Un pas de côté pour le second degré
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Un pas de côté pour le second degré
L'actualité étant ce qu'elle est, je ne me remets pas de la décapitation de Samuel Paty, Mes doigts ne veulent plus écrire sur mon roman, un aparté s'impose.
Alors pour ce mois de novembre je vais dévier de mon objectif initial. Ainsi l'écrivain ne peut guère s'obliger, il doit composer avec les préoccupations de son cerveau. Me mettre à l'écart des préoccupations du monde ne me convient pas.
Je vais donc l'utiliser. Peut-être maladroitement mais tant pis.
Mes voyages m'ont porté aux quatre coins du monde, et voilà comment j’ai observé que l’ironie et le second degré sont difficiles à comprendre pour les personnes étrangères.
Les bonnes blagues et Les bons mots ne peuvent être échangés qu’entre personnes partageant un vocabulaire et des références communes.
Ainsi combien de sourire ont permis de faire « comme si »…
Sans comprendre le fond. « Puisque ça les fait rire, je ris aussi… »
Malheureusement cette incompréhension, ou mauvaise compréhension, crée des malentendus qui mettent les gens mal à l’aise dans le meilleur des cas, blessent, créent de la colère, engendrent de la violence…
Comment respecter l’autre dans sa différence ?
L’adaptation joue quand je viens chez toi, l’adaptation joue quand tu viens chez moi.
Sur l’alimentation, l’hygiène, les modèles éducatifs, nos rapports humains…
Mais voilà les réseaux sociaux ont bouleversé les échanges, lancer des images, des mots, des phrases sans informer du contexte, de l’origine, du cheminement qui provoque un message… La communication va vite, très vite, trop vite ?
La vitesse nuit à la précision et encourage les malentendus.
Qu’a vraiment voulu dire l’auteur ? Qu’est-ce que je reçois ? Comment je le reçois à ce moment-là de ma vie ?
L’auteur a-t-il l’intention de choquer ? De faire peur ? De semer le chaos ?
Voilà le monde prêt à exploser des ambitions des uns, des incompréhensions des autres, des interprétations erronées et diffusées.
L’ironie du sort veut que l’humain se croit indispensable alors que l’univers n’a pas besoin de lui. La nature reprendra ses droits.
On nous a offert un paradis auquel on veut donner un sens.
On s’embrouille. Chacun pense avoir raison.
Difficile de reconnaître notre ignorance et de vivre sans réponse.