La contrée oubliée
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La contrée oubliée
Il était une fois dans un pays où la neige était éternelle vivait un homme dans une magnifique et grande demeure ancestral, de haute noblesse il avait a sa charge de nombreux domestique, mais sans aucune famille avec qui partager une aussi grande maison, le pauvre homme s'y sentait bien seul. Un jour lors d'une balade à cheval dans le bois qui longeait son manoir, il aperçu une élégante jeune femme à la peau blanche comme la neige qui chantait au milieu des arbres. L'homme tomba irrémédiablement amoureux de sa voix et voulu lui adresser la parole mais la femme prit peur en le voyant arriver et elle s'enfuit sans un regard en arrière. L'homme chagriner par son départ décida de revenir tout les jours dans le bois pour pouvoir l'écouter chanter de nouveau. Des jours passèrent puis des semaines et la femme était toujours présente à la même heure, au même endroit entonnant la même mélopée pour le plus grand bonheur de l'homme. Petit à petit ils finirent par se rapprocher car la demoiselle fini par comprendre qu'elle n'avait rien à craindre d'un homme qui aimait tant sa chanson. Une idylle naissa entre eux, l'homme demanda la femme en mariage, elle accepta et vint vivre avec lui dans son manoir. A partir de ce jour le jeune maître de maison devint le plus heureux des hommes et sa joie fut encore plus grande lorsque son épouse tomba enceinte et accoucha d'une petite fille aux yeux si limpide que l'on pouvait y voir les cieux s'y réfléter.
Tout les trois vécurent des jours radieux malheureusement ils furent de courte durée car un fléau frappa soudainement le pays, non pas seulement le pays, le monde entier. Le couple qui vivait à l'écart de la civilisation fini par être touché lui aussi par la catastrophe qui arriva sans que personne ne s'y attende et la décision fut prise de congédier tout les domestiques afin de les renvoyer dans leur famille. Un soir dans la chambre alors que la femme bordait leur bébé dans son berceau, l'homme prit la lourde décision de partir en quête d'un remède qui pourrai les sauver. Il avait entendu parler d'une sorcière qui disait on avait le pouvoir de guérir toute les maladies mais elle vivait très loin d'ici, dans le pays voisin là où la pluie ne cesse jamais de tomber.
- Quand comptez-vous partir, mon chéri? Demanda la femme
- Dès ce soir, il n'y a pas une minute à perdre. Je compte chevaucher toute la nuit jusqu'à la ville portuaire. Plus le temps passe et plus le fléau se répand. Regardez mon bras.
Le mari remonta sa manche, la peau de son avant bras était recouvert d'une couche de noirceur, rendant sa main droite invalide. Lorsque la femme vit le bras de l'homme, elle eut un haut le coeur et porta les mains à sa bouche.
- Vous comprenez pourquoi, je dois partir au plus vite.
La femme se pinça la lèvre, elle ne désirait pas que son mari s'éloigne d'elles mais d'un autre côté elle comprenait la décision, il avait un coeur protecteur, jamais il ne laisserai sa femme et sa fille en proie au malheur quel qu'il soit. Elle hocha la tête sans mot dire en signe d'acceptation et l'accompagna à l'enclos à cheval. L'homme attela le plus rapide, il promit à sa femme de faire le plus rapidement possible. Il déposa un dernier regard aux deux femmes qu'il chérissait le plus craignant de ne plus jamais les revoir puis galopa en direction du pays de la pluie.
L'homme mit une semaine à atteindre le pays, il dû traverser la mer sur un minuscule bâteau de pêcheur. Le confort n'y était pas mais peu importe, la vie de sa famille dépendait de sa rapidité à trouver la sorciere. Mettant pied à terre, dans un pays qu'il ne connaissait pas il se rendit très vite compte que curieusement tout le monde semblait la connaître . Il apprit qu'elle vivait dans une cabane au milieu d'une forêt à quelques kilomètre de la ville. L'homme paya donc un autre cheval et pris la direction que l'on lui indiqua. La cabane fut assez facile à trouver en ne s'écartant pas du sentier,.Vu de l'éxtérieur elle n'avait pas l'air bien grande, lorsqu'il vit de la fumée sortir du toit, il remercia le ciel que la sorcière soit bien présente. Il fit tinter une cloche à côté de la porte et attendit. Une vieille dame de petite taille enveloppé dans une cape verte légèrement défraichit ouvrit la porte. La magicienne ne fut pas du tout étonné de voir un homme richement vêtu au pas de sa porte et l'invita à entrer. La cabane était dans un état épouvantable de saleté, le ménage n'avait pas du être fait depuis longtemps, des objets étranges pendait au plafond, un chaudron répandait une mixture épouvantable près du feu et l'homme faillit écraser des souris qui se baladaient au milieu de feuilles de papiers qui trainaient au sol. En clair c'était un véritable capharnaüm.
- Excusez moi, madame. Etes vous bien la sorcière dont tout le monde parle?
Le vieille dame à la peau ridée ne répondit rien, elle ramassa une chaise renversé par terre et s'assit dessus, elle se découvrit la tête pour laisser apparaître une chevelure argenté.
- S'il vous plaît madame, répondez moi, je n'ai pas de temps à perdre. Etes vous bien la sorciere qui peut guérir les maladies?
- Ma foi, je suis bien celle dont vous parler, enfin je crois. A ma connaissance il n'y a pas d'autres sorciers dans les environs. Malheureusement, je ne peux rien pour la raison de votre venue.
- Comment savez vous ce qui m'amène?
Pour toute réponse, la sorciere pointa du doigt une sphère translucide posé sur la table.
- Cela fait plusieurs jours que je vous voie traverser vents et marées afin de venir à ma rencontre. Vous êtes bien téméraire de partir d'entamer un voyage par ces temps troublés, je ne peux qu'applaudir votre courage. Seulement, je dois vous avertir que je suis dans l'incapacité de soigner le fléau.
- Mais...
La sorciere leva une main pour le faire taire et avant qu'il ne puisse continuer, elle abaissa le col de son vêtement. La même trace qui recouvrait le bras de l'homme apparaissait sur le cou de la magicienne. Les jambes de l'homme s'affaissèrent et il se retrouva les fesses par terre, les larmes lui montèrent aux yeux, si la sorcière elle même était touché alors tout était fini, ces chances de réussir à préserver sa famille du fléau était réduite à néant. Le sorcier s'approcha de lui et déposa une main chaleureuse sur son épaule. Lorsque l'homme leva la tête et croisa le regard déterminé de la vieille dame, un semblant d'espoir jaillit en lui.
- Relever vous mon cher monsieur. Ce fléau qui touche l'humanité ne peut être guéri mais l'espoir réside toujours là où on ne l'attend pas. Et cet espoir repose entre les mains de votre fille. Je ne peux rien faire pour vous sauver vous et votre femme mais votre petite fille à ses chances, je peux l'aider.
L'homme pris les mains de son sauveur avec une telle reconnaissance qu'il les agita un peu trop fortement..
- Doucement, doucement, je ne suis plus de première jeunesse, vous allez me casser mes pauvres vieux os, bégaya la magicienne.
L'homme se confondu en excuse, gêné par sa vivacité. Sa fille aura la vie sauve, il en était tellement heureux qu'il ne mesura pas sa force.
- Maintenant, partez retrouver votre femme et votre enfant. Attendez ma venue le soir de la prochaine pleine lune.
- Quoi ! Mais c'est dans trois semaines, je pensais que vous me donneriez un remède maintenant. Et si pendant ce temps le fléau la touchait elle aussi.
- Nul remède n'est assez fort pour protéger quelqu'un de la catastrophe, la solution viendra d'ailleurs. Ne vous inquiétez pas, tout ce passera bien. Ayez confiance.
L'homme ne comprenait pas pourquoi, mais il savait qu'au fond de lui, il pouvait croire la mage. Il lui promit de faire le nécessaire pour l'accueillir comme il se doit lors de la prochaine pleine lune et prit congé se dépêchant de retrouver les siens.
Le chemin du retour fut tout aussi long qu'à l'aller à la différence que cette fois, il pût voyager sur un bateau un peu plus convenable. Il fit la connaissance de nombreuses familles qui semblait fuir le pays pour trouver refuge à l'est. Visiblement les régions de l'ouest étaient plus touché que les autres. Quand le bateau jeta l'encre, il conseilla aux familles qu'il avait connu d'éviter les villes et villages trop grandement peuplés, puis il récupéra son cheval qu'il avait laissé chez le maréchal ferrant.
Au bout d'une journée sans même manger ni dormir, il aperçu enfin les grilles du jardin de sa demeure. L'homme et son cheval étaient éreintés de fatigue mais sa joie d'être rentré chez lui était immense, enfin il pourrait serrer sa femme et son enfant dans ses bras. A peine, il ouvrit la porte d'entrée du manoir qu'il tomba nez à nez avec la servante de sa femme et nourrice de sa fille. Elle avait dû le voir arriver de la fenêtre de la cuisine d'où l'on pouvait voir les gens marcher le long de la grande allée. L'homme fut surpris de la voir sachant qu'il avait congédié tout ses employés. Soudain, il prit peur.
- Nadia, serait t'il arrivé quelque chose à Ma dame ou à la petite?
- Oh, monsieur ! C'est affreux ! s'alarma la jeune servante d'à peine 20 ans. Trois jours après votre départ, je suis venu rendre visite à Madame pour lui apporter une tarte que j'avais préparé pour elle et l'enfant. En poussant la porte d'entrée, j'ai retrouvé madame étendu par terre innanimé.
Ce qu'il avait redouté venait d'arriver durant son absence. Ses jambes se mirent tellement à trembloter qu'il dû s'aggriper à l'objet le plus proche.
- Continuez Nadia. Que s'est t'il passé ensuite?
- J'ai essayé de ranimer Madame avec des sels et heureusement cela a fonctionné. Elle a très vite repris connaissance. Je l'ai aidé à tenir debout car toute seule, elle n'y arrivait pas. Je lui ai demandé où était le bébé et elle m'a répondu qu'elle dormait paisiblement dans son berceau. Ensuite je l'ai raccompagné dans sa chambre qu'elle n'a plus quitté depuis.
- Merci pour tout Nadia, sincèrement. Si vous n'étiez pas venu, je n'ose imaginer ce qui aurai pu se passer. Vous pouvez disposer, je m'occupe du reste. Prenez soin de vous et de votre famille.
La jeune servante remercia le maître de maison et lui demanda de s'excuser de sa part à sa dame d'être parti sans lui dire au revoir. Dès que la servante fut parti , l'homme couru jusqu'à la chambre de sa femme et la trouva couché dans leur lit, en train de lire un livre. Elle leva la tête et fut tellement heureuse de retrouver son mari, l'homme serra sa femme dans ses bras et embrassa sa fille qui se trouvait juste à côté. Les retrouvailles durèrent de longues minutes, la femme pressa son mari de lui raconter son voyage. L'homme lui raconta tout dans les moindre détails,les paroles de la sorciere et sa venue lors de la prochaine pleine lune. La femme fut rassuré d'entendre que sa fille pourra être sauvé, en tant que mère c'est ce qui lui importait par dessus tout. L'homme à son tour lui demanda ce qui c'était passé et pourquoi elle s'était évanoui. Pour toute réponse elle retira la couverture du lit qui remontait jusqu'à sa taille. L'homme constata avec effroi que le mal avait également touché sa femme mais sur les jambes, la privant de la possibilité de marcher.
Trois semaines plus tard, la nuit tant attendu de la pleine lune arriva, la sorciere arriva comme prévu. L'homme qui scrutait la grande allée à travers la fenêtre de la chambre conjugal descendit aussitôt à sa rencontre, il était tellement heureux de la voir venir à la dâte convenue qu'il porta ses affaires et la conduisit jusque dans le salon. La vieille magicienne contempla la demeure et la trouva stupéfiante. Ses yeux se posèrent longuement sur les armoiries de la maison et en particulier sur un portrait qui trônait au dessus de la cheminée. On y voyait l'homme debout et sa femme assis sur une chaise tenant son enfant dans ses bras, la famille semblait heureuse au moment où la photo fut prise.
- J'espère que vous avez fait bon voyage, chère madame. Dîte moi ce dont vous avez besoin et j'irai vous le chercher de suite. Vous avez peut être faim après un aussi long voyage.
Le sorciere absorbé par le tabelau sortit de sa rêverie.
- Ne vous inquiétez pas, j'ai tout ce dont j'ai besoin, dit elle avec un sourire. Comment vont votre femme et votre enfant?
- Le fléau a malheureusement touché ma femme, elle ne peut plus marcher déclara l'homme
- J'en suis véritablement navré, dit la sorciere.
- Vous allez pouvoir sauver ma fille n'est ce pas?
La sorcier tourna sur elle même pour examiner la pièce.
- Nous allons avoir besoin de beaucoup d'espace, aider moi à déplacer les meubles.
L'homme et la vieille dame poussèrent le mobilier contre le mur pour laisser suffisament d'espace au centre de la pièce. Elle demanda ensuite au maître de maison de faire venir sa femme et sa fille, elle leur expliquera comment elle allait sauver l'enfant, mais que cela leur demandera un énorme sacrifice. L'homme prit subitement peur, pendant un instant il se demanda si il avait bien fait de faire appel à une sorciere. Mais lorqu'il vit les yeux de la vieille dame qui brillait de mille feux, il obtempéra. Le même phénomène que lors de leur première rencontre ce produisit, de l'espoir jaillit en lui. Cela lui demanda beaucoup de force de descendre sa femme jusqu'au salon car il y avait deux escaliers à descendre. Il maugréa envers ses ancêtres d'avoir construit une si haute demeure. Lorsque la femme vit la sorciere qui s'affairait à tracer un cercle sur le sol avec une poudre mauve, elle su d'insctinct qu'elle s'apprétait à opérer à une puissante magie. Son mari la fit s'asseoir dans un fauteuil et la laissa en compagnie de la vieille dame pendant qu'il partait chercher le bébé. La sorciere jeta un coup d'oeil furtif à la femme qui ne la lachait pas du regard. La vieille dame lui fit un sourire chaleureux qu'elle lui rendit.
- Vous et votre mari, êtes des gens charmant, je ferai tout mon possible pour protéger Bella.
La femme ouvrit des yeux ronds.
- Comment savez vous le prénom de ma fille? Je viens à peine de le choisir même mon mari n'est pas au courant.
La sorciere scruta le plafond d'un air absent. Elle avait parlé beaucoup trop vite.
- Humm heu hummm, disons que je sais beaucoup de choses sur beaucoup de personne.
La femme avait déjà entendu parler de ces personnes qui soit disant pouvait voir l'avenir mais elle en avait jamais rencontré. Dans son pays ceux qui pratiquaient la magie ne courrait pas les rues. Elle se dit que si cette magicienne disait la vérité alors sa fille allait vivre, rien ne pourrait lui faire plus plaisir. L'homme les rejoignit très vite avec le bébé dans ses bras qui dormait à poing fermé. La sorciere lui demanda de déposer l'enfant au centre du cercle à l'endroit où un symbole en forme de rosace était tracé.
- Et maintenant, allez vous enfin nous révéler votre stratagème pour sauver notre enfant s'impatienta l'homme à bout de souffle. Vous devez nous le révéler, je vous en prie.
La sorcière termina de tracer le symbole sur le sol et se redressa avec un air sérieux dans son regard, elle qui habituellement dégageait une aura malicieuse et plein d'espoir, semblait las et fatigué.
- Cher monsieur, lorsque vous êtes venu me voir, vous m'avez demander un remède pour protéger votre femme et votre fille du fléau, n'est ce pas?
- Tout à fait ce sont mes mots et vous m'avez répondu que c'était impossible.
- En effet, la maladie du fléau est incurable. Cependant pour ceux qui ont la foi, l'espoir permet de remédier à toute sorte de situation. Pour vous et votre femme, comme vous le savez déjà, je suis au regret de vous dire que je suis dans l'incapacité de vous guérir mais en revanche votre fille je peux la protéger, pour cela je vais devoir l'envoyer dans un autre monde.
L'homme et la femme se crispèrent en même temps, envoyer leur enfant dans un autre monde, quel était cette ineptie, ils ne pouvaient concevoir une telle chose. Les pensées du maître de maison s'agitèrent.
- Est ce la seule solution que vous nous soumettez? Que va t'il lui arriver? Comment va t'elle survivre? Je suis désolé mais il est hors de question que je laisse faire quelque chose d'aussi... d'aussi inimaginable.
La vielle dame poussa un profond soupir, elle sortit de sa besace une hexasphère en cristal qu'elle présenta au couple et leur demanda de regarder à l'intérieur. Au début ils ne virent rien mais petit à petit une image se matérialisa, celle d'une fille au long cheveux tombant en cascade au bas des reins qui se promenait dans les bois et semblait en harmonie avec la nature. L'homme et la femme la reconnurent aussitôt, c'était leur petite fille qui avait bien grandi et rayonnait de bonheur. Le couple en furent ému jusqu'au larme. Les voyants tout les deux rassurés, la sorciere rangea l'hexasphère dans sa besace au grand regret du couple. Ils auraient voulu en voir davantage.
- Tu as vu ma chérie, notre fille va devenir magnifique
- Et elle aimera se ballader dans la nature et y resplendir comme moi à son âge dit la femme à chaude larme.
- Mais... ne va t'elle pas se sentir seule? Ne devrions nous pas l'accompagner dit l'homme en se tournant vers la sorciere.
- Non, dit précipitamment la femme précédant toute réponse de la sorciere. Nous avons été touché par le fléau, si nous partons avec elle, nous risquons de contaminer les habitants de l'autre monde.
L'homme se plia à la réponse de sa femme dont il admirait la prudence et la sagesse.
- Bien, dit la sorciere qui les avait écouté sans les interrompre. Si vous êtes d'accord avec ça, je vais pouvoir commencer l'incantation. Ah ! Un conseil mon cher monsieur, je perçois l'amour que vous éprouvez pour votre fille, malgré ce qui arrivera, n'intervenez surtout pas, si par inadvertance quelqu'un rentrait dans le cercle de magie je n'ose imaginer ce qui pourrai se produire....
- Je n'ai nullement l'intention d'agir, je vous l'assure, se défendit l'homme. J'ai compris l'importance de ce que vous vous apprêtez à faire.
- Attendez, s'écria la femme. J'aimerai que vous mettiez ceci autour du cou du bébé, vous êtes la seule à pourvoir entrer dans le cercle.
La femme détacha un collier de son cou et la tendit à l'homme qui lit ce qui avait écrit dessus avant de le donner à la sorciere, lorsqu'elle le prit dans sa main, elle afficha un grand sourire, un prénom était gravé dessus.
- Ma chérie tu... commença l'homme qui avait deviné les pensées de sa femme.
- Si tu es d'accord, j'aimerai que nous l'appelions Bella.
- C'est un prénom magnifique, il symbolisera parfaitement l'amour et la gentillesse qu'elle aura pour les autres.
La sorciere regarda au dos du médaillon, un symbole y était dessiné le même qui se trouvait gravé au dessus des portes de la demeure, un enblême avec un soleil. Pendant quelques secondes elle fut perdu dans ses pensées. Une vision se manifesta à elle, celle d'un petit garçon, errant de village en village, sans famille et sans attache, cherchant de quoi se nourrir. Le seul objet qu'il avait en sa possession depuis toujours et qu'il chérissait était un médaillon similaire avec un enblême lunaire gravé dessus. La sorciere secoua la tête et chassa cette vision, ce n'était pas le moment pour qu'elle se manifeste à elle, il remarqua que le couple la regardait étrangement. Le vieux mage déposa le médaillon autour du coup de la petite.
La sorcière leva les mains en l'air et lança l'incantation
- Que les astres me prêtent assistance. En cette nuit de pleine lune, j'en appelle à la croix du nord, de l'est, de l'ouest et du sud, que cet enfant soit transporté dans le monde qui lui sierra le mieux.
Soudain une colonne de lumière sembla descendre de la lune et traverser le plafond du manoir, la lumière enveloppa doucement le bébé qui se mit à l'éviter puis disparu dans un souffle d'air. A la vue de leur enfant qui s'était évaporer, l'homme et la femme éclatèrent en sanglot. L'homme tenta de consoler sa tendre épouse mais lui même était tellement pris par le chagrin qu'il n'arrivait pas à trouver les mots juste. La sorciere épuisé vint à leur encontre, ce sortilège l'avait fait vieillir de dix ans au moins. Pourtant ses yeux reprirent sa brillance tels qu'ils étaient habituellement.
- Que va t'il se passer maintenant pour elle? Où va t'elle atterir? La reverra t'on?
- Seul le temps nous le dira, répondit la vieille dame.
Bien des années plus tard, dans un autre monde, Bella avait bien grandit et fêtait maintenant ses huit ans, un jour où elle se promenait dans une foret enchantée, elle s'écarta un peu trop du sentier et fini par se perdre. Un garçon de son âge vêtu d'habits parsemés de feuilles d'arbre ramassait des châtaignes et les dégustait comme des bonbons, il tomba sur la petite fille qui pleurait accroupi près d'un arbre.
- Que fais tu ici, petite fille à la chevelure de feu. Tu t'es perdu?
- Oui, répondit Bella entre deux sanglots, je n'arrive plus à retrouver le chemin de ma maison.
- Ne pleure plus, je vais t'aider. J'habites cette forêt, je la connais comme ma poche.
La fillette remercia l'enfant qui s'appelait Archem, ils marchèrent tout les deux mains dans la mains discutant de la beauté qui s'offrait à eux, l'odeur naturel de la nature, le feuillage des arbres et la magnificience des fleurs. C'était un sujet qui plaisait beaucoup à Bella, elle pouvait en parler pendant des heures. Très vite, à la grande déception de la petite fille, ils arrivèrent à l'entrée de la forêt. Archem fit promettre a l'enfant de revenir la voir et lui donna comme cadeau son panier à chataigne. La fillette revint souvent dans la forêt pour jouer avec le garçon, avec le temps elle fini par se familiariser avec le moindre recoin de la forêt, elle connaissait les arbres et les animaux qui y habitaient par coeur. Désormais la forêt était devenu sa deuxième maison. La petite fille en grandissant allait vivre de nombreuses péripéthies aussi belle que dramatique, mais l'espoir regnerait toujours en son sein et peut être reussira t'elle à trouver un jour le chemin qui la ramènera chez elle auprès de ses parents, mais ça s'est une autre histoire.
Fin