'un d'eux.
- Explique lui donc, Cookie, demande une autre.
- Hey, pour sa défense, il s'améliore ! soutient le Fé.
- Et lorsqu'un Humain l'entendra, il le fera jouer toute la journée pour le divertir, et où donc sera sa liberté ?
- Vous dramatisez ! accuse le musicien. Imaginez que je tombe avec une ravissante femme qui me demande de jouer toute la journée afin de la divertir ?
- Imbécile, c'est exactement la même chose !!
- Bien sûr que non ! Dans mon cas, elle est ravissante.
- Ouais, je préfère son exemple, soutient le Fé.
Exaspérés, les interlocuteurs passent leur chemin afin de ne pas gagner de terribles maux de tête.
Le soir, à Logalla, une excellente nouvelle est sur le point d'arriver. Roy Williams et le membre de la Secte qui le forme marchent dans les couloirs lugubres du palais où sont toutes les réponses. Le chemin est long, conçu spécialement pour dissuader les voleurs. Ils arrivent enfin dans l'immense salle limitée en lumière. La géante silhouette en plein milieu obtient immédiatement l'attention du Barde.
- Q-. . . Qu'est-ce donc ? demande-t-il.
- Aaah. Il est vrai que je ne vous ai pas présenté Brangann. Une espèce assez unique. Je vous expliquerait les détails plus tard, mais surtout, gardez votre masque si vous comptez passer. Il a pour ordre d'éliminer tout intru. Brangann, je te présente Roy Williams. Il fait désormais partie des nôtres.
Le Barde ne rêve pas. Cette silhouette, gigantesque, bouge. Ce n'est pas une décoration. Un mouvement de tête sert de salutation. Roy réplique de la même manière avant de resserrer son masque. Les deux se dirigent dans une salle secrète située derrière Brangann. Le musicien n'en revient pas, cette chose a l'air d'être agenouillée, ce n'est donc même pas sa vraie taille. Une fois entrés, ils aperçoivent Alan, qui les attendais. Ce dernier observait des reliques exposées dans la salle, mais se reconcentre. Sur une table au centre de la pièce est posée une sacoche, intriguant le chef de la Secte.
- Impossible, doute ce dernier.
- And yet, it is, réplique Alan.
Le chef de la Secte ouvre la sacoche et en ressort la Pierre. L'éclat rouge illumine ses yeux même à travers le masque, il n'en revient pas. Toutes ces années de recherche ont payées. Une seule question lui vient à l'esprit.
- Comment ? demande-t-il.
- Warren found it on the Girl who tried to kill us, explique le chevalier. I think she wanted to get it back the second time, but Warren was smarter than that. I'm sorry I couldn't save him. I have failed you.
- Alan. Tu m'as dit que l'une d'elles avait l'arme de Lawrence et que l'autre avait les mêmes capacités que notre fier guerrier. Je regrette la disparition de Warren, il était malin. . . Mais je suis heureux que tu n'ait pas disparu avec lui.
- Ainsi donc, nous avons la Pierre ! se réjouit Roy.
- Oooh, oui. Le plan peut enfin se mettre en marche. Une fois que nous aurons tout ce qu'il nous faut, nous pourrons le ramener d'entre les morts, mais rassurez-vous. Le plus gros du travail est fait. Onze longues années que cette Pierre m'a été arrachée, maudit soit ce traitre.
- Je m'occuperais de recruter la main-d'œuvre nécessaire.
- Alan. Ces deux personnes qui posent problème. Il va falloir s'en occuper. Je te connais, tu as déjà une idée en tête afin de les avoir. S'il te faut des soldats, prends-en. S'il faut brûler des maisons, brûles-les. Tu as carte blanche, il me faut leurs têtes.
- I will do what I must, affirme le chevalier.
- Vous pensez qu'elles pourraient poser un problème ? demande le Barde.
- Un problème ? Non, rassure le chef de la Secte. Maintenant que nous possédons la Pierre. . . Plus rien ne peut nous arrêter. Rien ni personne.
S'accordant un instant de joie, il ricane en observant la Pierre. Roy esquisse lui aussi un sourire, content de se rapprocher de l'immortalité promise par la Secte. C'est vrai. Rien ne peut les arrêter.
Du coté des Halfelins, alors qu'ils faisaient la fête pendant que la nuit tombe. . . Un bruit se fait entendre dans les bois. Ils vivent dans ces forêts. Ils connaissent toutes les nuances qu'un craquement de branche puisse avoir. Celui-là n'était pas naturel. Tous se sont levés pour mieux écouter, comme un cerveau commun. Le feu de leur campement craque, cherchant à les déconcentrer. . . Mais leur sentiment d'alerte ne les trompe pas. Un grognement fend la nuit.
- Cachez-vous ! ordonne le chef de campement.
- Le bruit se rapproche, remarque Theodwin.
- Hey, il faut éteindre le feu ! Le feu, rappelle le Fé.
- Qu'est-ce que c'est ?! panique une Halfelin.
Un bruit de pas résonnant répond à la question. Theodwin et son ami savent de quoi il s'agit.
- Cachez-vous ! ordonne-t-il en prenant sa flute. Je vais le distraire !
- Quoi ?! s'insurge son père. Theodwin Took, rejoins immédiatement tes parents !
Le concerné n'écoute pas et se met devant le campement en barrage. Un petit barrage face à l'immense menace. L'animal n'a eu qu'à suivre l'odeur. L'ours avance, faisant trembler le sol à chaque pas. Le Fé ne se démonte pas et reste aux côtés de son ami, faisant jouer quelques petits sursauts d'électricité entre ses doigts.
- Pitié, faites que ça marche, prie l'Halfelin.
Il commence à jouer de la flute. Les membres de la petite communauté, presque tous cachés, en sont tellement surpris qu'ils ont besoin de voir cela de leur propres yeux. Malheureusement, son plan ne marche pas. La bête hurle en direction du petit Être !! Dans la panique, le Fé lui balance aussitôt la décharge qu'il préparait !! L'ours, plus gêné que blessé, lance un coup de patte afin de se débarrasser du trouble-fête !
- Cookie !! hurle le musicien en se mettant en protection.
Les deux décollent, atterrissant près du feu. Alors qu'ils auraient pu rester cachés et s'en sortir, les autres Halfelins refusent de laisser l'un des leurs mourir ainsi. Ils jettent des pierres et des pommes en direction de l'animal ! Le père de Theodwin lance un couteau en direction de la bête, qui se loge dans son œil !! L'ours, plus enragé que jamais, lance un hurlement si terrifiant qu'il paralyse tout le monde. Il se dresse de toute sa splendeur, éclairé uniquement par les flammes du campement. Un géant. Il grogne à nouveau, mais cette fois interrompu par un Aigle annonçant sa descente.
Les Halfelins jureraient que l'Aigle est aussi grand que l'Ours. Plus encore grâce à ses ailes fièrement déployées. La bête n'en a que faire et se reconcentre sur ses cibles, leur fonçant dessus. L'Aigle le percute violemment à la tête avant de se changer en une forme humanoïde. C'est désormais une Elfe qui le maintien au sol avant de le lancer sur plusieurs mètres.
- Pick on someone your own size, lance l'Elfe.
Les points fermés, sa posture montrant qu'elle est prête à en découdre, elle fait hésiter l'Ours. Enragé par la douleur et rendu confiant par sa taille, il charge à nouveau. Malheureusement pour lui, il ne s'agit pas d'une simple Elfe. Cette dernière l'attrape par la gueule en stoppant net sa veine tentative d'attaque. Il essaye de se débattre, de défaire la prise, mais ses griffes ne parviennent pas à abimer ni la peau, ni l'armure de son adversaire. L'Elfe le prend par les crocs, cherche le bon angle. . . Puis l'ouvre en deux par la mâchoire, jetant son cadavre sur le côté comme s'il n'était rien. Les Halfelins ne savent pas quoi penser. Entre joie et terreur, leur cœur balance. . . Puis cela vire définitivement à la terreur lorsqu'elle se retourne vers eux.
- I need to find a Stone, lance-t-elle.