Chapitre XX : "L'attaque du Roi des Rats"
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Chapitre XX : "L'attaque du Roi des Rats"
Le lendemain de l'arrestation de Baptiste, bien des questions se sont levées à la radio. Fowler et lui étaient-ils alliés? Pour certains, cela expliquerait pourquoi Baptiste s'est retrouvé dans le camion qui transportait Fowler. Combien d'autres Eskhamniens ont infiltré notre armée? Qui sont-ils? Que préparent-ils? Baptiste ne pourra pas donner de réponse, car contre toute attente, il dort encore. Son terrible manque de sommeil a boosté l'effet du tranquillisant. Le Colonel Clericot a demandé à ce qu'ils soit transféré dans une cellule bien gardée dès qu'il sera réveillé. Une vieille chemise et un pantalon, c'est tout ce que lui accorde le Colonel, rappelant à quel point Baptiste est doué pour transformer la moindre chose en arme. De notre coté, à Arya et moi, nous faisons la rencontre des membres de la fameuse Brigade Spéciale. La femme au Dard et l'homme au Masque sont les seuls présents.
- Eum... B... Bonjour, commençais-je, nous...
- Nous sommes venu rejoindre la Brigade, complète Arya. Je m'appelle Arya, voici Isaac.
- Il parait que tu manipules le feu? Demande la femme au Dard.
- Oui, répliquais-je.
- Génial. Tu vas pouvoir en cramer, de l'Eskhamnien. Et toi, tu es la pilote, c'est bien ça?
- Oui, répond Arya.
- Je m'appelle Ember Mendoza. Mon coéquipier n'est pas du genre bavard, mais sachez qu'il se nomme Owen Myers. Les trois autres sont actuellement en mission ailleurs.
- Bien. Que faisons nous? Demande Arya.
- Rien, pour l'instant. Nous attendons leur retour, ils auront des informations utiles. Je ne sais pas encore s'il y a besoin que l'on surveille le transport du tireur d'élite, mais je préfère rester sur mes gardes.
Etant donné qu'il n'y a pas encore de mission à accomplir, j'explore un peu l'endroit... Qui n'a pas vraiment l'air confortable. Un sac de couchage et notre sac en guise d'oreiller pour dormir. Même malgré que l'on ne soit pas sur le champ de bataille? Qu'importe le luxe, j'apprendrais à faire sans.
(Loin de là, dans les souterrains d'un entrepôt désaffecté.)
Les mots résonnent encore dans sa tête. Si les rats ne sont pas utiles, ils n'en voudront plus. Il n'a plus beaucoup d'options. Ils veulent que le pays soit confronté à une invasion de rats? Ainsi soit-il. Une meute de rats ouvre la porte de sa chambre, il sort dans le couloir. De là où il est, il ne peut pas contrôler tout les rats du Pays... Il faut qu'il se déplace.
Une fois dehors, la lumière du soleil l'agresse... Mais, tout comme ses fidèles camarades, il fait face. Une armée de rats récupère des cordes et les attache à une carcasse de voiture. L'adolescent monte dedans et laisse ses sbires la tirer. Chaque mètre qu'il gagne est un mètre supplémentaire confié à la portée de son contrôle. S'il atteint un endroit proche de la Capitale, son pouvoir lui permettra de contrôler tout les rats du Pays.
(Le lendemain, du coté des Maraichers)
Caden a pris en compte qu'un jour férié était en approche. Les Divergents étant logés sur le lieu de travail, il faudra fêter cela ici. Il cherche Aaron afin de savoir ce qu'ils peuvent se permettre...
- Aaron, aurais-tu une idée de comment fêter un jour férié ici? Demande Caden.
- Tu me demandes ça chaque année et à chaque jour férié, et pourtant tu ne retiens pas, observe Aaron. Cette fois, faites quelque chose plein d'amertume et avec des fruits pourris.
- Tu ne pourras pas y assister, hein?
- Non, et cela me met la rage.
- Pourquoi, il y a un problème?
- Je dois aller quelque part, c'est la panique à cause d'une apparition soudaine de rats. Je comprends pas vraiment pourquoi c'est le problème de l'armée, on a bien des dératiseurs dans le Pays, non?
Une fiente de pigeon atterrit sur son épaule. Il inspire, puis expire. Aaron sait comment rester calme.
- Tu vois? Même les pigeons se moquent de nous, maintenant, lance Aaron. Faites quelque chose de super nul, comme ça je ne regretterais rien !
- Oh, attends, emmène Marcus avec toi !
- Hein?
- Il m'a dit qu'Evelynn et lui ont été attaqués par des rats, Evelynn s'en moque mais lui a du avoir un peu plus peur. Enfin, je n'en sais rien, mais vous voir vous occuper des rats devrait le rassurer.
- Tout ce que je peux faire, c'est lui acheter un melon, ou n'importe quel truc qui a bon gout. Ils n'accepteront pas que je mette un civil en danger, et moi je refuse de mettre un ami en danger.
- En danger? Je croyais que c'était juste un problème de rats?
- . . . Mazette, tu as raison, je deviens parano. Va le chercher, je vais bientôt partir. Après tout, qu'est-ce qui pourrait mal tourner? Ce ne sont que des rats.
Caden part chercher Marcus... En allant démarrer son véhicule, Aaron reçoit un appel radio signalant un mouvement étrange des oiseaux, notamment des pigeons.
- Comment ça, des centaines de pigeons décollent? Demande Aaron.
- <<.. -est comm-... -eur de quelque chose, ils semblent aller d-... -me direction..>>
- Ecoutez, surveillez si vous le voulez, mais on nous fait déjà bouger pour une histoire de rats, si maintenant on doit se taper les piafs ça va pas le faire.
Marcus arrive...
- Marcus ! Lance Aaron. Prêt à partir?
- Evelynn ne vient pas? Demande Marcus. Elle était là aussi...
- Evelynn se contrefiche de la menace des rats, elle en a déjà éliminé une dizaine, apparemment. Et aussi, ce n'est malheureusement pas une balade. Même si j'ai promis de t'acheter un... Un melon.
- Un melon?
- Et je le regrette tout autant que toi, mais je passerais pour un idiot si je décidais de ne pas le faire. Aller, en route !
Aaron démarre le véhicule et se dirige vers une ville proche de la Capitale... Tout comme plusieurs vagues de pigeons. Le Pays est sur le point de subir une guerre comme il n'en a jamais vu.
(Au même moment, dans un camion militaire avec escorte.)
Pieds nus, sans ceinture, rien qu'un pantalon et une chemise. Quatre soldats lourdement équipés le surveillent... Il se réveille à peine. C'est en se frottant les yeux qu'il se rend compte qu'il est menotté. Baptiste a du mal à comprendre.
- Qu'est-ce que c'est que ça? Demande Baptiste en indiquant les menottes.
- Quoi, tu croyais qu'on allait te laisser les mains libres? Demande un des soldats. Ha ! Elle est bonne !
- Je pensais que vous me mettriez une balle dans la tête, vous êtes stupides ou quoi? Pourquoi suis-je en vie?
- Juste pour le plaisir de te faire regretter de l'être encore !
- Tu lui parles trop, explique un autre soldat.
- La ferme, il est attaché à la fois au niveau des mains, mais aussi au camion. Y'a pas plus inoffensif.
- Pourquoi mes pieds ne sont-ils pas attachés...? Demande Baptiste.
- Qu'est-ce qu'il y a, l'Eskhamnien, t'as envie de te faire la malle? C'est un convoi, t'as aucune chance.
- Vous êtes si confiants de vous. Il suffit que je me débarrasse de vous, du chauffeur et de tout les autres.
- Ah ouais? Et c'est nous qui sommes trop confiants? Tu crois pas qu't'abuses un p..
Soudain, problème. Le véhicule freine brusquement. Le conducteur semble effrayé. Forcément, les soldats se méfient et pointent leur fusils en direction de Baptiste, qui n'est même pas surpris.
- Quoi, parce que chaque convoi dans lequel je suis présent fini par s'arrêter, c'est ça? Demande ironiquement Baptiste.
- Qu'est-ce que ça veut dire, ordure? Demande un Soldat.
- Je n'en sais rien, demandez au conduct..
Le véhicule fait soudainement marche arrière ! Quelque chose semble le secouer... Le camion se renverse !! Un soldat se relève et met en joue Baptiste, mais ce dernier lui lance l'un de ses boutons de chemise dans la gorge avant de récupérer son arme ! Baptiste élimine tout les soldats présent en moins de deux secondes. Le conducteur et le passager avant sont déjà sonnés.
- Que diable se passe-t-il...? S'interroge Baptiste tout en sortant dehors après avoir retiré ses liens.
Peut-être qu'il aurait mieux valu ne pas demander. Une rivière de rats traverse la route. Des rats... Qui commencent à le repérer.
- Uh-oh. . .
Des rongeurs viennent l'attaquer !! Contre toute attente, ce sont des pigeons qui viennent lui sauver la vie. Les oiseaux repoussent les rats en les prenant et les lâchant une fois en hauteur, ou bien en enfonçant leur bec dans leur crâne. Baptiste ne comprend pas vraiment. Encore moins quand une camionnette avec probablement une centaine de pigeons à l'arrière s'arrête près de lui.
- Presto, presto ! Lance l'adolescente qui conduit le véhicule. Monta !
- Quoi ? S'interroge Baptiste, qui ne parle pas le Siotaq.
- Rgnh, grimpe, stupido !
- Grimpe? Ah ! Dans le véhicule !
Baptiste prend un des soldats morts et le met à l'arrière du véhicule avant de monter à la place passager. Il remarque que l'adolescente porte un poncho couvert de fientes de pigeons.
- Eum... Qui vous a envoyé me sauver? Demande Baptiste.
- Pas sauver, réplique l'adolescente. Besoin tireur ! Roi Rats trop puissant.
- Tu n'es pas Echilienne, je me trompe?
- Vengo dalla Siotaquia, genio. Je Siotaquie !
- La Siotaquie ?! Tu viens de Siotaquie ? Bon sang, mais pourquoi es tu là?
- Pas temps ! Roi Rats puissant, mais comme moi ! Besoin sa tête pour guider ! Si pas stopper lui, Echil fini !
Pendant qu'elle conduit, des rats la repèrent... Une centaine lui fonce dessus !! Elle ferme les yeux une seconde, puis une vague de pigeons libère la voie !
- Tu contrôles les pigeons ?!
- Tu as autres questions idiots ?! Oui, je contrôle pigeons !! Pigeons de tout ce Cazzo de Pays ! Ennemi contrôle tout rats ! Il faut moyen le stopper, j'ai besoin ton aide ! Plus assez pigeons, trop rats, besoin arrêter tête !
- Arrête toi deux secondes !
L'adolescente s'arrête sans vraiment savoir pourquoi, Baptiste descend aussitôt... Puis revient un peu après, équipé avec ce que possédait le soldat mort.
- Ce n'était pas mon objectif de départ, mais si je veux retrouver la personne que j'aime, je vais devoir sauver le Pays, alors autant pas me foirer ! Conduis ! Je m'appelle Baptiste, et toi ?
- Selene. Echil Pays agréable, pas envie de le voir pris par Eskhamn.
S'étant mis d'accord sur les objectifs, les deux parfaits inconnus sont prêts à former un duo et sauver le Pays d'une manière encore jamais vue. En faisant combattre des pigeons contre des rats.
(Du coté d'Elise Blanchet, à son bureau.)
Elle range quelques dossiers... Puis observe la porte du bureau de Nixon. Toujours fermée. Elle allume la radio afin de passer le temps. . .
- <<...-ieurs milliers de Rats semblent prendre d'assaut l'intégralité du Pays, il se pourrait qu'i-... -illent en direction du centre du Pays d'Echil, les raisons étant encore inconnues. Plusieurs centaines de rats sont d'ailleurs en dehors de notre bâtiment, mais ne semblent pas attaquer. Surtout, restez chez vous et ne sortez sous aucun prétexte.>>
- Nom de Dieu, lance Elise. Hhh... Je suppose que nous allons enfin avoir une raison d'utiliser ce Bunker.
Elle se dirige vers la porte du bureau de Nixon... Puis toque avant de lentement l'ouvrir. Elle l'aperçoit en train de bricoler quelque chose.
- Eum... Mr. Cohen? Demande Elise. Il se passe quelque chose d'assez grave dans le Pays, pourquoi ne pas vous mettre en sécurité dans le Bunker secret que vous avez fait construire?
- Oh, ça? S'interroge Nixon en continuant de bricoler. Eum, non merci, Elise, mais vous, vous devriez y aller.
- Que faites vous?
- Cela va vous paraitre dingue, mais je sais comment sauver le Pays. Il faut juste que j'aille en son centre, c'est à dire à la Capitale.
Elise observe ce que mijote son patron. Un pistolet est non loin.
- Un Amplificateur radio portatif et un pistolet, résume Elise. Que prévoyez vous de faire avec ça?
- Quiconque contrôle ces rats ne se soucie pas des dégâts collatéraux, pourtant toutes les radios fonctionnent alors qu'elles précisent être cernées. J'en ai conclu que le lien entre la personne qui contrôle les rats fonctionne du même principe que les radios, ils doivent être sur une même fréquence. Or, être à proximité de plusieurs fréquences brouille le signal et empêche les rats d'agir.
- Et vous comptez aller à la Capitale afin d'amplifier ce phénomène et... Désactiver les rats?
- Oui.
- Savez vous seulement vous servir de ce pistolet?
- Eum... Et bien... On vise et on tire, non?
- Donnez moi le flingue, je conduis.
- Vous voulez venir? Mais cela sera risqué, et le temps que nous arrivions à la Capitale, il y aura peut-être plus de rats, et encore si nous n'en croisons pas sur la route...
- Je n'ai jamais précisé que nous allions emprunter la route, Mr. Cohen.
- Que voulez vous dire?
- Je veux dire qu'un de nos récents prototypes de Lamellés Lourds a encore un peu de carburant. Dépêchons.
Nixon prend son amplificateur et suit de près Elise, qui prend le pistolet et se dirige vers le hangar. Ils sont prêts à agir. Et aussi à mourir au cas où ce premier test de prototype serait un pur échec.