14 février, la Saint-Valentin, fête des amoureux. Dans la vie d’Emma, il n’y a personne pour caresser sa joue, aucune épaule pour se laisser aller le soir devant un film, personne pour partager son plaid…

Mais quel plaisir, pour elle, de ressentir la chaleur douce d’une tasse de café entre ses mains, le visage caressé par le soleil de treize heures. Quel bonheur de regarder le ciel d’un bleu pur surplomber le petit village campagnard. Quelle joie retrouvée d’entendre les gazouillis heureux des oiseaux sortis de leur torpeur hivernale.

La douceur de l’ambiance l’incite à une promenade solitaire ; ses pas la guident vers un petit bassin où nagent avec langueur deux poissons rouges, dans une danse ascensionnelle vers la surface où l’eau se réchauffe doucement.

Plus loin, quelques perce-neiges annoncent la fin des frimas. Sa main effleure leur douce corolle blanche sous laquelle se dissimule un cœur d’or. Un sourire empreint d’une lumière particulière éclaire son visage chiffonné.

Au retour, elle ouvre une ancienne impression d’un roman de Victor Hugo, un cœur s’épanouit entre les pages. Emma perçoit la sensation d’être entourée d’amour même si elle marche seule, sur son chemin…

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