C'était un couple
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C'était un couple
C'est l'histoire d'un homme et d'une femme qui s'aiment. Ils étaient perdus tous les deux dans un tunnel. Un tunnel interminable. Parfois, les murs laissaient voir une entrée : encore un tunnel. Lorsqu'ils se rencontrèrent, ils ne savaient qu'une chose. Ils voulaient en sortir à tout prix. Après avoir regardé autour d'eux, ils constatèrent que personne d'autre, parmi tous ceux qui étaient aussi là, perdus sous terre, ne cherchait réellement à en sortir. Ils se mirent donc en marche.
Après quelques heures, l'homme vit des traces sur le mur. Il les montra donc à la femme, qui regarda attentivement. Cela a pu être fait par des animaux, car ils laissent des marques derrières eux lorsqu'ils se battent, répondit-elle. Elle ajouta que le vent aussi laissait des traces derrière lui, et qu'il était bien capable de modeler cette terre meuble. Elle conclut : continuons tout droit. Son homme, qui n'avait pas quitté la trace des yeux, lui répondit : "On veut ici nous dire quelque chose que je ne comprends pas. Laisse-moi du temps et je comprendrai." Sa femme s'impatientait de rester immobile, mais les marques finirent par parler à l'homme. Il dit : "Il faut prendre à droite". Sa femme acquiesça , et ils tournèrent à droite.
La fin du tunnel ne vint pas. La femme voulait vraiment en sortir. Alors l'homme repéra d'autres traces sur le mur. Elles n'étaient pas identiques. Il pensa "C'est bien, nous avons avancé. Nous sommes sur la bonne voie". Il tenta une nouvelle fois de les déchiffrer. Il comprit : "Il faut prendre à gauche". Il regarda sa femme, et lui dit : "Prenons à gauche dès que l'on pourra". Sa femme lui répondit que la dernière fois il avait voulu d'elle qu'elle aille à droite, et que maintenant, il fallait aller à gauche ! Mais, à contrecoeur, elle le suivit. L'homme était content : il suivait une bonne piste.
Bientôt, de nouvelles traces apparaissaient. Elles étaient plus subtiles. Moins lisibles. Mais il se décida : "Il faut retourner en arrière". Alors, sa femme lui répondit : "Non. On continue d'avancer". L'homme peut lui obéir, et ainsi, se dit-il, il pourra garder sa femme auprès de lui. S'il désobéit, sa femme partira seule, se dit-il, et il l'aura perdue. Elle était la première femme qui avait accepté de cheminer avec lui. Alors il lui dit : "D'accord. Allons". Il savait cependant qu'il se trompaient de route. D'autres traces viendront, plus loin, nous guider, pensa-t-il. Il n'y eut plus de traces. L'homme commença à montrer des signes de ressentiment envers sa femme. Il était perdu. Voyant son homme déboussolé, elle multiplia les efforts dans le but de trouver une échappatoire. L'homme se résigna et la suivit partout. Ils s'engouffraient, peu à peu, dans des méandres sous-terrains. C'est alors qu'une jeune femme passa près d'eux. L'homme la regarda et dit à sa femme : "Je la préfère". Sa femme répondit :" Tu es libre d'aimer qui tu veux. Mais ne me parle plus jamais". Ils se quittèrent. L'homme alla voir la jeune femme, et lui dit bonjour. Une fois qu'il vit que sa femme avait vu de ses propres yeux qu'il était avec une autre, il partit seul.